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(06/10/2010 17:13:17)
IFS acquiert un spécialiste de la planification de ressources
L'éditeur suédois de progiciels intégrés IFS vient de racheter l'intégralité du capital de 360 Scheduling, un éditeur britannique spécialisé dans les logiciels d'optimisation et les solutions de planification des équipes itinérantes. Cet acteur est également implanté en France et aux Etats-Unis. Il a terminé son exercice fin août sur un chiffre d'affaires de 2,7 M£ (3,09 millions d'euros) dont près de 90% ont été réalisés avec la vente de produits.
Sur le site de 360 Scheduling, on apprend que la société a longtemps eu des liens avec l'Université de Nottingham. Elle a été créée en 2002, mais en 1990 déjà, ses fondateurs avaient développé une solution de planification pour les services d'urgence (pompiers, police, ambulances), afin de les aider à optimiser l'organisation de leurs ressources et à intervenir le plus rapidement possible, conformément à leurs obligations. Par exemple, en faisant attendre les ambulances à des endroits stratégiques plutôt que de les maintenir stationnées sur leur parking.
Planifier les interventions sur le terrain
La société a été constituée pour développer un nouvel environnement logiciel axé sur les services de dépannage ou d'entretien s'effectuant sur le terrain, avec l'objectif de respecter les délais d'intervention des contrats de services. Son offre 360 DSE (pour Dynamic Scheduling Engine) s'interface avec les autres applications utilisées par l'intermédiaire de services web. Elle peut s'installer en interne dans l'entreprise ou être hébergée dans un datacenter externe. Le nombre de serveurs requis dépend de l'importance de la force itinérante de l'entreprise et de la complexité des besoins de planification.
Dirigé par Laurent Othacéhé, 360 Scheduling compte 45 clients répartis entre le Royaume-Uni, la France et les Etats-Unis. IFS prévoit d'intégrer ces applications à son offre ERP (Enterprise Resource Planning), mais également de continuer à la vendre de façon autonome.
Fourniture d'énergie, secteur de prédilection pour IFS
En 2009, le groupe suédois a réalisé un chiffre d'affaires de 2,6 milliards de couronnes suédoises (279,6 millions d'euros). En France, les ventes de l'éditeur ont affiché une forte hausse l'an dernier. Le chiffre d'affaires de la filiale s'est élevé à 12,47 millions d'euros (+32,7% par rapport à 2008), dans un contexte difficile. IFS France a surtout réussi à faire progresser ses ventes de licences de 50% sur la période. « Ce n'est pas un épiphénomène, commentait alors Amor Bekrar, PDG d'IFS France. La filiale française enregistre une progression annuelle de 30% depuis trois ans. IFS a un positionnement stratégique qui commence à payer. Nous ne sommes pas un éditeur généraliste, mais spécialiste, qui a choisi des segments de marché très précis comme le secteur de la fourniture d'énergie et les entreprises qui ont déployé des infrastructures stratégiques, comme le secteur des télécommunications. »
Parmi les autres marchés de prédilection de l'éditeur de logiciels ERP figurent aussi celui de la Défense, de l'aviation civile, de l'ingénierie et de la constuction [EPCI- Engineering, Procurement, Construction & Installation]. « Toutes nos forces R&D vont vers ces marchés-là. Ces clients sont des sociétés d'ingénieurs qui ont besoin de systèmes très complexes », expliquait Amor Bekrar en ajoutant qu'IFS visait aussi les secteurs plus classiques de l'automobile, de l'industrie manufacturière, de l'industrie de process et de la distribution.
Illustration : la solution 360 Scheduling (crédit photo : D.R.)
BMC achète l'activité logicielle de Neptuny Software
BMC prévoit d'inclure la ligne de logiciels de capacity management, Caplan, de Neptuny dans son propre portefeuille de BSM et dans ses offres de gestion cloud. La division Business Consulting Services de Neptuny ne fait pas partie de la transaction, mais a retrouvé un statut de société indépendante sous la marque Moviri. « La grande précision des outils de gestion de capacités de Neptuny permet aux entreprises d'adapter précisément leurs ressources en fonction de leurs besoins spécifiques, et d'éviter des investissements matériels inutiles," a déclaré dans un communiqué Kia Behnia, responsable technique chez BMC.
Le logiciel de Neptuny traduit des données classiques de mesures de performance relevées au niveau des datacenters, comme l'utilisation de la CPU, en un langage qui facilite l'évaluation des unités d'affaires. Cela peut permettre aux entreprises de mieux planifier leurs besoins en ressources pour mener à bien leurs processus. « Avec l'utilisation croissante de la virtualisation, cette estimation s'avère encore plus nécessaire, et cette planification incontournable, pour s'assurer d'une utilisation efficace des moyens informatiques, » indique BMC.
« Cette acquisition renforce le portefeuille Capacity Management de BMC à un moment où les entreprises demandent des produits de planification de plus en plus en sophistiqués et prenant en compte leurs exigences commerciales, les performances des applications, mais aussi de l'analyse précise des infrastructures, » a souligné Mary Johnston Turner, directrice de recherche en systèmes de gestion d'entreprise chez IDC. Le logiciel sera particulièrement utile pour les systèmes distribués et l'optimisation cloud, des domaines pour lesquels BMC offrait une combinaison de logiciels maisons, associés à des solutions partenaires.
Une orchestration du cloud pour BMC
Les services de Neptuny couvrent un large éventail de fonctions réalisées au sein des datacenters, comme le calcul, le réseau, le stockage, l'alimentation, et les performances en matière de refroidissement. En plus du logiciel de gestion des capacités, l'entreprise possédait également une ligne de solutions de gestion de la virtualisation ainsi que des produits dédiés à la comptabilité.
« Au total, cette acquisition s'avère positive pour BMC, » a déclaré Milind Govekar, vice-président de la recherche chez Gartner Research, spécialisé dans la gestion des opérations IT. Les produits distribués par BMC « manquaient d'ampleur et étaient parfois perçus comme difficiles à utiliser et à déployer, » fait-il remarquer. Gartner pense que BMC continuera à investir dans Caplan, et soutiendra l'équipe de développement italienne. Les clients utilisant les outils de BMC dans un environnement de systèmes distribués devraient demander à BMC une feuille de route pour l'intégration, et, si cela s'avère nécessaire, d'obtenir un échange de licence pour utiliser Caplan. Selon IDC, Neptuny comptait environ 30 clients Caplan, parmi lesquels Accenture, Computer Sciences Corp, Deutsche Bank, Expedia, et Vodafone. Quant à BMC, l'entreprise affichait, au dernier exercice financier se terminant au 30 juin 2010, un chiffre d'affaires de 1,92 milliard de dollars.
Google répond aux accusations d'Oracle sur la violation de brevets sur Java
Dans ses réponses à la plainte, déposée lundi soir, Google conteste les sept chefs d'accusation relatifs à la violation de brevet et montre que les arguments du plaignant concernant les infractions sont «juridiquement insuffisants. » Une audience est fixée au 18 novembre auprès de la juridiction de San Francisco, dans le district de Californie du Nord, pour entendre les répliques et suppliques des différents protagonistes.
«La plainte d'Oracle comprend des allégations d'une imprécision inacceptable et une violation manifeste du copyright » peut-on lire dans la réponse de l'éditeur. En effet, il demande en plus du classement de la plainte, Google demande en sus que soit invalidé les droits de propriétés intellectuelles sur les brevets excipés par Oracle dans l'affaire. «Il est décevant de constater que, après des années de soutien dans l'Open Source, Oracle a choisi d'attaquer non seulement Android, mais l'ensemble de la communauté Java avec sur de vagues revendications sur certains brevets » souligne un porte-parole de Google.
Oracle reprochait le comportement du moteur de recherche qui « en connaissance de cause, directement et à plusieurs reprises » avait violé la propriété intellectuelle sur Java, brevets acquis avec le rachat de Sun. En particulier, le spécialiste des bases de données conteste l'utilisation de Dalvik Java, une machine virtuelle optimisée pour les appareils mobiles. Toutes les applications Android s'exécutent en se servant des instances Dalvik, selon une documentation officielle d'Android.
Un contournement à apprécier
Dans sa réponse, Google souligne que les développeurs Android peuvent utiliser différents langages de programmation, pas uniquement Java et que les applications sont converties par l'intermédiaire d'instruction Dalvik et s'exécuter depuis une VM sur n'importe quel terminal. « Bien que les applications pour la plateforme Android peuvent être écrite dans le langage de programmation Java, le bytecode Dalvik est distinct et différent de celui de Java. La VM Dalvik n'est pas une machine virtuelle Java », précise Google. Ce dernier s'appuie sur Dalvik plutôt que sur le standard Java Micro Edition pour exécuter des applications Java. Les développeurs soulignent qu'il y a des avantages techniques et des inconvénients à utiliser cette solution. Ils subodorent néanmoins que ce choix a été fait pour contourner les problématiques de licence avec Sun.
Une porte-parole d'Oracle a réitéré les allégations, en expliquant : Google a porté atteinte à Java et a fragmenté le marché au détriment d'Oracle, des consommateurs, des développeurs et les fabricants de terminaux. «En développant Android, Google a choisi d'utiliser du code Java sans avoir obtenu une licence. En outre, il a modifié la technologie de sorte qu'il n'est pas compatible avec le principe fondamental du langage de programmation « écrit une fois et exécutable partout » argue le porte-parole.
Les licences au coeur du sujet
Les enjeux pour les deux sociétés dans ce procès sont élevés. Si Google se trouve à violer des brevets dans Android, il pourrait être tenu de payer une redevance de licence pour chaque combiné. «Cela rendrait cet OS moins attrayant pour les développeurs et les constructeurs », a déclaré Chris Hazelton, analyste chez The 451 Group. «Le succès de la plate-forme Android est due en grande partie à sa nature ouverte, ce qui profite à la communauté open source, aux consommateurs, aux développeurs, aux fabricants et opérateurs de téléphonie mobile » écrit la société de Mountain View. Android est utilisé par plus de 90 terminaux élaborés par 20 constructeurs. Environ 200 000 appareils basés sur Android sont activés quotidiennement par des clients de plus de 50 opérateurs, selon Google.
Pour Oracle, en cas de condamnation, cela pourrait générer beaucoup de revenus. «La licence est un élément important et rémunérateur », a déclaré Chris Hazelton. « Si Oracle peut capter quelques fractions des ventes et gagner un ou deux dollars sur chaque terminal Android, cela sera très lucratif. » conclut l'analyste.
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Loire Numérique se met au speed meeting
La formule du speed dating fait des émules. Le cluster Loire Numérique lance le « speed meeting du numérique » (une marque déposée) pour réunir prestataires et clients. Le principe reste le même : des rencontres de 6 minutes, avec des rendez-vous pris à l'avance. Elles sont organisées en soirée, le 12 octobre prochain à Saint Etienne, à partir de 19h.
D'un côté, Loire Numérique et ses adhérents veulent montrer ou rappeler l'étendue de leurs compétences. De l'autre, sont invités une large palette de responsables informatiques : des DSI, mais aussi des responsables d'entreprises, jusqu'aux artisans et commerçants, sans oublier des responsables associatifs. Des campagnes de presse, écrite et radio, l'utilisation des réseaux sociaux (Viadéo et facebook) ont popularisé cette première édition. (...)
Synchrone Technologies, une SSII en pleine croissance
Pour l'exercice 2009, Synchrone s'est déjà distinguée en affichant une croissance de son chiffre d'affaires de 25%, à 25,5 millions d'euros (ME). Pour 2010, elle devrait progresser encore avec 36 ME, en croissance de 40%. « C'est un aboutissement, explique son Pdg, Laurent Leconte, depuis notre création en 2001, nous avons acquis des certitudes quant à notre performance commerciale et un certain nombre d'années de recul».
L'axe numéro un de développement est sectoriel, Synchrone ne travaille que dans la banque. « Nous assurons aussi bien, des prestations de corporate banking (front et middle office, gestion des risques), de retail banking (à destination des clients), qu'une partie transverse (infrastructures et bases de données) », explique Laurent Leconte.
La société, forte de 450 consultants, a donc besoin de nouvelles compétences et recrute 200 consultants en 2010, 260 sont prévus en 2011, en données brutes. La majorité des recrutements se fait sur Paris et l'Ile-de-France, le reste sur les implantations en région : Paca, Rhône-Alpes-Auvergne, Toulouse et Montpellier. 25% des recrutements s'adressent à des jeunes diplômés.
Une base de données de 110 000 CV
Synchrone recrute avec ses moyens propres et des moyens plus traditionnels. La société a structuré une base de données interne avec tous les CV reçus. 110 000 au total. « Nous avons notre Monster interne » glisse Laurent Leconte. Entrent aussi en ligne de compte : la cooptation, le relationnel avec les écoles d'ingénieurs, ou plus simplement des annonces sur les sites de recrutement. « Nous n'avons pas spécialement de difficultés à recruter. La difficulté pour une SSII n'est pas de recruter mais de trouver les bons profils » note Laurent Leconte.
La société envisage également de s'implanter sur d'autres régions, l'Alsace et la Bretagne sont ciblées. Mais sans calendrier précis et surtout sans croissance externe. Malgré ses bons résultats Synchrone reste sage. Seules des créations de filiales sont envisagées. Sur des compétences pointues et pour intéresser des cadres dirigeants. Trois existent déjà : « Synchrone Solutions » pour l'Open Source, « Synchrone Recrutement » pour les besoins internes ou ceux des clients en ressources humaines, Synchrone Consulting et Facilities. Une autre devrait voir le jour en matière de sécurité. (...)
PAC constate une légère reprise des investissements IT
Selon l'édition 2010 de l'enquête « DSI 250 » de Pierre Audoin Consultants, les budgets d'investissement des DSI pourraient connaître une certaine embellie, même si elle est très relative. En effet, 20% des répondants ont déclaré aux consultants de PAC que leur budget serait en croissance cette année. Cette bonne nouvelle est toute relative puisque la pression sur les coûts est encore une priorité pour 2/3 des répondants.
Assez logiquement, il en résulte un fort recours à la sous-traitance et, notamment, à l'off-shore. Mais la baisse brute des prix affichés est heureusement insuffisante : plus des deux tiers des répondants tiennent en premier lieu compte de la qualité du service, notamment en terme de respect des engagements, pour choisir un prestataire. De plus, des modèles émergents, comme le recours à l'Open Source ou le SaaS, commencent à prendre de plus en plus d'importance. La moitié des sondés reconnaissent ainsi utiliser des logiciels libres. Il n'est pas dit si les autres ont vraiment été voir le moindre serveur de leur SI : l'essentiel est la prise de conscience.
Par ailleurs, des produits plutôt orientés grands comptes, comme les PGI, sont clairement en train de se généraliser. (...)
Oracle acquiert Passlogix
Oracle revendait déjà les solutions Passlogix au sein de la gamme Fusion Middleware, mais cette acquisition permettra un maillage plus étroit des technologies souligne un communiqué du spécialiste des bases de données. Les produits Passlogix seront également « une source d'innovation pour les questions d'authentification chez Oracle », selon un document publié lundi. « La technologie SSO est passée des traditionnelles plates-formes PC aux appareils mobiles et au cloud, ce qui rend primordiale la nécessité d'un outil flexible, léger et facile à déployer n'importe où et sur n'importe quelle plate-forme, » résume le document.
Les salariés de Passlogix rejoindront Oracle après l'acquisition définitive. Toutefois, ce dernier ne donne aucune indication sur l'avenir et la feuille de route des produits de l'éditeur racheté. Les partenariats ne sont pas impactés par cette opération, souligne Oracle, Passlogix travaillait avec BMC, Microsoft et Fujitsu.
Aucun montant n'a été communiqué pour cette opération.
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Osiatis dévoile sa stratégie dans le cloud
Travaillant dans les infrastructures informatiques, Osiatis ne pouvait pas rester sourd aux sirènes du cloud computing. Jean-Maurice Firtsch et Bruno Grossi, co-présidents du directoire d'Osiatis, ont livré leur stratégie dans ce domaine. Elle va passer par deux axes majeurs. Le premier concerne le conseil aux entreprises pour appréhender et migrer vers cette façon de consommer les ressources informatiques. « De plus en plus de sociétés s'interrogent sur l'arrivée du cloud et sont un peu perdues avec l'abondance d'offres en la matière », souligne Bruno Grossi. Cette activité va s'effectuer auprès de la base clients d'Osiatis qui comprend un mix de grands comptes et de grosses PME. La société se reposera aussi sur l'expérience acquise avec son métier d'infogérant recensant 100 000 serveurs et 1 million de postes de travail.
Se doter d'un cloud privé
L'autre volet stratégique est la création d'une plate-forme cloud en propre pour Osiatis. La SSII a choisi HP avec son offre Blade System Matrix et pour la partie logiciel de virtualisation, Microsoft Datacenter Dynamics et HyperV. Jean-Maurice Firtsch explique « cela représente un effort financier compris entre 1 et 2 millions d'euros pour cette orientation vers le cloud ». Le dirigeant prévoit que « cette activité représentera 5% de notre chiffre d'affaires à l'exercice 2012 » (pour mémoire, le CA 2009 de la SSII était de 233 millions d'euros). Cette installation devrait permettre de former les experts et consultants d'Osiatis sur le cloud privé. Le groupe entend bien recruter, quand la phase de déploiement des clouds montera en puissance, environ une vingtaine d'ingénieurs. Osiatis reste par contre évasif sur une stratégie à plus long terme qui l'amènerait à devenir opérateur de cloud, « il y aura peut-être des opportunités de manière ponctuelle, mais rien n'est encore défini » déclare Bruno Grossi. « Le marché reste encore en phase de démarrage » conclut Jean-Maurice Fristch.
Avec BlindType, Google simplifiera la saisie sous Android
Google vient d'acquérir la start-up BlindType qui développe des applications facilitant la saisie sur les écrans tactiles des terminaux mobiles. C'est ce qu'a annoncé en fin de semaine dernière la petite société britannique gérée par Kostas Eleftheriou et Panos Petropoulos. Début août, elle a présenté une version Android de son logiciel, initialement développé pour le système d'exploitation iOS d'Apple.
Il est souvent difficile de saisir un texte sur les claviers virtuels des mobiles parce que les utilisateurs n'ont pas de retour sur leur frappe qui leur permette de vérifier si les doigts ont bien atteint la cible visée. Le logiciel de BlindType essaie de deviner ce qu'ils ont voulu saisir en comparant avec les touches environnantes. Il n'est plus nécessaire d'être précis dans sa frappe pour être compris par le logiciel.
Les fondateurs de BlindType n'ont pas précisé combien Google avait déboursé pour acquérir leur société. On ne sait pas non plus ce qu'il adviendra de la version du logiciel pour iPhone et iPad.
Cette année, la société de Sergey Brin et Larry Page a procédé à plus de vingt acquisitions, mais celle qu'elle vient d'effectuer n'est que la troisième dans le domaine des logiciels pour terminaux mobiles. En août, le groupe avait notamment racheté Socialdeck, un éditeur qui développe des jeux pour les smartphones et les PC.
Le PDG de Twitter passe le témoin à son DG
Evan Williams, co-fondateur de Twitter avec Jack Dorsey et jusque-là PDG de la société, laisse sa place à son directeur général, Dick Costolo. Ce passage de témoin intervient à un moment où le site de microblogging essaie de générer des revenus qui soient en rapport avec sa considérable popularité. Le dirigeant restera investi dans la stratégie produit, tandis que son successeur orchestrera les divers efforts engagés ces derniers mois pour monétiser Twitter, principalement par le biais de services publicitaires et de marketing.
« Le succès, pour nous, sera atteint si nous parvenons à réaliser notre potentiel en devenant rentable, tout en conservant notre culture, en restant centré sur l'utilisateur et en ayant un impact positif sur le monde », a confié Evan Williams dans un billet de blog où il explique les changements intervenus à la tête de la société.
Un site passé de 3 à 160 millions d'utilisateurs
Jusqu'à présent, Twitter s'était focalisé sur le développement de fonctionnalités autour de son service, ainsi que sur le renforcement de son infrastructure technique qui resta longtemps bancale et prompte à s'effondrer. Faire évoluer le site en tant que produit est le genre de tâche que préfère Evan Williams. « Cela me satisfait davantage », reconnaît-il en expliquant que créer des choses le passionne et qu'il n'a jamais été aussi enthousiaste et optimiste sur ce qu'il doit maintenant bâtir.
Pendant qu'il exerçait ses fonctions comme PDG, Twitter est passé de 20 à 300 salariés et le flot de 'tweets' (messages envoyés par Twitter) a déferlé, passant de 1,25 million à 90 millions par jour. Quant au nombre d'utilisateurs enregistrés, il a grimpé de 3 millions à plus de 160 millions de personnes. Evan Williams n'a en revanche pas donné de détails sur les revenus prévisionnels de la société, toujours privée.
Dick Costolo, prometteur comme PDG
Pour l'analyste de Gartner Ray Valdes, il s'agit d'une bonne évolution pour Twitter : « Le force d'Ev Williams réside dans la stratégie et le produit, et pas tant dans les autres domaines que sont l'opérationnel et la finance. Twitter a besoin de rassembler l'ensemble de ses ressources de façon optimale pour maintenir sa trajectoire de forte croissance. »
Dick Costolo fut précédemment PDG de FeedBurner, une société acquise par Google qui proposait de la gestion de flux RSS combiné à des espaces publicitaires. Il a le bon profil pour diriger un Twitter engagé dans une stratégie de génération de revenus qui ne désorganiserait pas le service aux utilisateurs, estime pour sa part Jeremiah Owyang, analyste chez Altimeter Group. A l'instar de FeedBurner, Twitter est très axé sur la gestion des médias sociaux et les analyses de trafic pour les entreprises commercialisant des produits sur ces services. « En tant que patron de la société, [Dick Costolo] apparaît très prometteur », selon Jeremiah Owyang. Il juge aussi qu'on peut s'attendre à ce qu'Evan Williams reste très impliqué dans la société, en particulier sur le développement du produit.
Créé en 2006 au sein d'Odeo
Twitter a été créé en 2006, sous la forme d'un projet séparé au sein d'Odeo, la société de diffusion de fichiers sonores (podcasting) d'Evan Williams. Le service s'est par la suite transformé en phénomène sur Internet, utilisé tout autant par le citoyen lambda que par des célébrités, des entreprises et des organisations de tout type pour partager des idées, publier des commentaires, promouvoir des produits ou des marques par le biais de courts messages ne dépassant pas les 140 caractères.
Le site de microblogging a également fait naître une communauté active de milliers de développeurs indépendants qui ont conçu des applications complémentaires pour le service. Mais, en dépit de sa popularité, une inquiétude lancinante demeure parmi les observateurs du marché. La société est-elle capable de construire un modèle économique durable qui rende justice au statut qu'elle a acquis et qui d'elle l'un des acteurs Internet les plus populaires.
Illustration : Dick Costolo (photo principale) prend les commandes de Twitter, tandis que le co-fondateur Evan Williams (en vignette, à gauche) se concentre sur le développement du produit (crédit photo : D.R.)
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