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Biométrie
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(19/04/2010 16:58:16)
La CNIL valide l'identification par empreinte digitale à fichier central
Depuis la réforme de 2004 de la loi « Informatique et Libertés », la CNIL doit autoriser les traitements nominatifs visant à une identification biométrique. Jusqu'à présent, la doctrine de l'autorité administrative indépendante avait été de refuser l'identification par empreinte digitale dans la majorité des cas et, pour les rares exceptions, à exiger un stockage de l'image biométrique de référence sur un support amovible possédé par la seule personne concernée. On ne parle pas ici, bien sûr, des traitements liés à la sécurité d'Etat.
Une brèche vient d'être ouverte pour la première fois dans cette doctrine : le centre hospitalier Oscar Lambret, Centre Régional de Lutte Contre le Cancer du Nord-Pas-de-Calais, a obtenu le droit de mettre en oeuvre une identification biométrique par empreinte digitale des patients subissant une radiothérapie, avec stockage centralisé des images biométriques de référence. Cette autorisation est qualifiée d'expérimentale dans le communiqué de la CNIL.
Des raisons d'exception
Tout d'abord, l'enjeu d'identification est extrêmement fort : une erreur sur le patient lors de l'administration d'un traitement radio-thérapeutique peut s'avérer grave voire mortelle. Les cadences de passage au centre s'accroissant, le risque d'erreur se multipliait en conséquence. De plus, les caractéristiques employées dans les dispositifs « habituels » d'identification biométrique comme le réseau veineux du doigt pouvaient être altérées soit par les maladies, soit par les traitements. La CNIL a privilégié la technique des empreintes digitales avec base centralisée, compte tenu des précautions prises par Oscar Lambret et sous réserve de l'accord express individuel des patients concernés.
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La décision de délivrance (ou non) du traitement radio-thérapeutique restera en effet prise par le soignant pour qui l'identification biométrique sera une sécurité supplémentaire mais sans substitution aux mesures déjà en place. Enfin, le stockage sur support amovible n'était pas pertinent vue la population concernée, très affaiblie et susceptible de perdre ou d'oublier un tel support. La CNIL a donc accepté le stockage centralisé des informations biométriques.
La doctrine connait donc une évolution mais celle-ci reste circonscrite. Rappelons que l'empreinte digitale pose en effet de très gros soucis de sécurité puisque, au contraire des autres caractéristiques biométriques, elle laisse des traces sur tous les objets que nous touchons. La CNIL montre ainsi qu'elle est capable d'une certaine souplesse lorsque le sujet l'impose mais ce n'est pas pour autant une incitation à multiplier de tels traitements biométriques.
L'Etat français met un pied dans le capital de Gemalto
Le Fonds stratégique d'investissement (FSI) créé en automne dernier par Nicolas Sarkozy entre dans le capital de Gemalto, le fabricant de cartes à puces issu de la fusion entre Axalto et Gemplus. Détenu à 49% par l'Etat français et à 51% par la Caisse des Dépôts, le FSI a été créé dans le but de soutenir des sociétés hexagonales jugées « stratégiques ». Gemalto est la sixième entreprise à en bénéficier, après plusieurs équipementiers du secteur automobile et aéronautique. Le FSI a déclaré qu'une soixantaine de dossiers étaient en attente, crise économique oblige. Le FSI a investi 160 M€ dans Gemalto, soit 8% du capital, et réclame un siège au sein du conseil d'administration. Grâce à cette prise de participation, le Fonds devient actionnaire principal de Gemalto et devance TPG Capital et ses 6,5% (contre 14,5% auparavant). Cet investisseur américain a longtemps été soupçonné de vouloir détourner la technologie de biométrie mise au point par Gemplus, voire même de délocaliser la société. Les autorités françaises ont toujours suivi le dossier de près, inquiètes de leur voir filer entre les doigts une technologie qu'elles estiment précieuse. L'annonce du FSI est donc un soulagement pour Gemalto qui a dû affronter la grogne de ses salariés à plusieurs reprises. Ils manifestaient notamment contre la fermeture de certains sites. Plus récemment, le fabricant français a essuyé une autre défaite en voyant Wavecom, spécialiste des technologies sans fil, lui échapper au profit de Sierra Wireless. (...)
(17/03/2009 18:35:40)Reportage : LMI a testé la carte d'embarquement biométrique chez Air France (vidéo)
Comment utiliser les nouvelles technologies pour simplifier les formalités d'accès à bord des avions ? Air France teste actuellement son programme de « smartboarding » auprès de 1500 habitués de la ligne Paris-Amsterdam. Tous se sont vus attribuer une carte à puce, qui sert à la fois à stocker leurs empreintes digitales et à imprimer au verso les billets électroniques. Il leur suffit dès lors de glisser la carte dans une borne automatique pour s'enregistrer, puis, une fois le contrôle de sécurité passé, de présenter leur carte à un lecteur sans contact tout en posant l'index sur un lecteur d'empreintes digitales. Un journaliste de la rédaction a testé le procédé. Reportage à découvrir en vidéo ou en texte. (...)
(15/01/2009 17:31:07)L'UE donne le feu vert aux passeports biométriques
Les députés européens donnent leur feu vert à la mise en circulation des passeports biométriques. Hier, les élus du Parlement européen ont approuvé à une large majorité une réglementation autorisant l'inclusion d'un support de stockage numérique dans les passeports des ressortissants des 27 Etats membres. Une photographie et deux empreintes digitales y figureront. L'idée de créer des passeports biométriques s'est imposée après les attentats du 11 septembre 2001. Les partisans de l'apposition des empreintes digitales arguent que celles-ci contribueront à renforcer la sécurité aux frontières, en compliquant la tâche des personnes malintentionnées désireuses de voyager avec un titre falsifié ou volé. Mais cette nouvelle génération de passeports suscite également les craintes des tenants des libertés individuelles. Ils redoutent en premier lieu la création d'un fichier qui recenserait les empreintes digitales de toute la population. Ils s'effraient ensuite de ce que le recours à la biométrie ne produise les effets inverses de ce pour quoi il est pensé. « Il existe un risque que les policiers aux frontières se reposent trop sur la technologie aux dépens des techniques traditionnelles d'identification », explique ainsi le chercheur en sécurité Richard Clayton, de l'Université de Cambridge. Une inviolabilité qui reste à prouver « Avec les passeports actuels, les agents des frontières examinent attentivement les visages des voyageurs. Si, avec un passeport biométrique, la correspondance est établie entre les empreintes digitales stockées sur le document et celles de celui qui s'en prétend le titulaire, il existe alors un risque de voir les éléments 'humains' laissés de côté, comme le comportement des individus : semblent-ils agités, nerveux... », poursuit l'universitaire. Par ailleurs, ajoute-t-il, les empreintes digitales ne constituent pas un élément d'identification infaillible, et risquent donc de poser de sérieux problèmes en cas de faux positif. En 2004, après les attentats de Madrid, un juriste américain, Brandon Mayfield, avait fait les frais de ces erreurs potentielles : ses empreintes correspondaient à celles d'un terroriste suspecté. Il aura fallu attendre que la malheureuse coïncidence soit attestée pour que l'homme soit libéré de prison. En outre, les éléments numériques des passeports stockant des données biométriques ne semblent pas si infaillibles que leurs défenseurs l'affirment. Il n'est qu'à se pencher sur l'exemple des passeports britanniques : cet été, le quotidien The Times a démontré combien il était simple de modifier le contenu de la puce via un système conçu par un expert néerlandais. En ce qui concerne les enfants, les députés européens ont repoussé une proposition de la Commission. Les bambins de moins de douze ans n'auront donc pas l'obligation d'apposer leurs empreintes dactyloscopiques sur leur passeport. Ils ne pourront cependant plus figurer sur le document de leurs parents. Enfin, les personnes dépourvues de mains - et donc d'empreintes - ne seront pas tenues de posséder un passeport biométrique. Elles devront être munies de passeports provisoires, renouvelables tous les ans, si elles souhaitent voyager au-delà de l'espace Schengen. (...)
(26/09/2008 11:19:43)La Cnil refuse le recours aux empreintes digitales dans les établissements scolaires
Le contour de la main pour accéder à la cantine, oui. L'empreinte digitale pour entrer dans un établissement scolaire, non. Dans une décision rendue publique hier, la Cnil vient de préciser sa doctrine en matière d'utilisation des procédés biométriques dans les écoles. La Commission nationale informatique et libertés a en effet refusé que soient utilisés des dispositifs recourant aux empreintes digitales pour contrôler l'accès et la présence des élèves dans les établissements scolaires. La Cnil motive son refus de deux façons. D'abord, elle juge qu'un tel dispositif ne devrait être utilisé qu'en cas « d'un fort impératif de sécurité ». Or, dit l'organisme, « le contrôle d'accès à un lycée ainsi que le contrôle de présence des élèves n'ont pas pour objet de sécuriser l'accès d'un nombre limité de personnes à une zone bien déterminée, représentant un enjeu majeur dépassant l'intérêt strict de l'organisme ». Un risque d'usurpation d'identité existe Ensuite, la Cnil considère que l'empreinte digitale est une donnée biométrique « à trace ». Autrement dit, chacun laisse des empreintes sur tous les objets de la vie courante. Celles-ci constituent autant de traces qui « peuvent être capturées à l'insu des personnes et être utilisées notamment pour usurper leur identité. C'est pourquoi leur utilisation doit être strictement limitée et encadrée ». Il y a deux ans, la Cnil avait bien autorisé l'usage de la biométrie dans les écoles, mais il s'agissait de contrôler l'accès à la cantine - pour le processus de paiement - et la donnée biométrique utilisée était le contour de la main. Un élément beaucoup plus difficile à capturer, et qui change d'une année sur l'autre. La Cnil avait d'ailleurs exigé, à l'époque, que les données biométriques soient effacées à la fin de chaque année scolaire. (...)
(12/08/2008 11:36:49)Les passeports électroniques britanniques encore une fois compromis
Et de trois. Après un premier essai relaté par le Guardian en 2006, puis un test réalisé en mars 2007 par le Daily Mail, The Times vient encore une fois démontrer que les promesses d'inviolabilité formulées par le gouvernement britannique à l'égard de son nouveau passeport électronique sont quelque peu exagérées. Le quotidien anglais a demandé à un expert en sécurité de l'Université d'Amsterdam, Jeroen van Beek, de vérifier les assertions du gouvernement. Se basant sur un ensemble de travaux réalisés dans plusieurs pays, Jeroen van Beek a conçu un système capable de lire, de cloner et de modifier les puces incluses dans les passeports électroniques. Et cela de façon indétectable : le passeport avec sa puce modifiée est apparu tout à fait normal aux yeux du Golden Reader, le système de lecture utilisé par l'Aviation civile internationale. Pour les besoins de la démonstration, le chercheur a, en duo avec l'expert en sécurité Adam Laurie, modifié le passeport du petit garçon de ce dernier en remplaçant sa photo par celle d'Osama Ben Laden (il fallait que ce soit énorme, pour ne pas être accusé de vouloir tromper les autorités). Adam Laurie avait déjà démontré en 2006 qu'il était très simple d'accéder aux informations personnelles contenues dans la puce, la clé de lecture étant calculée à partir d'éléments très faciles à trouver, et les informations stockées n'étant pas cryptées. The Times se fait un malin plaisir de souligner que la semaine précédente, 3 000 passeports électroniques vierges avaient été volés. Le gouvernement britannique avait alors assuré que ces derniers étaient sans valeur... puisque protégés par l'inviolabilité de leur puce. (...)
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