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(11/05/2012 15:32:00)
Découvrir les travaux issus des projets du Défi H
Pour promouvoir l'insertion professionnelle des personnes en situation de handicap dans les entreprises, Le Monde Informatique s'est associé à Sogeti pour lancer le Défi H. Le challenge était simple : six équipes rassemblant des étudiants en 3ème année ou en master (Polytech /Sup'info /Epita /Epsi /Réseaux Miage) devaient développer une innovation technologique pour favoriser l'intégration des personnes handicapées dans le monde du travail.
Après cinq mois de travail acharné, les 6 équipes encore en lice sont aujourd'hui en mesure de vous présenter leurs travaux. Nous vous invitons à découvrir les vidéos des 6 équipes avant de connaître le 15 mai prochain au Musée de la Légion d'Honneur les noms des trois équipes lauréates qui seront récompensés par les prix du Trophée du Défi H, du Prix de la Meilleure Gestion de Projet et du Prix de l'Innovation Technique.
Les six projets pour le Défi H parmi les 60 établissements candidats à la pré-sélection sont :
- « Oscar des entreprises », SUPINFO Campus de Rennes en partenariat avec l'Association des Paralysés de France, délégation de Rennes
Ce projet est un projet de site web sur la notation des entreprises. Il souhaite donner la possibilité à une personne handicapée de savoir si l'entreprise est équipée pour la recevoir et aussi encourager les entreprises à rendre leurs locaux accessibles.
- « Contrast », SUPINFO Campus de Strasbourg en partenariat avec l'Association des Aveugles et amblyopes d'Alsace et de Lorraine
Ce projet propose aux employeurs, aux responsables de structures, aux architectes, architectes d'intérieur, peintres.., un outil pour répondre à la loi handicap de 2005. Cette loi oblige les Établissements Recevant du Public à être accessibles aux personnes handicapées.
- « AmiWheelchair », POLYTECH' Grenoble en partenariat avec la Fondation Garches
Ce projet concerne l'assistance et le suivi de la personne handicapée se déplaçant à l'aide d'un fauteuil roulant manuel ou à assistance électrique à la propulsion sur ses lieux de vie (logement, travail, site urbain, transport en commun) au moyen des technologies de l'informatique ambiante.
- « PAR ICI », IUP MIAGE AMIENS en partenariat avec l'association Passerelle ESC Dispositif handicap
Ce projet est une plate-forme communautaire et de capitalisation d'informations pour la formation et la mise en relation des personnes valides et en situation de handicap (soutiens scolaires, échange, formation, tutorats, offres d'emplois).
- « Social Handi » EPSI Bordeaux en partenariat avec CAP EMPLOI Bordeaux
Le projet prévoit l'élaboration d'un réseau social professionnel destiné à leur insertion professionnelle de personnes en situation de handicap. Ce réseau a pour objectif de réunir de nombreux acteurs tels que les associations, les entreprises, les candidats en situation de handicap et les organismes.
- « SimpaH », IM2AG MIAGE Grenoble en partenariat avec l'association Tremplin Études Emploi Handicap
Ce programme propose une application pour tablette favorisant un accompagnement, à chaque instant, tant au niveau scolaire et professionnel, qu'au niveau mobilité, aux étudiants en situation de handicap moteur et visuel. Le but est ici de faciliter la vie de ces personnes en leur apportant un outil simple d'utilisation qui leur permette de s'orienter, de communiquer et de se former (supports de cours / documents d'entreprise, affichage des accès aux bâtiments, transport en commun adaptés aux situations de handicap, suggestion d'itinéraires adaptés aux handicaps ...).
Enquête BMO 2012 : Plus de 28 000 projets de recrutement dans l'IT
L'enquête Besoins en main d'oeuvre (BMO) 2012, publiée aujourd'hui par Pôle emploi et le Credoc, dénombre pas moins de 28 028 projets de recrutement IT cette année, dans l'Hexagone, sur un total de 1, 6 million toutes fonctions confondues. Le nombre de prévisions d'embauche concernant les ingénieurs des études et R&D informatique, de même que les chefs de projet, a augmenté de 3,4% en un an. En parallèle, les tensions continuent à se faire sentir sur ce type de profils, avec plus de 62.3 % d'embauches jugées difficiles à réaliser, d'après les déclarations des entreprises.
La formation pour pallier au manque de profils
Sont également concernées les fonctions liées à la maintenance informatique (58,8 %) et les ingénieurs télécoms (34,3 %). Les informaticiens font ainsi partie des 10 métiers où sont signalées les plus fortes tensions.
Par secteur, et concernant celui des équipements électriques, de l'électronique, et de l'informatique, le rapport de Pole Emploi dénombre 14 228 projets de recrutement, dont 46,3% estimés complexes.
Les entreprises interrogées justifient ces difficultés par des profils inadéquats ou une pénurie de candidats. Selon les employeurs, la formation des salariés (venant de l'extérieur ou déjà présents dans l'entreprise) resterait le meilleur moyen d'y remédier.
(...)
Microsoft et Cisco revoient leurs programmes de certifications
Dans un souci de répondre aux dernières évolutions technologiques dans leurs domaines respectifs, l'éditeur Microsoft et le spécialiste des infrastructures réseaux Cisco ont tous deux annoncé le lancement de nouvelles certifications destinées aux professionnels de l'informatique chargés de l'implémentation et du maintien de leurs solutions.
Le cloud mis en avant chez Microsoft
Chez Microsoft, ce sont les principales certifications de l'éditeur qui font l'objet d'une réorientation complète. Cette refonte, note l'éditeur, reflète l'influence croissante du cloud computing, désormais pris en compte dans les examens de certification. Par la même occasion, l'ensemble des certifications proposées changent de nom. Ainsi, au premier niveau la certification MCTS (Microsoft Certified Technology Specialist) est remplacée par un certificat baptisé MCSA (Microsoft Certified Solutions Associate).
Pour sa part, la certification MCITP (Microsoft IT Professional) est rebaptisée MCSE (Microsoft Solution Expert), alors que la certification MCPD (Professional Developer) est rebaptisée MCSD (Solution Developer). Enfin, la certification MCM (Microsoft Master), elle s'enrichit d'un «S» et porte désormais le nom de MCSM pour Microsoft Solution Master. Microsoft entend ainsi favoriser le renforcement de la compétence des professionnels dans le domaine de la mise en oeuvre de clouds privés. En conséquence, la certification MCSE est ainsi désormais déclinée en deux orientations: MCSE Private Cloud et MCSE SQL Server 2012.
Gestion des réseaux de nouvelle génération chez CiscoL'équipementier pour sa part a décidé de lancer une nouvelle certification s'adressant aux ingénieurs réseaux. Baptisée CCNP Service Provider, cette certification est destinée à répondre aux exigences croissantes des clients en termes de services gérés. Elle s'ajoute à une autre certification récemment lancée par Cisco, celle de CCNA Service Provider, et à la certification CCIE Service Provider. Elle complète donc la gamme des certifications Cisco dans le domaine de la gestion des réseaux de nouvelle génération.
ICTjournal.ch (...)(13/04/2012 10:35:42)
L'efficacité des serious games est-elle supérieure aux méthodes classiques ?
Les Serious Games (jeux sérieux) se sont, depuis quelques années, positionnés parmi les outils de formation dans les grandes entreprises. Construits autour des principes du jeu de simulation, ils permettent à des personnels très variés de s'entraîner à affronter tel ou tel type de situation. Les Serious games sont notamment utilisés en management (y compris en DSI) et en relations commerciales.
Mais peut-on être certain de leur pertinence ? La réponse, en fait, varie selon les cas.
Hélène Michel, enseignant-chercheur à Grenoble Ecole de Management, s'est exprimé sur le sujet lors du Forum des Serious Games 2012 organisé par l'éditeur Daesign. Pour elle, un serious game s'estime selon plusieurs dimensions : la satisfaction de l'apprenant, la capacité d'apprentissage induite, la capacité à influencer les actes (passage du savoir au comportement), le résultat sur l'organisation et enfin le retour sur investissement (est-ce que cela coûte moins cher que d'autres formations ?).
Une expérience avec échantillon témoin
Et Grenoble Ecole de Management a eu la possibilité de mener une véritable expérience. Cet établissement dispose d'un store de jeux sérieux. Au contraire d'entreprises, cette école prévoit un usage en présenciel en cours collectifs sous la supervision d'un enseignant. Ces jeux font partie du parcours pédagogique obligatoire.
Mais l'école a voulu tester l'efficacité de cet outil en mesurant l'écart entre deux groupes suivant une formation sur la vente débutant dans les deux cas par un cours théorique. Un groupe témoin a suivi une formation classique à base de lecture de documents de mises en situation. Le second groupe a suivi la même formation mais avec un serious game à la place des documents. Dans les deux groupes, il y avait des étudiants sans aucune expérience de l'entreprise, avec une petite expérience (stage très court) et avec une expérience longue (stage longue).
Tous les étudiants ont alors passé d'une part une épreuve théorique (questions de cours), d'autre part un entretien de simulation avec un jury professionnel. L'enjeu était de décrocher un stage (voire un emploi) dans les entreprises des membres du jury. Sur les étudiants sans aucune expérience, les deux groupes avec/sans serious game n'ont pas eu de résultats sensiblement différents. Les résultats tant théoriques que pratiques ont été honorables.
Un bonus pour les praticiens
Les étudiants avec une petite expérience ont eu plutôt de moins bons résultats théoriques que le premier groupe mais les résultats pratiques étaient un peu meilleurs que ceux du premier groupe, sans différence notable entre ceux ayant suivi les serious games et les autres.
Par contre, ceux ayant une certaine expérience ont eu de bien meilleurs résultats pratiques avec serious games que sans. Les résultats théoriques ont été excellents dans les deux cas.
« Le serious game sert au renforcement d'expérience, les débutants ne s'intégrant pas à une simulation mais à un simulacre » déduit Hélène Michel.
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Au delà de la formation, les serious games se font aussi une place pour l'évaluation des compétences, notamment managériales. L'éditeur Daesign a ainsi développé Misivias avec le cabinet de conseil RH et de recrutement Arnava. Cet outil sert à mesurer la compétence en management de candidats grâce à un jeu de simulation de gestion de projet (en l'occurrence l'organisation d'une inauguration d'une fondation d'entreprise) avec gestion des équipes (dont des situations conflictuelles). Le but était clairement d'aller bien plus loin que des tests de personnalité avec une immersion situationnelle sans, cependant, engager des frais trop importants.
En fonction des réactions du candidat, il va être évaluer dans une grille de compétence avec une méthode de scoring. En fin de séance, l'outil délivre un rapport précis point par point. Comme dans tous les jeux de rôle, il n'y a pas, a priori, de réponse unique possible mais la révélation d'un profil personnel. Un outil de ce genre a, de plus, l'avantage de n'être influençable par aucun préjugé : le serious game est par nature non-discriminatoire. (...)
Obligée de se réorganiser, Overlap lance un PSE
Chez Overlap l'année fiscale commence le 1eavril. Le 3, Georges Horoks P-dg et fondateur organisait un kick off. Pour la 1èrefois dans la vie de l'entreprise, c'était l'annonce d'un PSE, et d'une réorganisation. La société veut économiser 4 millions d'euros en année pleine. Pour y arriver, elle supprime un étage de direction. Le dga est parti, Georges Horoks assume en direct la direction commerciale, pilotant les agences régionales, là où co-existaient un directeur Ile-de-France et deux directeurs régionaux, un pour le sud, l'autre pour le nord.
Un million d'euros seront dégagés par des économies classiques sur les frais de déplacement et des honoraires. Le PSE porte sur 10% des effectifs qui seront ramenés à 315 personnes. Un plan soumis à l'accord des représentants du personnel. Tous les services seront touchés, sauf le commercial qui au contraire sera renforcé avec une dizaine de recrutements. « J'ai identifié comme cause de nos difficultés le manque de bras en commercial » note Georges Horoks.
« Peu d'intégrateurs peuvent en dire autant »
Pour lui les difficultés sont venues d'un ou deux clients grands comptes eux-mêmes en, difficulté. « L'un d'eux est passé de plus de 8 ME de commandes à 1 ». Sinon, « Overlap est très bien positionné, sur les infrastructures IBM et HP évidemment, mais pas seulement , nous sommes très présents en infogérance et en virtualisation. Nous alignons plus de 16 collaborateurs consultants Citrix, peu d'intégrateurs peuvent en dire autant, et nous avons un pôle Oracle, des compétences VMware et Symantec. »
Overlap entend bien repartir de l'avant et devenir bénéficiaire sur son nouvel exercice, grâce à la fois aux économies réalisées et à de nouveaux débouchés commerciaux.
(...)(10/04/2012 17:38:11)Sony et Sharp dans le rouge, avec 10 000 postes menacés pour l'un
Le groupe japonais Sony pourrait supprimer 10 000 postes dans le monde cette année, soit près de 6% de son effectif, dans le cadre d'un plan de restructuration, selon Nikkei, l'une des principales publications économiques du pays. Le géant de l'électronique s'attend à enregistrer une perte de 6,4 milliards de dollars sur l'exercice fiscal qui s'est achevé le 31 mars dernier, plus de deux fois supérieure à ce qu'il prévoyait il y a à peine deux mois. Il a indiqué que cette hausse avait été causée par des dépenses exceptionnelles générées à l'international et qui seront enregistrées dans la dernière partie de l'exercice. Cela ne modifie pas ses prévisions sur ses chiffres de vente et son bénéfice opérationnel qui seront également en forte baisse par rapport à l'an dernier. Sony communiquera ses résultats financiers annuels le mois prochain.
Un autre groupe japonais affronte d'importantes difficultés. Sharp subit de son côté une perte de 4,68 milliards de dollars, supérieure de 30% à ce qu'il avait prévu il y a encore peu. Aux prises avec un yen fort, et déjà touchées par les conséquences du tremblement de terre de l'an dernier et les inondations vécues en Thaïlande, les deux plus gros fabricants de téléviseurs japonais ont également vu baisser leurs livraisons de produits.
Kazuo Hirai aux commandes chez Sony
Chez Sony, le plan de réduction d'effectif sera conduit par le tout nouveau président, Kazuo Hirai. Nommé en février à la suite d'Howard Stringer, il a pris ses fonctions au début de ce mois d'avril. Depuis 2007, il était en charge de l'activité Sony Computer Entertainment (les consoles, le réseau en ligne et les jeux PlayStation principalement). Sans citer ses sources, le magazine Nikkei indique que les réductions de postes du groupe devraient probablement s'effectuer au niveau des équipes de développement, de fabrication et de management, alors que celles qui avaient été précédemment effectuées avaient touché surtout les équipes de vente et les usines.
Sony avait déjà annoncé qu'il réduirait son effectif de 5 000 salariés en détachant du groupe certaines de ses activités n'appartenant pas à son coeur de métier, comme sa production d'écrans LCD de petite et moyenne taille ou ses produits industriels (films optiques, adhésifs...). Les 10 000 suppressions annoncées tiennent compte de ces réductions prévues, mais on ne sait pas exactement si les salariés concernés conserveront leur travail après leur transfert.
Entretien Rob Sinclair : Microsoft veut créer une alliance pour accroître l'accessibilité numérique
Sous le titre de chief accessibility officer, Rob Sinclair est responsable au niveau mondial de la stratégie de Microsoft dans le domaine de l'accessibilité numérique, depuis 2007. Il est récemment intervenu en France à l'occasion du 6eForum de l'accessibilité numérique, organisé par l'IAN à la Cité des Sciences de La Villette. Chez Microsoft, son champ d'action s'applique au développement de logiciels et de services permettant à tout utilisateur d'exploiter un ordinateur quelles que soient les difficultés qu'il rencontre pour voir, entendre ou se servir du matériel, et quel que soit son âge.
Le Monde Informatique : Quels sont, selon vous, les pays qui sont actuellement les plus avancés dans le domaine de l'accessibilité numérique ?
Rob Sinclair : Il n'y a pas vraiment de leader, aucun pays qui soit au-dessus du lot, mais je pense que des efforts sont faits d'un point de vue législatif en Amérique de Nord et dans l'Union européenne. Aux États-Unis et au Royaume-Uni, en raison de la façon dont on interprète la législation, il y a une plus grande responsabilisation et, donc, on en parle davantage. Mais le défi est à peu près le même partout dans le monde et il est surtout pris en compte par des organisations qui se sentent très concernées. Microsoft et la BBC, par exemple, travaillent beaucoup sur l'accessibilité numérique. De même que certains de nos partenaires.
Microsoft fournit des documents de formation et de sensibilisation sur l'accessibilité numérique. De quoi s'agit-il exactement ?
Cela se présente sous deux formes. Nous proposons d'abord, sous le nom d'Accessibility Tools and Training, des guides destinés aux entreprises, aux administrations et au monde de l'éducation. Ces guides rassemblent des informations sur la mise en oeuvre de l'accessibilité et sur la façon dont on peut l'insérer dans son organisation. Ils comportent des liens vers dix cours de formation librement téléchargeables sur le web. Avec pour commencer des explications de base sur ce qu'est l'accessibilité numérique et les différentes difficultés d'accès que l'on peut rencontrer. Il y a des formations spécifiques pour les développeurs, d'autres pour les testeurs et les auteurs de contenus. Ces guides peuvent aider les organisations à former leurs équipes.
Parallèlement, il existe sur notre site Microsoft.com/enable (http://www.microsoft.com/enable/default.aspx) des guides faisant le point sur les fonctions d'accessibilité existant dans nos produits et sur les raccourcis clavier proposés. Il y a des explications pas à pas et des tutoriels pour Office, Windows et Internet Explorer. On présente aussi des études de cas, des vidéos sur des clients qui les utilisent, toutes sortes d'information pour aider à mieux comprendre ce qu'est l'accessibilité et pour inciter au partage de bonnes pratiques.
Votre site permet-il déjà ce partage ou est-ce la vocation de l'organisation mondiale que vous souhaitez créer autour de l'accessibilité numérique dont vous avez parlé ce matin ?
Il est possible de récupérer les exemples que nous présentons, mais pas de publier des contributions. L'idée, avec l'organisation que nous aimerions créer, serait d'ouvrir des espaces où les gens pourraient partager leurs bonnes pratiques. Il n'existe rien de formel qui le permette aujourd'hui.
Qui pensez-vous accueillir dans cette organisation et quand sera-t-elle constituée ?
Nous aimerions rassembler des gouvernements, de grandes entreprises, des administrations et toute personne travaillant sur l'accessibilité. Nous aimerions constituer une communauté qu'ils pourraient rejoindre pour y participer, partager des idées et publier le travail qu'ils ont réalisé. S'ils ont créé une nouvelle formation ou un modèle, qu'ils puissent les partager avec d'autres. Nous avons commencé à en parler fin février. L'un des buts de ma venue en France, cette semaine, est en fait de pouvoir discuter avec d'autres organisations pour voir qui pourrait nous rejoindre et nous aider à le faire. Nous voulons être sûrs que cela se passe à un niveau international et que des organisations de chaque pays puissent y participer afin d'être certains que les besoins spécifiques de chacun d'entre eux soient pris en considération. Pour l'instant, aucune date n'est fixée, mais nous avons prévu différentes réunions de présentation.
Ces dernières années, vous avez renforcé au sein de Microsoft vos investissements en matière d'accessibilité numérique. Pouvez-vous donner quelques exemples ?
Dans Office 2010, nous avons intégré des vérificateurs d'accessibilité afin qu'un utilisateur puisse réaliser un document ou une présentation qui soit accessible, sans être un expert de ces questions. Le vérificateur, une fois lancé, indique où se trouvent les problèmes d'accessibilité et aide à les rectifier. On le lance derrière le correcteur orthographique. Ce qui signifie que n'importe qui peut créer un document ou une feuille de calcul accessible. Dans Windows 7, la reconnaissance vocale permet aussi d'utiliser l'ordinateur sans se servir des mains. Les guides de recommandations Tools and Training, eux, ont été lancés l'an dernier.
Mais l'accessibilité numérique ne se résume pas à la technologie. C'est aussi une question de support. Nous avons donc créé davantage de ressources pour y contribuer. Nous avons également revu notre approche interne de l'accessibilité au sein de Microsoft et la nouvelle démarche sera suivie dans la société à partir de cette année. Par ailleurs, Windows 8 arrive. Sa version bêta présente des avancées notables dans ce domaine. Le lecteur d'écran intégré a par exemple été amélioré de façon significative. Nous encouragerons les utilisateurs à télécharger cette version bêta du système d'exploitation et à nous faire remonter leurs remarques.
Quelle est la proportion de personnes sensibilisées aux critères d'accessibilité à l'échelle mondiale ?
Malheureusement, je pense que cette proportion est très faible. Pour contribuer à faire évoluer cela, nous intégrons des fonctions dans nos produits et cherchons à le faire savoir plus largement. Nous espérons sensibiliser davantage, en particulier pour toutes les autres personnes qui pourraient en bénéficier. Nous avons fait des recherches qui montrent que 57% de tous les utilisateurs d'ordinateurs profitent en fait de ces fonctions d'accessibilité. De nombreuses personnes pourraient en tirer profit, mais elles ne savent tout simplement pas qu'elles existent.
Pourrait-on imaginer des campagnes d'information sur le sujet ?
Nous avons fait une étude avec le département américain du travail l'an dernier pour déterminer ce qui pourrait faire avancer la situation. La conclusion a été qu'une meilleure formation aiderait les ingénieurs. Mais également certaines formes de sensibilisation. Il n'a pas encore été déterminé qui le ferait. Et donc, l'une de mes propositions, c'est ce que cette organisation internationale que nous souhaitons créer pourrait effectivement conduire une campagne de sensibilisation à l'échelle internationale.
Est-ce que l'e-administration et les sites web gouvernementaux ne constituent pas un domaine prioritaire pour mettre en oeuvre les fonctions d'accessibilité ?
Les administrations peuvent faire avancer les choses en rendant leurs sites web accessibles et de plus en plus de gouvernements dans le monde veulent être moteur sur ce terrain. Aux États-Unis, c'est ce que nous faisons. La Commission européenne encourage l'inclusion de ces fonctions. Je pense qu'il y a en France des exigences en matière d'accessibilité sur les sites web de l'administration. C'est effectivement un moyen d'accroître la sensibilisation. Si certains gouvernements allaient plus loin dans la démarche, cela serait très utile.
En dehors du manque de personnes formées aux questions d'accessibilité numérique, quelles sont les autres difficultés rencontrées ? Le coût de la mise en oeuvre a notamment été évoqué ce matin.
Il faudrait améliorer les outils de création de contenus. Mais je pense que le principal défi est d'ordre culturel. Il y a une méconnaissance. On ne réalise tout simplement pas que les personnes en situation de handicap peuvent être les premières à utiliser la technologie et donc on ne rend pas ces solutions accessibles dès le départ. Alors que si quelqu'un souhaite rendre un produit accessible, il trouvera les bons outils, la formation et l'information pour le faire. Alors, comment changer cela... Faire évoluer les mentalités et la compréhension des choses est souvent difficile.
Combien de développeurs sont formés dans ce domaine chez Microsoft ?
Au sein de Microsoft, il y a dans chaque équipe un responsable de l'accessibilité et plusieurs personnes formées à ces questions. Et c'est ainsi dans l'ensemble de la société. Dans le groupe Windows, par exemple, il y a des personnes qui disposent d'une expertise sur l'accessibilité dans Office. Je n'ai pas de chiffres précis, mais des milliers de personnes ont été formées. On peut faire un parallèle intéressant avec les questions de confidentialité et de respect de la vie privée. Il existe une organisation internationale de professionnels dans ce domaine (NDLR : https://www.privacyassociation.org/) et, chez Microsoft, on aimerait voir exister quelque chose de similaire pour l'accessibilité où l'on pourrait trouver des expertises indépendantes sur tout ce qui concerne l'accessibilité. Donc, pour l'instant, nous formons nous-mêmes nos équipes, ce qui est très satisfaisant, mais ce serait vraiment bien s'il existait une autre organisation.
Combien de développeurs sont actuellement formés dans le monde à votre avis ?
Très peu. Sans doute moins d'un pour cent, mais c'est une évaluation très informelle. Il y a peu universités qui ont inclus l'accessibilité dans leurs cursus et il n'existe pas de programmes de formation professionnelle pour l'accessibilité. Les personnes intéressées doivent aujourd'hui se former seules.
Comme vous l'avez rappelé ce matin, 15% de la population mondiale est pourtant concernée par ces problèmes. N'y a-t-il pas urgence à les prendre en compte ?
C'est certain. Avec le vieillissement de la population dans certains pays, cela devient vraiment un sujet de réflexion sensible. Nous avons besoin que la technologie soit plus accessible. Parmi les utilisateurs de nos outils, le gouvernement indien, par exemple, se sert des guides de formation que nous avons faits. Ils les ont déployé à travers le pays en les localisant pour offrir des formations dans les différentes langues utilisées. Il y a par ailleurs des milliers d'entreprises qui exploitent nos solutions Office et SharePoint et nos outils de développement Visual Studio et qui tirent ainsi parti de nos fonctions d'accessibilité. Vous avez entendu ce matin l'exemple donné par Bruno Menard, CIO de Sanofi, sur l'accessibilité offerte dans SharePoint.
Faut-il d'abord faciliter l'accessibilité numérique dans l'entreprise ou dans le grand public (e-administration, sites d'e-commerce, e-santé...) ?
Les deux domaines sont aussi importants l'un que l'autre et Microsoft travaille dans les deux directions, mais si je devais choisir entre les deux, je dirais peut-être dans l'entreprise parce que si nous pouvons répondre aux besoins de l'entreprise, cela se propagera et les gens pourront en tirer bénéfice. Mais nous investissons sur les deux terrains. À propos des personnes âgées, nous nous apprêtons à sortir une étude que nous avons réalisée avec des seniors utilisant la technologie. L'utilisation de Kinect, par exemple, est particulièrement intéressante dans ce cas.
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