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(18/06/2010 17:24:02)
Avec le rachat d'Homsys, la SSII Viseo devient multispécialiste
Aux compétences qu'elle a développées depuis plus de dix ans dans la mise en place de progiciels de gestion intégrées, sur les offres de SAP et Microsoft, Viseo vient d'ajouter celles de la SSII Homsys. Cette dernière, rachetée début mai, apporte une double expertise. L'une s'est construire sur les solutions décisionnelles de Business Objects, Cognos et Microsoft, ainsi que sur les offres d'élaboration budgétaire (SAP BPC, Cognos Planning, Cegid Planning, Clarity). L'autre repose sur les technologies web (Java, .Net...), avec la structure Object Direct qui réalise des développements spécifiques. Ensemble, les deux sociétés de services françaises constituent maintenant une entité de 500 personnes dont le chiffre d'affaires cumulé s'élève à 52 M€ (32 M€ d'une part et 20 M€ d'autre part, fin 2009).
Les trois marques sont conservées
L'ambition d'Olivier Dhonte, fondateur et président de Viseo, est de positionner le groupe « comme un multispécialiste », en faisant valoir séparément chaque domaine d'expérience. Pas question de diluer les spécificités en devenant un acteur généraliste, qui en dépit de son effectif apparaîtrait petit sur un marché où évoluent de très gros acteurs. « Nous souhaitons conserver les trois marques et les trois sociétés, confirme Olivier Dhonte. Viseo portera l'activité d'ERP, Homsys, le décisionnel, et Object Direct les développements spécifiques et l'architecture web. »
L'arrivée d'Object Direct va apporter à Viseo le moyen d'accéder à un nouveau portefeuille de clients et de rapprocher le monde de l'ERP avec celui des projets spécifiques. Sur certaines fonctions, les clients ont besoin d'une ergonomie plus intuitive que celle des ERP traditionnels. Le recours aux 'web services' permettra d'intégrer ces fonctions avec le back-office de SAP, ou encore d'alimenter un système de BI avec des données provenant d'un site Internet. Object Direct a notamment réalisé des développements pour Kelkoo et pour le site SNCF.fr, ou encore pour le secteur de la banque et de l'assurance.
Illlustration : Olivier Dhonte, président de Viseo (crédit photo : Viseo)
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Les trois entités de Viseo partageront une structure de services communs sur la comptabilité, l'informatique, les RH, le marketing, etc. Toutefois, le rapprochement n'entraînera aucune suppression de postes, ni sur les fonctions administratives ni, a fortiori, sur les consultants. « Nous sommes sur une logique de croissance, souligne le président du groupe. Nous cherchons à mettre des synergies en place et à attirer de nouveaux talents plutôt qu'à réduire la voilure. »
Recherche profils expérimentés sur l'ERP
De fait, une centaine d'embauches sont prévues d'ici la fin de l'année sur les trois grands domaines d'activités, « avec une pondération un peu plus forte sur la BI ». La société devrait recruter environ vingt personnes sur la partie web, les autres profils étant recherchés sur les applications de gestion et le décisionnel. Pour les ERP, Viseo est en quête de consultants ayant une double compétence, à la fois fonctionnelle sur les métiers (de la comptabilité, de la gestion commerciale...) et sur les logiciels (paramétrage...). Des profils « prêts à s'investir dans les outils SAP. Nous sommes sur des produits matures, il n'est pas évident d'intégrer de jeunes diplômés ».
Pour le nouveau groupe, l'objectif de croissance sur 2010 est plutôt raisonnable : le chiffre d'affaires prévisionnel est fixé à 55 M€. Un objectif qui devrait être facilement atteint si l'activité se maintient à son rythme actuel.
Amazon valide son brevet sur les réseaux sociaux
Le site de commerce détient donc officiellement un brevet concernant « un système informatique en réseau fournissant divers services pour aider les utilisateurs à trouver et établir des relations de contact avec d'autres utilisateurs. » Le plus surprenant est que cet annonce est passée inaperçue et pourtant elle reprend ce qui a fait le succès d'acteurs comme Facebook.
Ainsi le brevet, non visible par le public, prévoit que « les utilisateurs puissent identifier d'autres personnes en fonction de leurs affiliations à des écoles par exemple ou d'autres organisations ». Il comprend également « un mécanisme pour qu'une personne sélectionne ses contacts ou autorise des gens extérieurs à avoir accès à ses informations personnelles. » Ces derniers points signifient que la recherche d'amis sur Facebook est couverte par le brevet d'Amazon.
Pour autant, l'existence de ce droit de propriété ne signifie pas la fin des réseaux sociaux. MySpace a été lancé en 2003, 6 mois avant Facebook. Certains ont même soupçonné Mark Zuckerberg d'avoir volé l'idée du réseau social à ses petits camarades de Harvard et résolu le litige avec un chèque. Le dépôt d'Amazon a eu lieu le 27 mai 2008, par Brian D. Robertson et Warren W. Adams du Massachusetts. Pour mémoire, ils avaient fondé le service Planet All acquis par Amazon en 1998 et fermé en2000.
Cette annonce intervient alors que plusieurs sociétés souhaitent lancer des réseaux sociaux y compris dans le monde de l'entreprise, Cisco avec Quad ou SalesForce.com avec Chatter. Avec ce brevet, Amazon peut-être aussi tenté par l'aventure de réseautage, il en a maintenant tout les droits.
Crédit Photo: DR
(...)(18/06/2010 15:46:04)L'iPad et ses rivaux vont-ils tuer les netbooks ?
L'intérêt des consommateurs se déplace aujourd'hui des netbooks vers les tablettes tactiles selon les analystes de Forrester Research et de DisplaySearch. Dans des notes récentes, ces derniers expliquent que l'iPad d'Apple mène la charge contre les déjà trop vus netbooks. Bien que seules 3,5 millions de tablettes seront vendues cette année, d'ici à 2012 cette plate-forme supplantera les netbooks selon les prévisions de Forrester. Et en 2015, encore plus de consommateurs utiliseront des ardoises électroniques du type iPad en lieu et place des traditionnels netbooks.
«La croissance des tablettes sur le marché se fait au détriment des netbooks, qui ont tous les mêmes caractéristiques et usages (messagerie, un peu de multimédia et navigation sur le web), ce que permet parfaitement un iPad qui offre en sus la synchronisation des données avec un micro-ordinateur ou des services en ligne », explique dans un communiqué Sarah Rotman Epps, analyste chez Forrester. «Les consommateurs n'ont pas demandé de tablettes..., mais Apple a su les convaincre qu'ils avaient besoin de ce nouveau périphérique. »
L'iPad a pris 30% des ventes de notebooks
Dans les cinq ans, les ardoises accapareront jusqu'à 23% de toutes les ventes de PC -Forrester classe les dispositifs du type iPad dans la catégorie ordinateurs personnels, même si le PDG d'Apple, Steve Jobs, ne l'a jamais fait - ajoute l'analyste de Forrester.
Les estimations à court terme de DisplaySearch sur les ventes d'iPad montrent que la bataille sera encore plus agressive. Selon la société d'études basée à Santa Clara, l'iPad représente déjà environ 6,5% des ventes de netbooks, sur un marché estimé à 10,3 millions d'unités au premier trimestre de cette année.
Mais sur le trimestre en cours - qui se termine le 30 juin -, DisplaySearch avance que la tablette pourrait accaparer environ 30% du total des ventes de netbooks (9,7 millions d'unités environ). John Jacobs, directeur de recherche chez DisplaySearch en charge du marché des ordinateurs portables, nous explique pourquoi l'iPad bouleverse ce marché. « Le dernier trimestre 2007 a été celui de l'arrivée des netbooks [et] le premier de l'année 2010 celui de la naissance de l'ardoise électronique et, éventuellement, par extension, le début de la fin du netbook » dit-il dans une note de recherche publiée sur le site de l'entreprise.
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L'iPad d'Apple règne pour l'instant sans partage sur le marché, mais John Jacobs
ne pense pas que cela va durer. "Apple a transposé avec succès l'écosystème de l'iPhone sur l'iPad, [mais les téléphones] Android marchent sur les mêmes traces et il en sera de même avec les ardoises » souligne-t-il en se référant à la vague de tablettes Google annoncées en avant-première sur le salon Computex de Taïwan. « Dans la seconde moitié de l'année, avec l'arrivée de plusieurs modèles tactiles supplémentaire, les netbooks pourraient continuer à perdre des parts de marché », ajoute John Jacobs dans sa note. On attend des produits de ce type chez Dell, HP, RIM Blackberry, Google/Verizon, MSI, Acer...
Des analystes enthousiastes
Il ya deux semaines, Apple a annoncé avoir vendu 2 millions iPad en deux mois, un chiffre qui porterait à 7,6 millions d'unités le marché des tablettes cette année si le rythme se poursuit. Un analyste de Wall Street estime que Apple va faire beaucoup mieux que cela. «Grâce à une meilleure évolution de la demande que prévu, nous prévoyons que les parts de marché de l'iPad augmenterons de 2,5 millions en juin 2010 [le trimestre se terminant le 30 de ce mois] à 10 millions [sur l'année calendaire] 2010 et à 17 millions en 2011 " a déclaré Brian Marshall de BroadPoint Amtech dans une note envoyée en juin aux investisseurs.
Des projections trop optimistes ?
En conjuguant les estimations de BroadPoint Amtech à celles de DisplaySearch, on peut estimer à 9,7 millions les ventes de netbooks et de tablettes au deuxième trimestre. L'iPad comptant pour près de 26% de ce marché, soit un peu moins que la prévision originale de DisplaySearch (30%).
Après un démarrage en trombe qui a beaucoup profité aux résultats d'Intel, le marché des netbooks peinent à trouver un second souffle. Il est vrai que beaucoup d'utilisateurs déçus par les performances du duo Windows/Atom ont déjà choisi de prendre un PC portable mieux équipé. Et face aux iPad et consorts, terriblement séduisants, le petit notebook fait aujourd'hui pâle figure. Reste que beaucoup de constructeurs de netbooks, Samsung par exemple, se repositionnent aujourd'hui sur le marché des tablettes électroniques pour suivre le marché. Un problème qui ne concerne pas Apple puisque le constructeur de Cupertino a toujours boudé le marché des notebooks pour mieux préparer la prochaine révolution. Après Mac OS X, l'iPad, iTunes, l'Apple Store, l'iPhone et l'iPad, le californien a depuis plusieurs années un coup d'avance sur ses concurrents.
Le modèle publicitaire de Twitter s'affine
Pour accroitre ses revenus, Twitter affiche sur le côté droit de ses pages, dans la timeline des utilisateurs; là où ils peuvent voir le top 10 des sujets ou les meilleures tendances - en un mot les thèmes qui suscitent le plus de tweets - une rubrique de liens sponsorisés supplémentaire signalée par une bannière jaune, les Promoted Tweets.
En cliquant sur le sujet « promu », l'utilisateur est entrainé vers les derniers tweets échangés à propos du film. Un tweet « tendance » sponsorisé par un annonceur s'affiche aussi en haut de la page de résultats. «Les Promoted Trends sont un nouveau concept publicitaire. C'est une extension de notre plate-forme Promoted Tweets, » indique l'entreprise sur son site Web. « Avec ces liens sponsorisés, les utilisateurs auront accès à des évènements, des tendances et des campagnes que nos partenaires veulent mettre en avant. Ces Promoted Trends apparaîtront dans un premier temps au bas de la liste des Trending Topics sur Twitter et seront clairement identifiables. À mesure que les échanges sur tel ou tel sujet augmenteront, le Trends se déplacera dans la liste. » L'éditeur indique également que si un sujet ne fait pas déjà l'objet de tweets, il ne peut pas figurer dans la liste des « tendances. » Twitter ne dit combien pas pendant combien de temps elle testera cette fonctionnalité, précisant seulement que « cela dépendra de son succès » auprès des utilisateurs.
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Pour Ezra Gottheil, analyste chez Technology Business Research, les publicités sont un choix judicieux, car elles procurent à Twitter une source de revenus sans modifier l'expérience utilisateur. « Les gens vont tolérer la publicité tant qu'elle leur permettra de faire ce qu'ils veulent,» a-t-il estimé. « Comme avec Google, les utilisateurs savent que quelqu'un doit payer. Mais ils préfèrent que cela se passe sans contrainte. Et les publicités qui ne se mettent pas en travers des pages sont généralement bien accueillies. » Les « Promoted Trends » étaient attendus, depuis que Twitter a annoncé au printemps dernier son intention d'instaurer des tweets sponsorisés pour permettre aux annonceurs d'apparaître en haut des pages de résultats s'affichant après une recherche par mots clés.
En octobre dernier, le PDG de Twitter, Evan William, avait déclaré lors d'une conférence tenue pendant le Sommet Web 2.0 de San Francisco, que son entreprise - critiquée pour sa croissance « désordonnée» (entendez, sans être portée par un business plan) - souhaitait se concentrer sur le développement du site plutôt que construire un business model. Cependant, en avril, Twitter s'est finalement décidé à rentrer dans le monde réel afin de se préparer au lancement de son modèle publicitaire, le premier du genre.
(...)(18/06/2010 12:58:47)Marché du test : le géant Cognizant rachète Galileo Performance
Spécialisée dans les services d'optimisation du système d'information et notamment sur les tests techniques et fonctionnels, la société de conseil Galileo Performance vient de se faire racheter par la SSII américaine Cognizant. Installée à Issy-les-Moulineaux et dirigée par Abel Guerrini, elle compte dans ce domaine une trentaine de spécialistes expérimentés qui vont renforcer l'offre de services de Cognizant sur le marché français.
Par cette acquisition, l'équipe de Galileo Performance rejoint les rangs d'un poids lourd du test qui rassemble déjà sur ces activités quelque 10 000 collaborateurs à l'échelle internationale (sur un effectif total de 85 500 personnes répartis sur cinquante centres dans quatorze pays). Cognizant a démarré ses activités en 1994, en tant que division de l'Américain Dun & Bradstreet, en se développant d'emblée en Inde, où la société possède aujourd'hui neuf implantations (à Bangalore, Chennai -photo ci-dessus, Coimbatore, Kerala, Calcutta, Mumbai, Pune, Hyderabad et Gurgaon).
Sumithra Gomatam, vice-président senior et responsable international de l'entité Test de la SSII américaine, rappelle que les architectures virtualisées ont amené les acteurs de l'assurance qualité et du test à se transformer. Il souligne dans un communiqué qu'il leur faut devenir « des partenaires à part entière sur l'ensemble du cycle de vie, en collaboration avec des utilisateurs professionnels, des développeurs et d'autres intervenants dans et hors de l'entreprise cliente ».
L'offre de Cognizant couvre le test de processus métier, de performance et de continuité d'activité et se décline dans de nombreux domaines (conformité réglementaire, SOA, test Agile, etc.).
Illustration : implantation de Cognizant à Chennai, en Inde (crédit photo : Cognizant).
Très Haut Débit Hauts de Seine rectifié par la justice
(Source EuroTMT) Premier coup dur pour le projet de délégation de service public des Hauts-de-Seine en matière de très haut débit. Le Tribunal administratif de Versailles, saisi par des conseillers généraux appartenant à l'opposition ainsi que par les opérateurs Colt et Free, a en effet décidé que « la délibération du 21 décembre 2007 par laquelle le département des Hauts-de-Seine a approuvé le choix du groupement Numéricâble/LD Collectivités/Eiffage en tant qu'attributaire de la délégation de service public pour assurer l'établissement et l'exploitation d'un réseau départemental de communications électroniques à très haut débit, a approuvé la conclusion d'une convention de délégation de service public et a autorisé le président du conseil général à signer cette convention, est annulée ainsi que la décision de signer cette convention prise par le président du conseil général ».
Pour autant, le projet THD 92 est loin d'être enterré, comme le reconnaissaient d'ailleurs les opposants. Le Tribunal administratif n'a en effet pas suivi l'avis du rapporteur public qui demandait l'annulation de la délégation de service public. Le tribunal donne en fait quatre mois au conseil général pour modifier la clause 49 du contrat qui prévoit une indemnité de 70 millions d'euros en faveur du consortium attributaire de la DSP (Délégation de Service Public) dans le cas où le département casserait le contrat.
Si cette modification n'intervenait pas dans le délai fixé, le Conseil Général pourrait alors demander l'annulation de la DSP. « On a plutôt perdu » reconnaissait ainsi l'un des acteurs du dossier. « C'est un jugement mitigé dans la mesure où il donne au Conseil Général une porte de sortie » ajoutait Patrice Leclerc, un conseiller général communiste à l'origine de la requête déposée auprès du tribunal administratif. Une décision qui permettait aussi à Numéricâble d'estimer avoir obtenu gain de cause, car le jugement ne remet pas en cause l'existence de la délégation de service public, Sequalum l'attributaire du marché, clamant, pour sa part, avoir gagné la partie.
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Pour les promoteurs du projet, tout l'intérêt est d'affirmer que la modification de la clause demandée par le Tribunal constitue une procédure courante en matière de marché public qui ne remet pas en cause le projet. Pour autant, la décision prise par le Tribunal administratif est loin de clore le dossier, et les opposants au projet n'entendent pas pour autant déposer les armes.
Un appel envisagé
Un appel est en effet considéré comme possible, le tribunal n'ayant pas suivi l'avis du rapporteur. Comme le souligne Emmanuel Tricaud, le directeur des affaires réglementaires de Colt, le Tribunal a estimé que l'annulation de cette clause ne nécessitait pas l'annulation de la DSP, alors que le rapporteur avait justifié l'annulation de la DSP pour plusieurs motifs, dont la rédaction de l'article 49. De plus, une autre procédure est toujours en cours. Après Colt, France Télécom a aussi déposé un recours devant la Cour européenne de justice concernant cette fois la décision de la commission européenne de valider le projet du département.
Et selon nos informations, France Télécom justifierait son recours par le fait que la Commission européenne n'aurait pas pris en compte la position des opérateurs. Si le Conseil général des Hauts-de-Seine et Numéricâble n'ont pas perdu la première manche, ils n'ont pas encore totalement gagné la partie.
Contrat Microsoft/Défense : les réponses du ministère
Voilà un contrat pour le moins étonnant et qui demande quatre mois pour être éclairci d'une façon qui reste contestable. Le tout avec les deniers publics. En février dernier, on apprenait que le Ministère de la Défense avait signé un accord cadre très complet avec Microsoft Irlande permettant à celui-ci d'équiper à un tarif très préférentiel (100 euros par poste) tous les postes de travail du ministère avec la plupart des logiciels bureautiques courants de l'éditeur. Un tel accord, passé sans appel d'offres, coupe l'herbe sous le pied à toutes les offres concurrentes, à commencer par les offres open-source.
L'AFUL (association française des utilisateurs de logiciels libres) s'étaient bien sûr offusqué et fendu d'une lettre ouverte. Le député de la majorité présidentielle et parlementaire Bernard Carayon a alors posé une question écrite au gouvernement le 6 avril 2010. La réponse était très attendue. Elle a finalement été publiée discrètement le 1er juin 2010, soit quatre mois après les protestations et deux mois après la question du parlementaire, sans publicité excessive. La réponse est censée concerner l'absence de mise en concurrence et l'engagement à long terme du Ministère avec des solutions propriétaires dans un secteur pour le moins sensible en terme de sécurité des données.
Le premier argument est classique lorsqu'un acteur public refuse la mise en concurrence au profit d'un fournisseur déjà archi-dominant : le marché passé n'est pas indépendant mais est une simple mise à jour d'un parc existant. Cet argument a beau être souvent utilisé, il n'en demeure pas moins contestable : le remplacement du parc existant de logiciels par une version plus récente n'a rien de différent qu'un remplacement de voitures par des modèles plus récents. Et nul n'envisage qu'un acteur public renouvelle son parc automobile sans appel d'offres...
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La réponse est, de plus, en total décalage avec la réalité technique dès son second argument. En effet, il est indiqué que le choix opéré (un contrat de type software assurance) vise à permettre des mises à jour rapides. Or aucune organisation ne déploie automatiquement des versions de logiciels. On peut espérer qu'il en est de même au sein de la Défense Nationale. L'option d'achat en fin de contrat de location permet de revenir, le cas échéant, à l'achat de licences pour les évolutions futures, bien considérées comme de nouveaux achats. Un autre marché cadre est cité en exemple pour indiquer qu'une telle procédure n'est pas unique. Bizarrement, cela concerne aussi le logiciel, avec des licences Business Object.
La forfaitisation effectuée au poste de travail se défend, selon la réponse ministérielle, par un soucis de simplicité dans la gestion des licences. C'est un choix rationnel : il évite en effet de devoir gérer les licences avec sérieux et avec, surtout, un considérable travail de suivi. La réponse énonce ensuite que cet accord cadre n'est pas exclusif : d'autres acteurs peuvent donc toujours être dans la course. Cet argument réfute donc la suppression de la mise en concurrence. Pourtant, il semble difficile de voir d'autres acteurs pouvoir se positionner avec des tarifs aussi bas pour autant de produits différents.
Enfin, d'ailleurs, la réponse ministérielle indique qu'une autre solution, Open Source mais non-précisée, sera déployée en parallèle à la solution Microsoft afin de tester les deux.
Vendu à Rakuten, PriceMinister est obligé d'afficher ses pertes financières (MAJ)
Surprise ce jeudi 17 juin, lorsque PriceMinister annonce sa vente au groupe japonais Rakuten, un inconnu dans le ciel français et européen de l'Internet. Fondé en 1998, Rakuten est pourtant un monstre au Japon, présent dans le e-commerce, le voyage, les services en ligne. Il affiche un chiffre d'affaires de 3,2 milliards de dollars en 2009 avec 64 millions de membres et 6 000 collaborateurs. Il y a un mois, Rakuten achetait le site américain Buy.com pour 250 millions de dollars. Buy.com aurait 14 millions d'utilisateurs. L'intention est claire, Rakuten souhaite devenir un groupe mondial présent sur les trois grands continents développés.
Pour acheter PriceMinister, Rakuten débourse cette fois 200 millions d'euros et s'offre la totalité du capital. Le français annonce 23 millions de visiteurs chaque mois, 11 millions de visiteurs uniques selon son nouvel actionnaire. Ce rachat permet d'ailleurs d'en savoir beaucoup plus sur PriceMinister. Rakuten est introduit à la bourse de Tokyo depuis 2000. Price Minister en revanche a différé son introduction prévue en 2008, et comme il ne dépose pas ses comptes au greffe, ses chiffres financiers sont inconnus. Grâce à Rakuten, on connaît enfin ces fameux chiffres de Price Minister, qui sont inclus dans le communiqué annonçant le rachat. Pour son exercice fiscal 2009, la société PriceMinister a réalisé 39,97 millions d'euros de chiffres d'affaires (CA), contre 38,10 en 2008 (ce qui représente moins de 5% de progression, alors qu'un communiqué du 25.11.09 parlait de 25% de progression en 2009, en tenant compte des « amortissements de goodwill liés aux acquisitions réalisées en 2007 »). La perte est passée à 105 000 euros en 2009, en 2008 elle se montait à 9,43 millions d'euros, mais, selon le PDG de PriceMinister, l'entreprise est rentable depuis de nombreuses années, avec une trésorerie de 25 millions d'euros, et un chiffre d'affaires prévu de 50 M€ pour l'exercice 2010.
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A titre de comparaison, CDiscount affiche un CA de 1 milliard d'euros en 2009 et rueducommerce de 350 millions d'euros (avec un résultat net positif de 400 000 euros), mais les métiers en sont pas les mêmes. Le premier est une plate-forme de vente en ligne avec du stock et la logistique associée, le second n'est qu'un intermédiaire en vendeurs et acheteurs. PriceMinister insiste sur sa place de n°1 en termes d'audience selon Médiamétrie Nielsen NetRatings. La notoriété et le nombre de visiteurs ne se traduisent pas en résultats commerciaux et financiers, même si Pierre Kosciusko-Morizet, le PDG, bénéficie d'une couverture médiatique disproportionnée par rapport à ses concurrents.
Les fondateurs de PriceMinister, Pierre Kosciusko-Morizet, Pierre Krings, directeur général, Justin Ziegler, directeur marketing et Olivier Mathiot, directeur technique se sont engagés à rester cinq ans aux commandes de la société. Ils détenaient, ensemble, 33,3% du capital de PriceMinister, le reste revenant à Atlas Venture Fund pour 25% et Kernel pour 8,7%.
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