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(28/04/2011 17:40:55)
Trimestriels SAP : +15% sur les licences en France
Bon premier trimestre 2011 pour l'éditeur SAP qui a augmenté ses ventes de logiciels de 26%, au niveau mondial, à 583 millions d'euros, par rapport aux trois premiers mois de 2010. Son chiffre d'affaires global a progressé de 21% sur la période, à 3,024 milliards d'euros (en incluant les activités de Sybase), dont 2,327 Md€ pour la partie licences et services associés.
En France, sa filiale affiche une croissance organique de 15% sur les ventes de licences (le chiffre d'affaires n'est pas communiqué) et de 9% au total. Une progression qui, contrairement aux résultats globaux, n'inclut pas Sybase, pointe Nicolas Sekkaki (en photo), directeur général de SAP France, pour souligner la performance réalisée par ses équipes « sur l'ensemble des secteurs et des produits », avec un bémol sur l'industrie et l'offre Business Analytics(*). Sur le trimestre, l'Hexagone se retrouve donc en phase avec les ventes de licences réalisées sur le marché EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), ce dernier affichant une progression de 15% à taux de change courant et de 14% à taux de change constant, sur les trois derniers mois.
Six contrats dépassant le million d'euros
Ce matin, lors de la présentation des résultats trimestriels pour la France, Nicolas Sekkaki a rappelé les restructurations engagées sur l'approche commerciale des clients. Les comptes-clés (key accounts), qui regroupent les sociétés « ayant la volonté de mettre SAP au coeur de leur stratégie de développement », sont désormais au nombre de 44. Ce segment a enregistré une croissance de 21% sur la période. « Nous avons réalisé six affaires supérieures à 1 million d'euros, soit en un trimestre autant que la moitié de l'an dernier », indique le directeur général. Ces contrats ont à la fois porté sur des extensions de périmètre des applications installées (davantage d'utilisateurs), sur de nouveaux modules applicatifs pour de nouveaux usages et, pour certains, il s'agit de « winback » remportés sur Oracle.
Secteur public en poupe pour SAP France
Le secteur public a constitué l'un des points forts de la filiale sur le trimestre écoulé, dans trois domaines plus particulièrement. Le ministère des finances a d'abord confirmé l'extension du nombre d'utilisateurs sur le projet Chorus. SAP a par ailleurs poursuivi son avancée sur le terrain universitaire (pilotage de performances, mais aussi bientôt gestion de la vie scolaire et des étudiants) et dans le monde de la santé avec l'une de ses références majeures, l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris).
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« L'autre secteur qui nous a ravi ce trimestre, c'est celui de la finance/assurance sur lequel SAP est devenu incontournable », n'hésite pas à affirmer Nicolas Sekkaki. Sur ce terrain comme sur bien d'autres, l'éditeur a mis à l'oeuvre la fameuse « co-innovation » qu'il prône avec ses clients. Ensemble ils développent des fonctions qui permettront aux entreprises de faire la différence avec leurs concurrents. Le dirigeant de SAP France cite le cas de PostBank avec lequel un configurateur de produits a été réalisé. Autre exemple de co-innovation, dans l'agro-alimentaire cette fois, avec Danone, sur la traçabilité de l'empreinte carbone de chaque article.
Co-innovation, la propriété intellectuelle reste chez SAP
Sur ces opérations de co-innovation qui contribuent à apporter un avantage concurrentiel au client, quid de la propriété intellectuelle ? « Elle appartient à SAP », clarifie sans hésitation Nicolas Sekkaki. Sur les 10% du co-développement qui permettent à nos clients de se différencier, ils nous demandent de garder 12 à 18 mois d'avance » [avant que les innovations soient intégrées aux applications métiers s'adressant à tous les autres clients].
A propos du marché de la banque, Nicolas Sekkaki tient à rappeler que l'offre de SAP a évolué entre 2000 et 2003 vers une architecture orientée services, ce qui permet aux clients de ne choisir que certaines briques et de les intégrer avec leurs applications métiers internes. « C'est ce que nous avons fait à la Société Générale » qui a engagé un plan de refonte de sa filière financière avec l'objectif d'avoir une vision globale sur l'ensemble de ses filiales. « Nous avons signé au premier trimestre le démarrage de ce projet ».
(*) Sur le secteur de l'industrie et les produits de Business Analytics, SAP France enregistre une baisse à deux chiffres sur ses ventes.
Illustration : Nicolas Sekkaki, directeur général de SAP France.
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Les fondateurs de YouTube rachètent Delicious
Chad Hurley et Steve Chen ont acheté à Yahoo le service de partage de liens Delicious. En décembre dernier, la firme avait indiqué qu'elle se préparait à mettre fin aux activités de plusieurs services, dont Delicious. Le site fera donc partie d'Avos, la structure créée par les fondateurs de YouTube. « Chad Hurley et Steve Chen veulent rendre le site facile à utiliser et plus amusant », ont indiqué Avos et Yahoo, dans un communiqué publié hier. « Ils souhaitent également affiner sa capacité à gérer la surcharge d'informations. »
En se focalisant uniquement sur Delicious, ses nouveaux propriétaires seront probablement en mesure de relancer et de développer davantage, ce site, qui a été apprécié par les utilisateurs, mais négligé par Yahoo, prévoit Greg Sterling, analyste chez Sterling Market Intelligence.
Partager ses favoris en ligne
Fondé en 2003 par Joshua Schachter, qui n'est plus dans la partie, Delicious a contribué à l'ère des applications en ligne du web 2.0, avec Flickr, également racheté par Yahoo, et d'autres. Le site permet de sauvegarder, de tagger, d'annoter et de partager des liens en se basant sur une approche cloud computing (en ligne tout simplement) à l'opposé des traditionnels signets stockés via des navigateurs Web dans des PC. Il y aura une période de transition pour que Delicious soit intégré à Avos, mais les signets seront maintenus. Les utilisateurs auront l'opportunité d'ouvrir de nouveaux comptes auprès d'Avos.
Lancé en 2005, YouTube est un autre exemple de succès des applications du web 2.0, conçu pour permettre aux internautes de télécharger, partager, tag et commenter des vidéos. Google se l'était offert en 2006, et, pendant des années, YouTube a été le site vidéo le plus connu du monde.
Il est intéressant de noter que Chad Hurley et Steve Chen vont oeuvrer à la construction d'un produit qui finira par être en concurrence indirecte avec certains services de Google, a considéré Greg Sterling par e-mail.
(...)(27/04/2011 16:25:25)Nokia dégraisse et cède Symbian à Accenture
Le géant finlandais Nokia a annoncé qu'il allait externaliser ses activités logicielles Symbian à la société de conseil Accenture. 3 000 salariés affectés à Symbian seront transférés dans le cadre de ce processus, Cette annonce témoigne du détachement de Nokia pour sa plate-forme mobile au profit de l'OS Microsoft Windows Phone. Le constructeur va également fermer certains de ses sites de recherche et développement et supprimer 4 000 emplois supplémentaires d'ici la fin de l'année prochaine. Il a annoncé vouloir réduire ses coûts opérationnels d'un milliard d'euros d'ici 2013, en ayant recours à un plan de restructuration interne et à des suppressions de postes. La plupart des coupes auront lieu au Danemark, en Finlande et au Royaume-Uni.
Accenture fournira d'abord à Nokia le développement de logiciels et les services de support autour de la plate-forme mobile Symbian, et plus tard des outils et services autour de Windows Phone.
Les salariés transférés chez Accenture proviendront des filiales de Nokia en Chine, en Finlande, en Inde, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Après être fournis à Nokia, les services liés au logiciel Symbian seront recyclés et redéployés ver d'autres activités.
Plus de 160 salariés Symbian déplacés en 2009
Les deux firmes n'ont pas indiqué si Accenture payerait pour reprendre l'activité du finlandais, ni si Nokia indemniserait Accenture pour l'avoir reprise...
Ce n'est pas la première fois qu' Accenture prend le relais du finlandais en nouant et dénouant ses relations avec Symbian. Après des années en tant qu'actionnaire minoritaire de Symbian, la société britannique ayant développé le système d'exploitation, Nokia avait finalement racheté la société en 2008, en annonçant immédiatement son intention de développer la plate-forme en Open Source. Comme Symbian était tombé en disgrâce auprès des autres fabricants de téléphone et qu'en même temps, Nokia n'avait guère besoin de cette business unit qui leur fournissait un support technique, le finlandais avait cédé ses 165 employés à Accenture en octobre 2009. Sony Ericsson a finalement abandonné le système d'exploitation pour sa gamme de produits en octobre dernier.
Nokia et Accenture devraient parvenir à un accord définitif sur le dernier transfert au cours du troisième trimestre 2011, et achever de déplacer les 3 000 salariés d'ici la fin de l'année. Accenture emploie actuellement 215 000 personnes. De son côté, Nokia comptait un effectif de 132 427 collaborateurs à la fin de 2010, selon son dernier rapport annuel.
Illustration : le siège de Nokia à Espoo. Crédit photo: D.R
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L'affaire FTC/Google Buzz pourrait tuer le e-commerce
Des partisans de la protection des renseignements personnels et certains fonctionnaires de la Federal Trade Commission (FTC) mettent la pression pour que l'accord sur Buzz devienne une norme de confidentialité en ligne. Or, une disposition de l'accord proposé serait "véritablement meurtrière" pour le reste de l'industrie du e-commerce, a déclaré Steve DelBianco, directeur de NetChoice, société regroupant des associations de commerçants, des entreprises de commerce électronique et des e-consommateurs.
L'accord proposé par le régulateur américain impose à la firme de Mountain View d'obtenir « un consentement express et positif » de ses utilisateurs pour« tout partage additionnel ou complémentaire » de renseignements personnels avec des tiers, si le nouveau partage constitue un changement dans les pratiques de Google.
Si cette disposition devient un standard pour l'industrie et qu'elle est mise en application par la FTC, cela exigera de toutes les entreprises en ligne qu'elles obtiennent l'autorisation de leurs clients même en cas de modifications mineures sur la façon dont elles partagent l'information avec des partenaires ou d'autres entreprises, s'inquiète Steve DelBianco. Pour lui, face à de telles exigences, il sera difficile pour les réseaux sociaux et les sites de contenu en ligne de déployer des innovations et de rendre payant ce qui était gratuit....
Une obligation de consentement pour toutes les données
Les appels pour que la décision de la FTC devienne un standard en matière de vie privée ne peuvent pas être autorisés à produire des effets secondaires sur le reste de l'industrie, uniquement parce que Google a fait quelque chose de non approprié, s'indigne le directeur de NetChoice. Pour ce dernier, cette obligation s'appliquera à toutes les données concernant les utilisateurs, et pas uniquement à des informations personnelles identifiables. Il estime également qu'il n'existe aucune limite à ce sujet. « S'agit-il de changements importants ou matériels ? » s'interroge Steve DelBianco « Non il s'agit bien de n'importe quel type de changement ».
En mars dernier, la FTC avait reproché à Google d'avoir violé sa politique de confidentialité, au moment du lancement de Buzz, en utilisant les informations fournies pour Gmail à une autre fin. L'organisme de régulation avait donc demande à ce que la firme de Moutain View se soumette tous les deux ans à un audit indépendant de ses pratiques en matière de confidentialité et ce pendant 20 ans.
Une obligation qui aura peu d'impact sur Google
L'accord imposé par la FTC devrait avoir peu d'impact sur Google, qui tire une grande partie de ses recettes publicitaires sur ses fonctions de recherche et d'affichage, juge Steve DelBianco. « Google n'a pas besoin de partager quoi que ce soit avec des tiers », affirme ce dernier. « La firme est si grande qu'elle peut dicter ses conditions à des parties tierces .» Le dirigeant considère également que la plupart des autres entreprises de commerce électronique proposent des services qui partagent des données non sensibles avec des tiers. Le facteur décisif ici, est que le reste de l'industrie en ligne va se trouver en situation encore plus difficile pour pouvoir rivaliser avec Google, si le règlement s'appliquant à Buzz vaut pour le reste de l'industrie, redoute ce denier.
Google n'est pas un membre de NetChoice. Ce dernier regroupe des acteurs comme AOL, eBay, Oracle et Yahoo.
De leur côté, Jeffrey Cheste, partisan de la vie privée et Katie Ratte, avocate au sein de la Division vie privée et protection de l'identité à la FTC, ont minimisé les préoccupations de Steve DelBianco.
Le point de l'accord que la FTC souhaite normaliser porte sur le respect par Google de la mise en oeuvre d'une politique de confidentialité complète, explique Katie Ratte. De plus, le point portant sur le consentement met l'accent sur le partage des informations par Google qui est contraire à la politique de confidentialité de l'entreprise, a t-elle ajouté. Pour la juriste, l'accord empêchera Google d'apporter des modifications rétroactives à sa politique de partage des données, politique qui est similaire aux accords sur la vie privée conclus par la FTC.
Pas d'obligation de consentement pour des changements mineurs
Cette disposition est un peu plus limitée que la lecture que Steve DelBianco en a fait, précise Katie Ratte. D'après l'avocate, si le partage des informations avec des tiers est réalisé d'une manière cohérente en fonction de ce qui a déjà été divulgué au consommateur, il n'y aura pas besoin d'exiger la permission de ces derniers.
Les défenseurs de la confidentialité font pression pour des changements se rapportant à cet accord et ils espèrent qu'une version plus stricte de celui-ci deviendra un standard de l'industrie, a déclaré Jeffrey Chester, directeur du Center for Digital Democracy. Toutefois, ce dernier ne voit pas les spécialistes de la confidentialité obliger les sites Web à obtenir l'autorisation de consentement chaque fois qu'ils font des changements routiniers, tels que la maintenance des comptes.
« Je pense que ce dont nous parlons est le processus même de la révision du profil des consommateurs lié au marketing», conclut Jeffrey Chester. « C'est là où je veux en venir, sur l'incorporation et l'utilisation continue des données des utilisateurs à des fins de marketing ciblé. Chaque fois qu'une entreprise vendra des données, rendra des informations disponibles à la vente ou intégrera des informations supplémentaires sur ses utilisateurs, elles devront obtenir leur permission. »
Illustration : Steve DelBianco, directeur de NetChoice. Crédit photo : Netchoice
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Le Conseil National du Numérique installé par Nicolas Sarkozy
Après la nomination des 18 membres par décret en Conseil des Ministres (cf encadré), le Président de la République a officiellement installé le Conseil National du Numérique. Dans son discours, il a défini le rôle et les moyens du CNN « donner son avis et formuler des recommandations sur tout projet réglementaire ou législatif qui a un impact sur les acteurs de l'Internet ». Il n'y aura pas de sujets tabous à souligner le chef de l'Etat, de la taxe Google au dumping fiscal. Le dialogue doit permettre d'éviter les malentendus ou les erreurs. Il a pris deux exemples, Hadopi qui selon lui « n'est pas une fin en soi, mais un moyen » de respecter le droit de propriété intellectuelle des créateurs. Il se déclare « prêt à une discussion sur Hadopi 3 ». L'autre exemple est la politique de suppression de certaines niches fiscales qui ont eu un impact sur certaines aides pour les entreprises innovantes.
Réponses aux critiques et internationalisation du CNN
Nicolas Sarkozy a répondu aux critiques naissantes sur la composition du CNN, « on nous a reproché qu'il n'y avait pas de représentants des consommateurs ou des gens du contenu, ils sont déjà représentés. Le CNN donne un éclairage du monde professionnel ». Les associations de consommateurs et des ayants droits se sont émues de ne pas faire partie du Conseil et ont rebaptisé le CNN en « Medef du Numérique ».
Concernant la direction du Conseil, les membres comme convenus éliront leur président. Le chef de l'Etat a confirmé par ailleurs que l'Internet serait au menu du sommet du G8 à la fin du mois de mai prochain. En amont, il réunira le 24 et 25 mai à Paris les acteurs de l'Internet pour un forum pré G8 pour nourrir la réflexion des chefs d'Etats réunis à Deauville.
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Le channel place Distributique.com en tête des sites d'informations du secteur
Une fois n'est pas coutume, nous allons donner dans l'autosatisfaction en vous informant que notre publication soeur, Distributique.com, a été placée en première position devant tous les autres sites web de ce secteur dans le cadre de l'étude Regards Croisés 2011 menée par l'agence de communication Aressy. Les 344 revendeurs informatiques, grossistes et fournisseurs (fabricants et éditeurs) interrogés ont en effet placé Distributique.com en tête de liste de leurs sites web éditoriaux préférés. Ce résultat valide le choix d'une ligne éditoriale sans concession visant à vous informer sur votre industrie telle qu'elle est.
Aujourd'hui, vous êtes près de 12 000 à recevoir chaque jour la newsletter de Distributique.com, soit 23% de plus qu'en janvier 2010. La fréquentation mensuelle du site atteint quant à elle 87 000 visites et 170 000 pages vues (mars 2011). Ces chiffres sont certifiés par l'OJD (Office de la Justification de la Diffusion). Distributique.com est d'ailleurs le seul site de la presse channel en France à bénéficier de ce tampon.
Steve Jobs : Un tyran éclairé avec de fortes convictions
Éreinté mais debout
Dans ce livre qui met l'accent sur le caractère pour le moins « difficile » de Steve Jobs (chez Atari, son premier employeur en 1974, il devait venir travailler la nuit car ses « collègues » de bureau ne supportaient plus ses sautes d'humeur), on trouve notamment cette citation de Steve Jobs, deux ans avant qu'il ne redevienne le patron d'Apple : « L'industrie de l'informatique est morte. L'innovation a pratiquement cessé. Microsoft domine et innove fort peu. Apple a perdu. Le marché de l'informatique de bureau est entré dans une ère sombre et celle-ci va durer une dizaine d'années, ou au moins jusqu'à la fin de la décennie ». Il s'est trompé.
A la question suivante posée par le magazine Wired, il se trompe à nouveau. Alors qu'on l'interroge sur Internet, il répond simplement : « Le problème, c'est que j'ai vieilli. J'ai 40 ans à présent. Cette chose ne changera pas le monde. Pas du tout ! ». Ces deux réponses ont été données à une interview de... 1996, voilà 15 ans !
Tyran éclairé
L'ouvrage présente Steve Jobs comme un tyran éclairé. Concernant ses réticences vis-à-vis des distributeurs, il les fait notamment remonter au début de l'année 1985, « lorsque les revendeurs réclament la possibilité de retourner les invendus », précise Daniel Ichbiah dans son livre (page 143). Evincé quelques mois plus tard, Steve Jobs n'oubliera jamais cet épisode et affirme à qui veut l'entendre que les distributeurs ne sont ni fiables ni à la hauteur. On peut logiquement en conclure qu'il estime que ses « partenaires » l'ont lâché.
Il s'en souvient donc très bien lorsqu'il redevient président d'Apple plus de 10 ans plus tard. Dès son retour aux commandes, il décide de ne conserver que les distributeurs « les plus efficaces » (page 216). Autrement dit, il se sépare de la plupart d'entre eux, se lance dans la vente directe en rachetant dès 1998 la société Power Computing, qui avait une licence pour proposer des clones de Macintosh, et commence à ouvrir des Apple Stores à partir de l'an 2000, dont celui de la 5ème Avenue à New-York, désormais l'un des sites les plus photographiés dans le monde. L'an dernier, le cap des 300 Apple Stores a été passé...
Les 4 Vies de Steve Jobs, avril 2011, Leduc.S Editions.
La Préfecture de Paris rénove la gestion de son parc de vidéosurveillance
Le Projet de Vidéoprotection pour Paris (PVPP) est un projet de vidéosurveillance de l'ensemble du territoire parisien qui repose, d'une part, sur 1100 caméras pilotables (orientation, zoom) propres et, d'autre part, sur les réseaux de vidéosurveillance de partenaires comme la SNCF et la RATP. Cette vidéosurveillance est, de plus, couplée à un SIG (système d'information géographique). Les forces de police peuvent ainsi surveiller en continu une action en passant d'une caméra à une autre repérées sur un plan, sur le domaine public surveillé par des caméras orientables, ou sur le domaine d'un partenaire avec les caméras fixes de celui-ci. Bien entendu, les partenaires ne peuvent pas, en retour, accéder aux caméras de la police.
Le projet PVPP est porté par la société Iris-PVPP, filiale de Ineo et Citelum, dans le cadre un partenariat public-privé (PPP) signé le 21 juillet 2010 avec l'Etat après un dialogue compétitif de 16 mois. Ce PPP est conclu pour une durée de 16,5 ans, c'est à dire une année et demi de mise en place et quinze ans d'exploitation. Au bout des quinze ans, l'ensemble de l'outil appartiendra à l'Etat. Outre les 1100 caméras, le PVPP repose sur un réseau propre de 400 kilomètres de fibres optiques. L'outil est destiné à être utilisé par 2500 opérateurs via 270 stations déployées et disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
« Etant donnée la durée du contrat, celui-ci inclut l'obligation pour l'opérateur de mettre en permanence les équipements au niveau de l'état de l'art » insiste Thierry Leblond, directeur de projet du PVPP et ingénieur général de l'armement. Comme tout PPP, celui-ci implique le paiement par le concédant (l'Etat ici) d'un loyer financier, d'une maintenance liée à un niveau de qualité de service avec des pénalités en cas de non-respect par l'opérateur, le gros entretien incluant le renouvellement des équipements et les frais de fonctionnement de la structure porteuse. Certaines évolutions sont également possibles en termes de fonctionnalités contre un financement complémentaire. Thierry Leblond expose ainsi : « certaines évolutions sont mêmes anticipées comme l'accès en mobilité aux images, par exemple par un QG sur un site d'intervention. »
La durée d'exploitation et l'intervention de partenaires, dont le nombre devrait s'accroître, a poussé les autorités à exiger l'emploi de normes ouvertes et, autant que faire se peut, de technologies libres. Ce choix vise à garantir l'interopérabilité et la pérennité de l'outil. L'interface homme-machine s'appuie ainsi sur du full web aux normes W3C.
Codec H264 pour l'instant, Theora à terme
Les flux vidéos sont, pour l'instant, générés en analogique et convertis en flux numériques par des encodeurs situés dans des commissariats sélectionnés. Thierry Leblond précise les raisons de ce choix : « les encodeurs numériques embarqués dans les caméras sont moins bons que les encodeurs autonomes et, d'autre part, nous évitons ainsi la présence d'équipements dotés d'adresses IP sur le domaine public ». Tout équipement relié par un tel protocole serait en effet, a priori, d'une manière ou d'une autre, un jour ou l'autre, piratable. Or il ne peut pas être envisagé que des délinquants détournent des images ou, pire, substituent des images de délits par des images d'une situation calme. Thierry Leblond refuse, par sécurité, de s'étendre sur les scénarios d'atteintes au système envisagés lors de la conception du PVPP.
La résolution de l'image est ainsi limitée à 704 par 576 pixels et n'est donc pas HD. « Il fallait tenir compte de ce qui existait sur le marché au moment de l'appel d'offres » explique Thierry Leblond. Ne pas employer la HD interdit de fait de zoomer sur les images a posteriori. « Mais le zoom se gère à l'origine de l'image » remarque Thierry Leblond. Les caméras analogiques choisies permettent en effet une focalisation ou un zoom en moins de 300 ms et les performances vont encore s'améliorer. Des caméras numériques ou HD ne seraient pas capables aujourd'hui de telles performances.
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La problématique de la maturité des normes dans l'industrie explique aussi le choix du codec H264 (ISO 14496, MP4) qui est sous brevet de la MPEG-LA. Ce codec n'est pas libre mais était le seul assez mature. Il était d'ailleurs cité dans la version 0.98 du Référentiel Général d'Interopérabilité. Cependant, ce choix est transitoire. La compatibilité avec le codec libre Theora a été imposée pour tous les applicatifs et son adoption n'est donc qu'une question de temps dans le cadre de l'évolution normale du projet.
L'emploi de fibres optiques dédiées peut sembler un peu exagéré et coûteux lorsque des images de cette qualité sont véhiculées. Thierry Leblond justifie ce choix : « il est impossible d'écouter un flux transmis sur une fibre optique sans que cela soit repéré et donc sans déclencher d'alerte. Et, s'il y a surcapacité volontaire des infrastructures pour l'instant, elle vise à absorber des nouveaux services (ajout de la voix et de données par exemple) et des évolutions de l'outil. Nul ne sait de quoi l'état de l'art sera fait dans quinze ans... Aux tarifs actuels, le prix de location d'un réseau capable de desservir le système PVPP est du même ordre de grandeur que le loyer global du contrat de partenariat PVPP. Il est donc paradoxalement plus avantageux d'investir dans l'infrastructure que d'utiliser les infrastructures existantes. »
Pas de reconnaissance automatique pour l'instant
Le choix de technologies de pointes a cependant des limites. La surveillance du territoire de la ville de Paris va ainsi rester pour l'instant manuelle. Aucun système de reconnaissance automatique d'agression ou de visages n'est implémenté au démarrage de l'outil, même si cette possibilité n'est pas exclue à terme. Thierry Leblond juge en effet : « les fausses alertes sont beaucoup trop nombreuses avec ces systèmes, surtout lorsque les caméras sont mobiles à 360° comme les nôtres. » Une telle implémentation supposerait de toutes façons un examen du projet par la CNIL.
Les leçons prodiguées par la CNIL au sujet du désastreux fichier STIC bourré d'erreurs et aisément détourné, notamment à des fins politiciennes lors de campagnes électorales, semblent cette fois avoir été retenues. L'accès au PVPP sera en effet tracé (qui fait quoi et quand) et les utilisateurs authentifiés par une carte à puce professionnelle.
Intégration de flux de partenaires et conservation des données
L'une des particularités du projet réside dans l'intégration de réseaux partenaires, notamment pour l'instant les caméras de la RATP et de la SNCF. Ces caméras sont fixes et il n'y a donc pas lieu de gérer des priorités dans leur pilotage entre les opérateurs du partenaire et les opérateurs de la Préfecture de Police. La cartographie d'implantation des caméras du partenaire est accessible via le SIG du PVPP. Là encore, le choix de standards ouverts de la famille XML a facilité l'interopérabilité et la pérennité du PVPP.
Filmer en temps réel peut certes permettre de repérer des délits afin d'envoyer des forces de police sur place. Mais il faut également être capable de remonter à la commission d'un délit qui n'avait pas été repérée en direct par les opérateurs. Et les vidéos produites en justice doivent être garanties contre toute altération. Les vidéos sont donc conservées sur 30 jours. Les enquêteurs, spécialement habilités à cette fin, peuvent donc naviguer dans cet historique. En cas de besoin, des huissiers d'extraction peuvent alors procéder à la création d'un extrait qu'ils signeront numériquement et sera stocké soit dans un coffre-fort électronique soit sur un support non-réinscriptible.
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