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(20/07/2010 14:40:22)
Dell met la main sur Ocarina Networks
Dell a annoncé qu'il avait le projet d'acquérir, pour un montant non divulgué, la start-up californienne Ocarina Networks, qui propose une plate-forme destinée à réduire et optimiser les capacités de stockage dans les entreprises. La société propose en effet une solution effectuant la compression et la déduplication des données non structurées telles que les images et les e-mails. Ces actions contribuent à réduire le nombre de bits redondants afin que les données puissent être conservées dans des baies de stockage de moindre capacité ce qui génère à la fois des économies en matériel et en énergie. Ocarina affirme que ses produits peuvent libérer entre 30 et 75 % de la capacité de stockage d'un client. Cette technologie viendra compléter celle de la société EqualLogic, également rachetée par Dell.
La déduplication à le vent en poupe
La technologie de déduplication est une demande très forte chez les administrateurs de stockage pour accompagner la croissance des données brutes. L'année dernière, EMC et NetApp se sont affrontés pour l'acquisition de Data Domain, un des pionniers de la déduplication. EMC a fini par l'emporter moyennant un chèque de 2,1 milliards de dollars. Aujourd'hui, Dell consolide sa branche stockage pour devenir un fournisseur complet de solutions pour centres de calcul à l'instar de HP ou IBM. Le Texan possède une gamme de stockage d'entreprise qui comprend ses propres produits et ceux issus de partenariats, avec EMC notamment.
Etoffer l'équipe
Fondée en 2007, Ocarina est aujourd'hui basée à San José en Californie. L'acquisition devrait être finalisée d'ici la fin du mois et, pour l'instant, Dell n'a pas l'intention de transférer les équipes. Le Texan a simplement indiqué qu'il allait étoffer les capacités commerciales et techniques de la start-up. Dans un communiqué de presse annonçant l'accord, Murli Thirumale, CEO d'Ocarina, explique que son équipe à l'intention d'offrir une solution de stockage optimisée de type «end-to-end » qui comprend la déduplication, la sauvegarde, la réplication, la migration et la hiérarchisation des données.
Illustration : Baies de stockage Ocarina Optimizers 3400, crédit photo D.R.
Selon le WSJ, Nokia cherche un nouveau CEO (MAJ)
À la peine sur le segment le plus lucratif du marché des mobiles, les smartphones, Nokia n'arrive toujours à trouver la stratégie qui lui permettra de contrer Apple, HTC ou Samsung. Pour sortir du gué et revenir sur le devant de la scène, il est peut-être temps de remercier Olli-Pekka Kallusvuo (en illustration), PDG de la société depuis 2006, à la suite de Jorma Ollila. C'est en tout cas ce que suggère un article du Wall Street Journal dans son édition du 20 juillet. Entré chez Nokia en 1980 en tant que conseiller juridique, Olli-Pekka Kallusvuo ne parvient pas malgré de multiples réorganisations à relancer l'activité smartphones de la firme finlandaise. Lourds, encombrants et dotés d'une interface vieillotte, les produits haut de gamme du constructeur, comme le N97 ou le N900, sont totalement inadaptés au marché qui plébiscite la simplicité et les fonctionnalités des produits animés par les systèmes d'exploitation de Google ou d'Apple. Et la plate-forme de téléchargement Ovi fait également peine à voir face à l'Android Market ou l'App Store. La prochaine génération de smartphones tactiles, sur laquelle Nokia mise énormément, a également du retard, voir dossier.
Un géant prêt à tomber ?
Alors qu'il est encore - pour combien de temps ? - le plus grand fabricant de téléphones dans le monde, Nokia perd régulièrement des parts de marché sur le segment des smartphones. Une étude de Mars Canalys indique que la société détient 39% de ce marché contre 41 % un an plus tôt. En conséquence, certains analystes avancent qu'un remaniement au sommet pourrait aider à renverser la tendance qui voit les parts de marché du finlandais baisser et les revenus stagner. Nokia est toujours à la recherche d'un second souffle pour faire face à la créativité d'Apple et de Google. Et selon le Wall Street Journal, des sources proches du constructeur finlandais confirment que Nokia recherche activement un nouveau CEO pour remplacer Olli-Pekka Kallusvuo. Contacté par la rédaction sur ce sujet, le responsable des relations presse de la filiale française, Xavier des Horts, nous a simplement répondu, comme à l'époque de l'affaire de l'arrivée de PC portables chez Nokia, "conformément à notre politique de longue date, nous ne commentons pas sur les rumeurs ou les spéculations du marché."
En juin dernier, la firme d'Espoo a averti que son bénéfice du deuxième trimestre, qui doit être rendu public ce jeudi, serait plus faible que prévu. Le constructeur explique cette baisse par une concurrence accrue sur le marché haut de gamme, une évolution des prix à la baisse et par la dépréciation de l'euro.
Illustration : Olli-Pekka Kallusvuo, CEO de Nokia
Crédit photo : Nokia
Nokia Siemens Networks rachète l'activité réseau sans fil de Motorola
Après des années d'atermoiements, l'américain Motorola a enfin trouvé un acquéreur pour sa division d'équipements de réseau sans fil, GSM, LTE et Wimax. C'est l'équipementier européen Nokia Siemens Networks (NSN) qui en fait l'emplette pour 1,2 milliard de dollars. Cette acquisition va apporter à NSN une cinquantaine de nouveaux clients. Les deux fournisseurs d'infrastructures sans fil ont peu de clients en commun, bien que ces derniers soient importants à l'instar de China mobile, Vodafone, Verizon Wireless, Sprint ou Clearwire. Motorola conserve toutefois son portefeuille de brevets pour les réseaux sans fil et à sa technologie de radio IDEN, similaire aux réseaux TETRA, pour des systèmes destinés aux professionnels (Police, Pompiers, ...), et déployés entre autres, par l'opérateur américain Sprint Nextel. NSN possédera également les entités de fabrication des principaux systèmes sans fil selon les standards tels que le GSM (Global System for Mobile Communications), le CDMA (Code-Division Multiple Access), le WCDMA (Wideband Code-Division Multiple Access), le WiMax ou le LTE (Long-Term Evolution).
Motorola était une exception sur le marché de la téléphonie mobile, en étant présent aussi bien sur le marché des terminaux que sur les infrastructures de réseau. La plupart des autres acteurs ont déjà séparé ces deux entités. Ericsson a gardé sa branche réseau mais a créé une co-entreprise avec Sony pour produire ses téléphones. Alcatel-Lucent a quant à lui vendu son activité de construction de terminaux mobiles (bien qu'il continue de vendre ses téléphones en nom propre en France), Siemens, quant à lui, a quitté ces deux marchés en vendant son activité mobile et en se joignant à Nokia pour former Nokia Siemens Network, l'entreprise qui vient donc de racheter la branche infrastructure de Motorola.
Environ 7 500 employés de Motorola devraient rejoindre NSN lors de la signature du rachat. Les deux parties espérant que cette signature advienne à la fin de l'année si ils obtiennent l'accord des autorités de régulation. Motorola, malgré cette cession, n'est pas mort pour autant. Pour préparer cette vente, Motorola a créé une filiale se nommant Motorola Mobility et regroupant ses activités de téléphones mobiles et de réseau domestique. Cette dernière élabore des set top boxes.
Crédit photo : Motorola
Un second plan stratégique pour France Télécom attendu en octobre
Et puis est arrivée la très attendue conférence de presse durant laquelle Stéphane Richard devait dévoiler le nouveau projet d'entreprise promis durant l'hiver pour en finir avec les heures noires vécues par l'opérateur en 2009. Un exercice brillamment réussi, au moins dans la forme. Car, sur le fond des dossiers, le sentiment demeure mitigé, à l'exception du volet social. Le discours était alors clair et convaincant, le directeur général connaissait son sujet et était porteur d'un véritable projet. Sur les trois autres points (les clients, les réseaux et l'international), Stéphane Richard n'en a dit guère plus que durant ses précédentes interventions, laissant beaucoup de questions sans réponse.
Un complément indispensable
« Ce n'est pas étonnant, il n'a pas encore fini de mettre au point sa stratégie pour l'opérateur » affirme l'un de ses proches. Et de justifier son propos en racontant comment fonctionne le directeur général de France Télécom. « Stéphane Richard est un solitaire. Comme il connait mal les télécoms, il consulte, mais à l'extérieur du groupe. Il a toujours fonctionné comme cela. Tant qu'il n'aura pas terminé ce travail, il ne dira rien qui puisse lui être ensuite opposé en fonction des décisions qu'il prendra. C'est pour cette raison que vous avez eu l'impression de ne rien apprendre de nouveau. En fait, on peut parier que le véritable plan sera bouclé en octobre, mais il s'inscrira parfaitement dans les propos qu'il a tenus le 5 juillet ».
Le mois d'octobre semble décidément une date clé dans l'agenda de Stéphane Richard. C'est aussi à ce moment-là que le directeur général de France Télécom devrait finaliser la composition de son comité exécutif. « Pour le moment, rien n'est véritablement éclairci, mis à part le volet social du plan. On en saura plus en ce qui concerne la direction générale et la stratégie à la rentrée » juge ainsi un ancien dirigeant de l'opérateur. Lors de la présentation du nouvel organe de direction en mars dernier, il semblait évident que l'organigramme alors dévoilé était provisoire, notamment en raison de la présence d'anciens dirigeants sur la touche.
Illustration : Stéphane Richard, Directeur général de France Télécom, crédit photo France Télécom
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Depuis, Jean-Yves Larrouturou, l'ex-secrétaire général qui fut un temps présenté comme un dauphin de Didier Lombard, a quitté l'opérateur. Autre dirigeant sur la sellette, Olivier Barberot, le DRH des années Breton-Lombard, jugé par beaucoup de salariés comme co-responsable de la crise sociale. Son avenir chez France Télécom semble d'autant moins assuré que Stéphane Richard a recruté un spécialiste des ressources humaines, Bruno Mettling, un haut fonctionnaire proche du PS, reconnu par les syndicats. Un duo qui semble déjà parfaitement fonctionné, comme l'a montré la solidité du discours de Stéphane Richard sur le volet social de « Conquêtes 2015 ».
« Normal, ça a été sa première préoccupation dès l'été dernier, raconte un ancien de Bercy. Dès le mois d'août, sans en avertir Didier Lombard, Stéphane Richard s'est rendu discrètement sur le terrain pour comprendre les raisons de la crise sociale ». Un comportement qui, selon un responsable du parti socialiste qui le connaît bien, serait sa signature. «Stéphane Richard ne s'en remet jamais aux réseaux officiels pour se faire sa propre opinion. Je ne serais pas étonné d'apprendre que tous les matins, ou presque, il partage un café avec un responsable syndical ou un autre interlocuteur dans le bistrot en face de chez lui, sans que personne chez France Télécom ne soit au courant ! »
Une mission précise pour les principaux cadres dirigeants
Ses relations avec son état-major seraient du même acabit. Préférant les tête-à-têtes, Stéphane Richard fixerait à chacun un ordre de mission précis. Et gare à celui qui ne le respecterait pas, la sanction pourrait être lourde. « Il a ainsi viré de son bureau en moins de cinq minutes un PDG d'une entreprise publique, parce qu'il ne le trouvait pas au niveau» se souvient un de ses anciens conseillers. Dans le petit milieu des télécoms, on discute ainsi beaucoup des profils de certains nommés en mars dernier, tels que Delphine Ernotte et Vivek Badrinath, ou de l'avenir d'anciens à l'exemple de Georges Penalver, maintenus à des postes considérés comme des voies de garage. De plus, les bons connaisseurs estiment que certaines fonctions mériteraient d'être renforcées, comme la direction des systèmes informatiques, un point faible récurrent de France Télécom, ou la direction de la marque.
Si le comité exécutif devrait donc encore évoluer en septembre - octobre, notamment pour respecter le ratio de 35 % de femmes annoncés lors de la présentation du plan stratégique, Stéphane Richard ne devrait pas faire venir un numéro deux de poids. Fixant les orientations générales à ses adjoints, il sera le seul à avoir une vision globale de l'entreprise et de son avenir.
Google acquiert Metaweb
Google a annoncé vendredi avoir acquis Metaweb, société gérant une base de données généraliste mise à disposition des webmasters. Le prix de la transaction n'a pas été révélé, et comme à l'accoutumée avec les rachats de la firme de Mountain View, Metaweb a affirmé qu'il continuerait d'assurer le support à sa clientèle, mais qu'il n'en prendrait pas d'autre durant l'intégration de la société.
Cette acquisition risque de poser un problème à Microsoft, qui utilise Metaweb pour son moteur de recherche, Bing, lui offrant la possibilité d'afficher des Instant Answers. Celles-ci, d'après l'entreprise (http://www.metaweb.com/bing), apparaissent en haut de la page, publiant des réponses aux éventuelles questions posées. Microsoft n'a pour le moment pas encore commenté l'impact de cette acquisition.
Vers de meilleures recherches ?
Selon Jack Menzel, directeur de la gestion de produits chez Google, Metaweb pourra aider le moteur de recherche à fournir de meilleures réponses à des questions plus complexes. Il illustre ceci en précisant que le moteur offre des réponses aux requêtes factuelles telles que « Anniversaire de Barack Obama » car il prend en compte les individus et les événements. Il admet cependant que des demandes du type « universités sur la côte ouest ayant des frais d'inscriptions inférieurs à 30 000 $ » n'obtiennent pas de réponses toujours très satisfaisantes. « Ce sont des questions difficiles, et avec notre acquisition, nous serons capables de fournir des réponses plus adaptées et pertinentes ».
Les produits actuels de Metaweb comprennent des modules intégrables sur les sites ou blogs par les clients. Ils affichent des informations complémentaires sur les sujets traités depuis une sélection, paramétrable, de sources. La société gère aussi une base de données ouverte et collaborative, Freebase, qui contient des informations à propos de 12 millions de personnes, d'endroits et autres éléments. Google précise que celle-ci restera gratuite, ouverte et mise à jour.
Guy Berruyer prend la tête de Sage monde
Un français accède à la présidence de l'éditeur mondial d'ERP de gestion pour les PME-PMI. Guy Berruyer, actuellement en charge des affaires européennes et asiatiques, a été nommé par le comité exécutif de Sage au poste de PDG, qu'il prendra à partir du 1er octobre prochain. Il remplacera Paul Walker qui était en activité depuis 16 ans. Il avait demandé en avril dernier à se retirer progressivement et à chercher un successeur.
Le groupe a choisi la voie interne. Guy Berruyer a débuté en 1997 chez Sage pour s'occuper de la branche française. Il a pris la suite de Pierre-Yves Morlet, fondateur de Ciel, éditeur racheté. Auparavant, il a eu des postes de direction auprès d'éditeurs comme Intuit et Claris et des SSII comme Bull et Data General .
Né en 1951, il est ingénieur de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne et titulaire d'un MBA de l'université d'Harvard
Crédit Photo: Sage
(...)(16/07/2010 17:00:50)Trimestriels AMD : Retour aux pertes
Après deux trimestres profitables, la firme de Sunnyvale renoue avec les résultats négatifs. AMD a, en effet, enregistré une perte nette de 43 millions de dollars, ou 0,06 dollars par action, pour son deuxième trimestre de l'année 2010, terminé le 26 juin dernier. C'est toutefois une nette amélioration par rapport aux 330 millions perdus l'an dernier à la même époque. Dans le détail, AMD a annoncé une perte de 120 millions $ liée au spin off de son activité de fonderie désormais baptisée GlobalFoundries. En comptant ce détail et quelques autres peccadilles, AMD aurait déclaré un bénéfice - sur une base non- base GAAP - de 83 millions de dollars.
Un chiffre d'affaires supérieur aux attentes
Le concepteur de puces a déclaré des recettes de 1,65 milliard de dollars, contre 1,18 milliard l'année dernière. Les analystes interrogés par Thomson Reuters attendaient un chiffre d'affaires de 1,55 milliard de dollars. Il y a eu "une forte demande" pour les produits mobiles, a indiqué Dirk Meyer, CEO d'AMD dans un communiqué. La compagnie a ajouté Sony parmi ses clients, et d'autres constructeurs, comme HP par exemple, ont élargi leurs gammes de PC équipés de puces AMD. Toutefois, AMD a peut être perdu pied sur le marché des serveurs face à la rude concurrence d'Intel. Lors d'une téléconférence, Dirk Meyer a expliqué que les décideurs informatiques ont été très lents à adopter les dernières plates-formes Opteron pour serveurs. AMD a en effet lancé en mars les Opteron 6000, nom de code nom de code Magny-Cours, qui comprennent jusqu'à 12 coeurs par processeur. Le calendrier a été particulièrement défavorable pour AMD, puisque Intel a lancé presque en même temps ses Xeon Nehalem-EX qui peuvent accueillir jusqu'à huit coeurs par puce.
Bon trimestre pour les cartes graphiques
Le chiffre d'affaires de la division Computing Solutions, qui comprend les
microprocesseurs, chipsets et les puces embarquées, a été de 1,2 milliard de dollars contre 926 millions sur l'exercice précédent. Les recettes de l'activité circuits graphiques ont augmenté de 87% pour atteindre 440 millions de dollars. La croissance a été tirée par les livraisons records de cartes graphiques. AMD espère voir ses livraisons de puces se développer dans les prochains trimestres, la demande des consommateurs pour les ordinateurs se redresse, a déclaré Thomas Seifert, directeur financier d'AMD. La société prévoit d'introduire un peu plus tard cette année la prochaine génération de cartes DirectX 11, a indiqué Dirk Meyer.
Beaucoup d'annonces récentes
AMD précise que les fabricants de PC tels que Hewlett-Packard, Acer et Lenovo ont intégré un grand mélange de puces maison dans leurs ordinateurs portables et leurs PC de bureau au cours du dernier trimestre. Plusieurs processeurs triple et quadruple coeurs ont en effet été commercialisés par le concepteur de puces dans une gamme baptisée Phenom II. La société a également annoncé une série basse consommation, les Athlon II Neo et Turion II pour PC portables ultraminces. AMD a également introduit des puces serveurs à prix serré pour reprendre des parts de marché à Intel. Les Opteron 4100 démarrent en effet à un prix inhabituel sur ce segment : 99 $.
Crédits photo : AMD
Trimestriels TCS : Les outsourceurs indiens entre forte demande d'externalisation et pénurie de personnel
L'importante augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices annoncés au 30 juin par Tata Consultancy Services (TCS), le plus grand outsourceur indien, attestent de la forte demande de services d'externalisation dans le pays. Pour son dernier trimestre fiscal, le chiffre d'affaires de TCS a atteint 1,8 milliard de dollars, en hausse de 21 %, et ses bénéfices sont passés à 403 millions de dollars, en augmentation de 29 %, par rapport à l'année dernière. Ces résultats sont conformes aux US GAAP (Generally Accepted Accounting Principles). « Nous faisons face à une très bonne demande dans les marchés verticaux, » a déclaré Natarajan Chandrasekaran, PDG de TCS, lors d'une conférence de presse donnée à Mumbai et diffusée sur le web. Celui-ci a indiqué que son entreprise avait signé une dizaine de gros contrats au cours du trimestre, et qu'elle était en cours de négociation sur une quinzaine d'opérations de grande envergure. Selon les analystes, le marché de l'externalisation se porte mieux, mais la plupart des contrats concernent encore essentiellement des opérations de petite envergure , dont un certain nombre retardé du fait des restrictions budgétaires imposées par la crise aux acteurs du marché.
Les recrutements ont repris pour suivre la demande
Par ailleurs, TCS comme les autres outsourceurs indiens doit compenser le manque de personnel, et l'embauche a repris après la pause de l'an dernier. « La rétention du personnel est une priorité absolue pour TCS, » a déclaré son président. L'entreprise a augmenté les salaires de ses employés indiens de 10 % en moyenne au cours du second trimestre, et prévoit encore d'autres augmentations ce trimestre, accompagnées par la promotion de certains membres du personnel. Les salaires du personnel travaillant à l'étranger ont augmenté de 2 à 8% environ selon les postes. Au cours du trimestre, la perte de personnel avait encore augmenté de 13,1%, contre 11,5 % l'an dernier. Tata a revu à la hausse son objectif de recrutement, le faisant passer de 30. 000 à 40.000 pour l'année fiscale se terminant au 31 mars 2011, et ce, pour faire face au nombre croissant d'affaires à traiter et au taux d'attrition qui atteint 20 % dans les contrats d'externalisation. Au cours du trimestre, l'entreprise a recruté 3.271 employés supplémentaires, portant l'ensemble du personnel à 163.700 salariés.
Un marché européen moins porteur
Comme Infosys Technologies, second externaliseur indien, TCS a vu ses recettes provenant d'Europe baisser en pourcentage, passant à 24% des recettes totales contre 28 % l'an dernier, du fait de la crise de la dette affectant certains pays du continent européen. Infosys fait état d'une croissance soutenue de son chiffre d'affaires pour le second trimestre, mais l'augmentation de ses bénéfices a été plus lente en dollars, et négative en roupies, en raison des fluctuations des devises et des augmentations de salaire accordées dans cette période.
Un modèle qui doit évoluer
Selon les analystes, la reprise des outsourcers Indiens, en particulier la hausse de leurs marges, ne devrait pas durer au-delà des trois à cinq années à venir. « Les clients ont commencé à consolider et à réduire le nombre de fournisseurs auxquels ils achètent des services, et vont sans doute négocier à la baisse avec les fournisseurs restant pour satisfaire à l'augmentation du volume d'affaires, » a déclaré Jimit Arora, directeur de recherche à Everest Group. « Pour satisfaire leurs objectifs commerciaux aux États-Unis notamment, où ils visent des secteurs clefs comme l'administration et la santé, plus d'autres secteurs à forte valeur ajoutée, les outsourcers indiens devront mettre en place des opérations à grande échelle sur les marchés cibles, » a déclaré Jimit Arora. « Pour cela ils devront embaucher du personnel local qualifié ayant de solides connaissances en matière de business aux États-Unis, et payer des salaires beaucoup plus élevés que ceux pratiqués en Inde, ce qui va réduire un peu plus leurs marges, » explique-t-il. « Car pour ce faire, le vieux modèle qui consistait à envoyer du personnel indien à l'étranger ne fonctionnera pas, » estime-t-il.
Illustration : Natarajan Chandrasekaran, PDG de Tata Consulting System, crédit photo D.R.
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