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(23/05/2011 10:27:35)
Entretien André Brunetière, directeur R&D et stratégie de Sage France
Comment Sage envisage-t-il l'évolution de son catalogue produit ?
André Brunetière : Bien sûr, nous allons poursuivre le développement de notre catalogue de logiciels voués à être installés au sein même des entreprises. Mais nos partenaires savent dorénavant que nous allons également élargir le nombre d'applications que nous diffusons en mode SaaS et proposer, en outre, des solutions hybrides. Le mode de fonctionnement de ces dernières consiste à installer l'applicatif chez les clients mais à héberger les données dans le cloud. De cette façon, nous continuerons de satisfaire les utilisateurs habitués à des interfaces Windows et à un temps de réponse rapide. Dans le même temps, nous permettrons aux utilisateurs distants d'accéder aux mêmes données à travers une interface spécifique. Cette stratégie produit à trois niveaux (mode traditionnel, SaaS et hybride) nous paraît être la plus judicieuse dans la mesure où considérer que tous les clients peuvent se satisfaire d'un modèle SaaS à 100% est suicidaire.
Pour lire la suite de l'entretien, cliquez ici
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Sapphire 2011 : Avec ASE, SAP s'attaque à la base de données d'Oracle
Dans les mois qui viennent, SAP aura achevé le portage de son application ERP (enterprise resource planning) pour la base de données Adaptive Server Enterprise (ASE) de Sybase. Cette solution offrira aux clients qui tournent actuellement sous Oracle et autres plateformes, une meilleure alternative en terme de coût. C'est ce qu'a annoncé l'éditeur allemand lors de la conférence Sapphire qui se tient cette semaine à Orlando.
Sybase ASE occupe une toute petite part du marché de la base de données, détenu en grande partie par Oracle, IBM et Microsoft. A une exception près : ASE est largement utilisée par les institutions financières. Ce que ne manque pas de souligner SAP dans un communiqué diffusé auprès de sa clientèle : « Les clients ERP auront désormais accès à la même base de données que celle utilisée par Wall Street. » SAP ajoute que « les prochaines versions de SAP ERP seront certifiées « prêtes à installer » avec les versions de Sybase ASE. »
En outre, le cycle de vie de Sybase ASE sera « parfaitement synchronisé avec les politiques de maintenance de SAP pour simplifier les mises à jour et la planification des déploiements. » La combinaison de ASE avec SAP permettra aux clients de traiter avec une entreprise unique dont l'objectif essentiel sera « d'optimiser le fonctionnement des opérations professionnelles et de proposer des licences et des contrats de maintenance à des conditions attractives, » a poursuivi l'éditeur allemand.
Une intégration soignée pour gagner en performances
Même si ce type d'estimations est difficile à établir, compte tenu des remises importantes souvent accordées sur le prix dans les négociations de contrats logiciels, ce que les clients gagneront en choisissant ASE à la place d'Oracle n'est pas très précis. D'autant que, on ne sait pas comment Oracle pourrait réagir en termes de prix ou d'avantages client, si SAP parvenait à siphonner une partie importante des recettes résultant de la vente de sa base de données.
« Quoi qu'il en soit, des tests récents indiquent un meilleur rapport « prix-performance » pour l'exécution de l'ERP de SAP sur ASE à la place de bases de données concurrentes, » a déclaré dans une interview John Chen, le PDG de Sybase, une entreprise dirigée désormais comme une filiale indépendante de SAP. « Les ingénieurs de Sybase procèdent encore à certains réglages système, et les avantages pourraient être plus importants, » a ajouté le PDG de Sybase.
Deux bases de données chez SAP
Un autre élément qui manque de clarté, c'est la manière dont vont coexister ASE et la base de données in-memory HANA de SAP au fil du temps. Ce produit, plus récent que ASE, était, jusqu'à présent, principalement destiné aux charges de travail analytiques, mais pourrait tout aussi bien être positionné sur les systèmes transactionnels. Selon John Chen, « la probabilité d'assister à des frictions entre les deux produits est faible. D'une part, il faudra un certain temps avant que HANA soit prête pour répondre aux demandes des gros clients SAP en matière de système transactionnel, et l'ASE dispose d'une base installée saine que SAP pourra « servir correctement. »
La question est aussi de savoir comment SAP va réussir à attirer vers elles des vendeurs non-ASE vers la plate-forme. Typiquement, les migrations de base de données ne sont pas une mince affaire, ce dont convient volontiers le PDG de Sybase. « Ce n'est pas la chose la plus facile à accomplir. Les migrations demandent beaucoup d'implication et d'investissement. » Selon lui, « tout dépend de la façon dont les applications compatibles avec la base de données originale ont été écrites. » « S'il n'y a pas de multi-threading, et un minimum de déclencheurs, alors, techniquement, il faudra migrer, compiler et exécuter. »
L'entreprise est « très déterminée à rendre le processus de migration plus facile, » a déclaré John Chen. « Nous avons déjà deux pilotes pour effectuer les migrations, et une demi-douzaine d'autres sous le coude, » a-t-il ajouté. « Les entreprises concernées sont très importantes. Pas dans le premier quart, mais dans le premier tiers du classement mondial, » a-t-il précisé. « Cependant, les plus grandes opportunités pour l'ASE se trouvent dans de nouveaux projets, ceux pour lesquels les clients choisiront le produit de SAP plutôt que celui d'Oracle ou d'autres produits, et non pas les migrations, » a-t-il estimé.
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Pendant ce temps, SAP cherche également à profiter de la récente décision d'Oracle d'arrêter le développement de logiciels pour les puces Itanium d'Intel. Les serveurs Integrity de Hewlett-Packard tournent sur des puces Itanium et exécutent son OS HP-UX. SAP s'est engagé à long terme pour HP-UX, tant pour ses applications professionnelles que pour l'ASE. De plus, Red Hat est prêt à offrir à ses clients la possibilité d'exécuter le logiciel SAP avec ASE sur son OS RHEL (Red Hat Enterprise Linux), comme l'a indiqué l'entreprise.
Plus avant, SAP prévoit de certifier Sybase ASE pour les autres produits de son portefeuille, dont CRM (customer relationship management), NetWeaver Portal et NetWeaver Business Warehouse. L'annonce de Sybase ASE, qui met l'accent sur la réduction des coûts opérationnels pour les clients, se démarque du marketing de SAP autour de la mobilité, de l'informatique in-memory et du SaaS (Software as a Service).
Des packs pour Business Suite 7
Dans une autre annonce, plutôt destinée à sa base installée, SAP a informé de la disponibilité d'un « Enhancement Pack » Innovations 2010 pour les utilisateurs de la Business Suite 7. Les packs d'amélioration (EHP) des ERP SAP sont censés offrir aux clients de nouvelles fonctionnalités sans les difficultés d'une mise à niveau complète. Mais, dans la pratique, le processus d'application des packs demande du travail. Le nouveau pack comprend plus de 300 fonctionnalités supplémentaires. « SAP prévoit d'augmenter le rythme de livraison des packs EHP, a indiqué Jim Hagemann Snabe co-CEO de l'entreprise lors d'une keynote. « Nous pensons pouvoir livrer un nouveau pack tous les trois mois, » a-t-il ajouté.
(...)(17/05/2011 15:43:22)Sapphire 2011 : SAP peaufine sa solution d'analyse des performances
SAP prépare la prochaine version de son application de gestion des performances économiques (EPM, enterprise performance management), un sous-ensemble de son offre décisionnelle consacré aux fonctions de planification et de budgétisation. C'est l'une des annonces produits faites par l'éditeur à l'occasion de sa conférence utilisateurs SapphireNow qui se tient en ce moment aux Etats-Unis (Orlando, 16-18 mai). L'an dernier, celle-ci s'était tenue simultanément des deux côtés de l'Atlantique, à Orlando et à Francfort. Cette année, l'édition européenne est décalée à l'automne (Madrid, 7-10 novembre).
Business Objects EPM 10.0 rassemble différents modules dont certains proviennent des différents rachats réalisés par SAP (BO/Cartesis/ALG Software, Pilot, Outlooksoft). Outre les fonctions de planification et de consolidation financière, sa couverture fonctionnelle englobe l'élaboration des stratégies basée sur des mesures opérationnelles, la gestion de la communication légale et financière, ainsi que la gestion de la profitabilité et des dépenses. Elle permet aussi de mesurer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et d'établir des prévisions en fonction de la demande en lien avec les objectifs financiers.
La version 10.0 de cette suite est actuellement en mode « ramp-up », a indiqué James Fisher, vice-président marketing pour les solutions de finance et d'EPM, cité par nos confrères d'IDG News Service. Selon le vocabulaire propre à l'éditeur allemand, cela signifie que ce produit est déjà utilisé par certains clients. Sa disponibilité générale doit avoir lieu cette année.
En ligne avec HANA et accessible sur mobile
Les différents composants de la suite bénéficient maintenant d'une apparence commune, ce qui en facilitera la prise en main et l'utilisation, estime Bryan Katis, vice-président et directeur général pour l'activité solutions EPM. « Les utilisateurs métiers pourront se l'approprier et en assurer le suivi avec l'aide du département informatique ».
L'un des intérêts de l'annonce, c'est aussi que SAP met sa suite EPM 10.0 peut exploiter sa technologie de base de données « in-memory », HANA, qui analyse les données en mémoire vive pour doper les performances du traitement. L'application supporte par ailleurs une mise à disposition sur un terminal mobile. Parmi les autres nouveautés figurent aussi des tableaux de bord analytiques pour des domaines couverts par l'ERP et le CRM (gestion de la relation client), ainsi qu'une meilleure intégration avec les outils middleware NetWeaver et les autres logiciels de Business Intelligence de la gamme BusinessObjects, selon le communiqué diffusé par SAP.
Under Armour, déjà client, s'intéresse à la 10.0
Le client Under Armour, société américaine spécialisée dans les vêtements et accessoires de sports, qui utilise déjà la solution EPM, pense évoluer vers la version 10.0, mais n'a pas encore fixé de date pour le faire, indique David Roberts, son responsable de planification et de l'analyse financière. A l'instar de ses concurrents, le fabricant subit une pression accrue sur les prix, explique ce dernier. Les outils d'EPM fournissent un moyen rapide de suivre et de réagir aux variations quotidiennes de prix des marchandises. « Auparavant, nous avions des équipes qui s'activaient un peu partout avec des piles de feuilles de calcul », reconnaît-il.
Under Armour a également développé des tableaux de bord pour suivre les performances de ses vendeurs, si stratégiques pour son activité. David Roberts pense aussi que les améliorations d'usage apportées par la version 10.0 seront bienvenues et qu'elles devraient faciliter l'adoption de ces outils au sein d'Under Armour.
Crédit illustration : sdn.sap (...)
André Brunetière devient directeur R&D et stratégie de Sage France
André Brunetière a la tête de la R&D et de la stratégie de Sage France. Un poste nouvellement créé qui consiste à assurer la cohérence entre la R&D et le marketing produits. La R&D proprement dite comprend 500 collaborateurs chez Sage France, sur un total de 2 400 salariés.
André Brunetière a débuté en 1988 chez Rhône Poulenc Agro, comme ingénieur de recherches, avant d'intégrer le cabinet de conseil en organisation Bruno de Courrèges, dont il devient le directeur en 1996. Deux ans plus tard, il rejoint l'éditeur de logiciels Abel, comme directeur des services, il en prend la direction générale en 2002. Abel est racheté par Adonix, lui-même repris par Sage.
En 2005, André Brunetière devient directeur des activités de services, au sein de la direction Moyennes et Grandes entreprises de Sage. En 2007, il devient directeur général d'une division, et, en 2009, directeur général des activités verticales. Il est membre du comité de direction de Sage France.
André Brunetière, 48 ans, est diplômé de polytechnique et docteur en sciences physiques.
Bases de données : IBM met le paquet pour récupérer les clients d'Oracle
Les entreprises exploitant la base de données et les solutions middleware d'Oracle intéressent vivement IBM. Pour les attirer, ce dernier a concocté quelques offres tentatrices. Il leur propose d'abord de réaliser une analyse financière calculant combien d'argent ils économiseraient en passant des produits d'Oracle à sa propre base de données DB2 et à son serveur d'application WebSphere. S'y ajoute une évaluation technique personnalisée et un plan de migration destiné à montrer aux clients la rapidité et la facilité avec laquelle l'opération pourrait s'effectuer.
IBM complète le tout d'une offre d'étude de faisabilité (proof of concept) qui sera réalisée, au choix, dans ses laboratoires ou sur le site du client. L'objectif étant de démontrer les bénéfices potentiels de l'évolution. Des sessions de formation (une centaine) sont également proposées aux équipes techniques spécialisées sur les produits Oracle afin de les aider à se mettre à niveau rapidement sur les technologies IBM, précise le communiqué diffusé vendredi dernier par Big Blue. Et les clients d'Oracle pourront accéder à ces différentes offres sans bourse délier, souligne Bernie Spang (en photo), directeur de la stratégie d'IBM pour l'activité bases de données.
Enfin, Big Blue a également préparé plusieurs solutions de financement pour les entreprises intéressées, l'une d'elles étant assortie d'un taux d'intérêt à 0% pendant douze mois.
Jusqu'à 30% d'économie sur les coûts d'achat
IBM affirme que ses efforts pour faire migrer les clients d'Oracle ont porté leurs fruits. Selon ses chiffres, l'an dernier, plus de 1 000 clients de la base de données concurrente ont choisi de passer à DB2 et plus de 400 utilisateurs de WebLogic ont retenu WebSphere. Parmi ses plus récentes conquêtes, le fournisseur cite la Deutsche Postbank et le Russe Gazprom Neft, pétrolier et fournisseur de gaz. Une précision s'impose néanmoins. Si certains clients ont effectivement réalisé des migrations à grande échelle vers IBM, d'autres ont simplement choisi Big Blue plutôt qu'Oracle dans le cadre d'un nouveau projet, reconnaît Bernie Spang. Par ailleurs, ces chiffres avantageux ne font évidemment pas mention des clients IBM qui seraient passés à Oracle ou qui auraient évolué vers une autre base concurrente au cours des derniers mois.
Malgré tout, les bénéfices d'une migration vers IBM sont significatifs, insiste Bernie Spang. Il indique que certains des clients Oracle qui ont changé pour IBM ont économisé environ 30% dans les seuls coûts d'acquisition sur une période de trois ans, sans compter des dépenses réduites au niveau opérationnelle sur les notes d'électricité et de refroidissement des systèmes.
S'il reconnaît que migrer une base de données n'est pas tâche aisée, le directeur de la stratégie d'IBM souligne que la firme d'Armonk a réalisé ces dernières années deux mises à jour de DB2 qui facilitent ce type de mise en oeuvre. Au nombre de ces améliorations figure une couche de compatibilité supposée permettre aux applications écrites pour Oracle de tourner sur DB2 avec un minimum de modifications, voire aucune. « Cela a radicalement changé la donne économique de la migration », affirme Bernie Spang.
La concurrence s'exacerbe entre IBM et Oracle
Quoi qu'il en soit, les présentes offres mettent en lumière, s'il en était besoin, la concurrence exacerbée que se livrent IBM et Oracle depuis que ce dernier est devenu constructeur de matériel à la suite du rachat de Sun Microsystems. L'argumentaire d'Oracle s'appuie maintenant sur la complétude de ses solutions intégrées allant de la couche stockage aux serveurs, pour la partie matérielle, et du middleware aux applications métiers, pour la partie logicielle. IBM se révèle moins puissant qu'Oracle sur la dernière catégorie, celles des applications d'entreprise, en particulier sur la partie ERP.
Plutôt que d'acquérir ou de développer son propre ERP, IBM a choisi de se focaliser sur des partenariats avec des éditeurs tels que SAP ou Lawson Software, apportant son infrastructure matérielle et logicielle comme socle sous-jacent à ces applications. On peut néanmoins imaginer qu'à moyen ou plus long terme, les relations entre IBM et SAP pourraient être altérées, ce dernier portant actuellement la Business Suite, son ERP vedette, sur la base de données Adaptive Server Enterprise (ASE) qu'il a acquise avec le rachat de Sybase. On s'attend à voir un jour l'éditeur allemand inciter ses clients exploitant actuellement la base de données d'Oracle (et ils sont nombreux) à utiliser plutôt Sybase ASE pour économiser de l'argent. En revanche, on ignore encore s'il procédera de la même façon avec DB2. « Les relations entre IBM et SAP sont aujourd'hui très solides, rappelle Bernie Spang en soulignant que SAP lui-même s'appuie sur DB2 pour gérer ses propres activités.
Illustration : Bernie Spang, directeur de la stratégie d'IBM pour l'activité bases de données (crédit : IBM)
Le Printemps a investi 20 M€ et 30 mois pour rénover son SI
En arrivant en 2007 à la tête du Printemps, racheté en 2006 par le groupe Borletti et RREEF (Deutsche-Bank), le PDG Paolo de Cesare, a décidé d'investir largement, tout à la fois dans la rénovation des 17 magasins français et dans le système informatique de l'entreprise. « Nous avons acquis Printemps car nous pensions qu'il y avait un fort potentiel à développer », affirme le dirigeant. Mais il fallait clairement transformer l'héritage, à tous les niveaux. « Nous avons dépensé 30 millions d'euros dans le patrimoine architectural et le développement d'un nouvel environnement de vente, et 20 millions d'euros dans notre projet informatique », a-t-il relaté il y a quelques jours lors de la présentation du projet IT à la presse, dans le bâtiment historique du boulevard Haussmann, à Paris. « L'une de mes premières décisions a été d'embaucher notre directeur des systèmes d'information qui est aussi directeur des flux marchandises, un profil qu'il n'est pas courant de rencontrer à ce poste », souligne Paolo de Cesare. Une fonction à double compétence que l'on commence néanmoins à rencontrer dans les DSI du secteur du retail et de la distribution.
Paolo de Cesare, PDG du Printemps (crédit : D.R.)
« Notre modèle économique est très complexe, a rappelé le PDG en pointant les spécificités du triptyque mode/luxe/beauté. Nous devons créer des collections cohérentes et attractives, les commander, les stocker, les livrer et les suivre à l'unité. Cela met en oeuvre de multiples processus pris en charge par des équipes distinctes. » Jusque-là, les données informatiques du groupe transitaient entre les huit systèmes d'information et il arrivait que des informations soient perdues. « Le projet a représenté un énorme travail », reconnaît Paolo de Cesare, PDG du Printemps, en insistant sur l'importante collaboration qui a caractérisé les échanges entre les équipes internes, l'intégrateur externe CSC et SAP, l'éditeur de la suite applicative choisie. Un parcours ponctué de comités de pilotage mensuels auxquels participaient les dirigeants des trois parties prenantes. Trente mois d'un travail acharné avec un planning qui s'est déroulé selon les prévisions, assure de son côté la DSI de l'entreprise.
Pas simplement un projet informatique
Le Printemps sort quatre collections par an, mais en réalité des nouveautés arrivent chaque semaine. Au total, un million deux cent mille références provenant de 2 000 marques transitent par le centre de distribution. Le groupe gère 17 magasins. Le navire amiral du boulevard Haussmann, pèse à lui seul l'équivalent des 16 autres. Il réunit 3 500 collaborateurs, sur 4 500 au total, compte 26 étages, 600 caisses POS (terminaux points de vente) et un entrepôt. La mise en place de la solution SAP n'a pas été qu'un projet informatique. Il a concerné toute l'entreprise, du comptable au logisticien en passant par les vendeurs, insiste Arnaud Lescroart, directeur des systèmes d'information et des flux de marchandises (auparavant DSI et directeur logistique de Decathlon / Oxylane). Considérant les 1 200 000 codes articles à gérer qui, outre l'habillement, peuvent concerner tout aussi bien des petites cuillères que des meubles, on imagine aisément la quantité de processus à adapter que cela peut représenter. Avec des contraintes particulières dans certains domaines : « Le rafraîchissement du catalogue doit être extrêmement fréquent pour être à la pointe de la mode », rappelle notamment le DSI.
Arnaud Lescroart, directeur du flux marchandises et des systèmes d'information du Printemps (crédit :D.R.)
La dématérialisation des échanges enfin possible
Les objectifs du projet visaient donc à apporter une réponse informatique optimale pour ces besoins métiers. « Nous souhaitions passer d'une gestion des coûts un peu comptable, historique au Printemps, à une gestion unitaire permettant de suivre la vie d'un produit de son entrée dans le réseau jusqu'à sa sortie », indique Arnaud Lescroart. Nous voulions aussi gérer les marges et les stocks grâce à une supply chain efficace. » La mise en place de l'ERP devait conduire à harmoniser les procédures d'approvisionnement et de back-office, mais « sans imposer les mêmes process partout », module le DSI. Le projet misait sur une logistique performante, élargissant les capacités de collaboration avec les fournisseurs. En centralisant les flux liés aux 1 200 000 codes articles, la sécurité et la fiabilité des informations se renforçaient. « La dématérialisation des échanges n'était pas possible avant cette mise en place », reconnaît d'ailleurs le directeur des flux de marchandises. Elle doit se faire sur la facturation comme sur la mise à disposition des catalogues. Enfin, le Printemps avait aussi l'ambition de réduire son « time to market » en proposant aux clients le bon produit, au bon moment et au bon prix.
Petit détour par Harrods pour voir[[page]]
Avant de fixer son choix sur SAP, à l'issue d'une réflexion approfondie, le groupe avait notamment fait un détour par Harrods, son prestigieux homologue londonien, qui avait déjà mis en place les applications de l'éditeur allemand. Cette institution britannique n'est pas considérée comme un concurrent par Printemps. « Nous entretenons avec eux une relation amicale », indique Paolo de Cesare. « Nous sommes allés les voir », a-t-il reconnu en réponse à une question. Mais, quoiqu'instructif, ce projet de référence n'a pas pour autant motivé le choix définitif de Printemps, a-t-il affirmé.
Outre le noyau ERP de SAP, ECC 6, comprenant les principales fonctions de gestion, Printemps a retenu deux modules métiers adaptés au monde du retail. D'une part, le module SAP MAP (Merchandise and Assortment Planning) pour piloter ses assortiments, « avant, pendant et après les saisons » et fixer les budgets d'achat. D'autre part, le module SAP POS DM (Point of Sale Data Management) qui remonte et agrège les tickets de caisse dans le datawarehouse SAP BW pour fournir quotidiennement des indicateurs sur le niveau des stocks, le chiffre d'affaires et les marges (la solution décisionnelle utilise aussi la base de données de Sybase et le logiciel de restitution de MicroStrategy). Des informations qui, auparavant, ne pouvaient être analysées que sur un mode hebdomadaire ou mensuel.
Un centre de compétences SAP interne
Les huit systèmes informatiques utilisés jusqu'alors avaient fait leur temps et les coûts de maintenance associés étaient importants. Le Printemps présente la particularité d'avoir externalisé l'ensemble de son système informatique. Avec le changement d'ERP, toujours infogéré, le directeur IT a souhaité créer un centre de compétences pour maîtriser en interne les fonctions SAP liées aux métiers. Celui-ci rassemble actuellement 14 personnes et bénéficie, selon Arnaud Lescroart, d'une certaine autonomie sur le paramétrage de l'application.
Depuis le 5 novembre 2010 et la mise en production du nouveau système sur l'ensemble du périmètre du Printemps, « nous disposons d'une granularité sur l'information et sommes désormais capables de gérer par exception, de descendre au niveau du code article, avec une supply chain optimisée, au service du client », énumère le DSI. Mais avant cette ultime étape, plusieurs mises en production avaient été déjà opérées avec succès.
« Nous avions décidé de basculer les applications marché par marché [Enfants, Femmes, Hommes, Beauté, Maison] à travers tous les magasins, et non pas fonction par fonction », explique Arnaud Lescroart. « Notre pilote portait sur le marché de l'enfant. La bascule s'est faite en février 2010, dans la soirée. Le revers de la médaille, c'est que nous avons dû travailler avec un double système, sur ce marché et sur les autres ».
Basculer marché par marché, un pari risqué
Le parti pris de ne pas mettre l'ERP en service fonction par fonction était un peu risqué. « Ce fut une décision délicate à prendre. D'habitude, les entreprises retiennent deux ou trois process de SAP et basculent par fonction parce que c'est plus simple de faire comme cela », relève Paolo de Cesare, PDG du groupe. Avant de rejoindre le Printemps, le dirigeant présidait la division Global Skin Care de Procter & Gamble qui s'apprêtait alors à mettre en place SAP. Il connaît ces projets. « Il est plus difficile d'installer des processus entièrement intégrés car vous mobilisez alors toutes les fonctions d'une entreprise, de la finance aux vendeurs. Mais ce fut notre décision. Tout le monde devait travailler ensemble au même objectif », souligne-t-il en insistant sur le fait que cette évolution technologique a également constitué un changement culturel. « Le risque était important, mais nous avons été capables de gérer cela de façon transversale à chaque niveau de l'entreprise. Et c'est pour cela que nous avons pu terminer le projet en un peu plus de deux ans [30 mois]. »
Du jour au lendemain, une réactivité accrue[[page]]
Le début effectif du projet remonte au 10 avril 2008. Après les phases classiques de la conception générale, puis de la conception détaillée et du paramétrage, la phase de recette a constitué une étape prépondérante. Avant de démarrer le pilote sur le marché Enfants, « nous avons effectué quatre tirs à blanc », se souvient Arnaud Lescroart. La mise en place réussie du pilote a été suivi d'une première vague de mise en production, puis d'une deuxième. « Du jour au lendemain, nous avons disposé d'une finesse de l'information et bénéficié d'une réactivité accrue face au client. Avant, nous prenions certaines décisions à la fin du mois, désormais, nous avons l'information et nous nous posons beaucoup plus de questions ». Pour illustrer cette avancée, Paolo de Cesare donne en exemple le choix des produits proposés au discount, sélectionnés de façon bien plus précise depuis que le taux de rotation des stocks est connu sans délai. Cela permet aussi de ne pas réapprovisionner à tout crin, tout en évitant les ruptures.
Après le pilote, trois marchés ont été basculés d'un coup, alors qu'au départ, il était question de les lancer l'un après l'autre. « Tous les tuyaux étaient branchés et, en dehors de problèmes de volumétrie possibles, nous étions plutôt sereins. Nous avions d'ailleurs fait de nombreux tests de charge sur la volumétrie », explique le DSI. Après les marchés Hommes, Femmes et Beauté, mis en production en avril, ce fut au tour des Accessoires, en octobre, « un gros marché pour nous », puis la Maison, « très complexe en termes de processus » et, enfin, la Lingerie, apportant là aussi son lot de particularités (notamment une grille de taille compliquée à gérer).
Peu de spécifique, beaucoup de formation
Parmi les facteurs de réussite du projet(*), outre l'implication des instances de direction de tous les intervenants, Arnaud Lescroart pointe deux exigences essentielles. D'une part, une limitation des développements spécifiques, d'autre part, la place importante accordée à la formation des équipes. « Nos directions étaient très solidaires et les développements spécifiques se sont limités à 400 jours. Paolo de Cesare tranchait par un "No way ! On reste sur le standard" », relate le DSI. Un leitmotiv entonné à l'unisson par Nicolas Sekkaki, DG de SAP France.
« Nous avons énormément formé nos équipes, ajoute le DSI. Nous avons cent approvisionneurs, chacun a eu une centaine d'heures de formation sur les nouveaux outils. » Autre élément clé : les équipes sont passées rapidement en production après leur formation. « Nous avons changé les outils, les processus, mais aussi les instances de décision », explique encore Arnaud Lescroart. Aujourd'hui, les contrôleurs de gestion discutent avec les approvisionneurs, y compris dans le feu des soldes. « Nous n'avons pas fait de BPM, mais requalifié les outils. Je crois que les métiers sont plus clairs maintenant. Ce qui me tient à coeur, c'est que chacun monte à bord à son rythme. »
Parmi les bénéfices recueillis, le DSI apprécie tout particulièrement la gestion affinée des stocks. « Nous avions beaucoup de réserves. Je voulais abaisser le niveau du stock dans les points de vente et le remonter dans les entrepôts tout en le réduisant globalement. On arrive maintenant à le piloter très finement. » Il ne souhaite néanmoins pas communiquer de chiffres, attendant pour cela d'avoir réalisé une année entière avec le nouveau SI. « Nous sommes déjà beaucoup plus réactifs. La planification devient presque un nouveau métier chez nous. Nous avons fait des réajustements avec nos fournisseurs mais, de fait, nous leur communiquons également plus d'informations ».
Dans les mois qui viennent, Printemps est prêt à lancer d'autres chantiers sur son socle SAP, comme le commerce en ligne, par exemple, ou encore une relation client approfondie sur un mode multicanal.
(*) Ce projet de trente mois a mobilisé vingt personnes au Printemps, la moitié issue de l'équipe IT, l'autre moitié venant des métiers, toutes occupées à 100% de leur temps pendant la durée du chantier. Chez CSC, le nombre de personnes a varié au fil des étapes, réunissant jusqu'à 30 personnes. SAP est intervenu sur l'intégration des modules POS et MAP.
Illustration principale : Le navire amiral du Printemps, boulevard Haussmann, à Paris (crédit : Le Printemps)
NetSuite propose un ERP "unlimited" pour les grandes entreprises
L'annonce de NetSuite, une compagnie fondée par Evan Goldberg et Larry Ellison, concerne moins l'arrivée d'un produit spécifique qu'une série de partenariats, de services, d'applications et d'améliorations technologiques destinées à répondre aux exigences des plus grandes entreprises mondiales. Le positionnement représente un changement en soi, puisqu'il éloigne NetSuite de sa base utilisateurs constituée en grande partie, depuis sa création en 1998, de petites et moyennes entreprises. « NetSuite Unlimited comprend notamment un nouveau partenariat avec l'entreprise de services Accenture, » a déclaré le CEO de NetSuite, Zach Nelson, dans une interview.
« Accenture a créé une application ERP (enterprise resource planning) au sein du logiciel de NetSuite, » a-t-il dit. « En outre, NetSuite a commencé à déployer la solution Exadata DataBase Machine d'Oracle dans son propre datacenter, de manière à pouvoir effectuer des opérations conjointes avec des applications tournant dans le centre de calcul de l'entreprise, » a encore déclaré Zach Nelson. « Au final, Exadata pourrait soutenir de plus larges instances d'applications détenues par des clients de NetSuite, et supporter des charges de travail plus gourmandes en ressources, comme dans l'e-commerce par exemple, » a ajouté le CEO de NetSuite.
Un ERP complémentaire
NetSuite ne s'attend pas à remplacer les solutions équivalentes de SAP et d'Oracle pour devenir le premier système ERP des grandes entreprises. Par contre, le vendeur compte bien servir de deuxième pilier dans une stratégie ERP « à deux tiers», selon laquelle son logiciel pourrait être déployé dans une filiale SAP ou auprès d'un nouveau revendeur Oracle s'installant dans le monde, pour le relier au noyau ERP principal. Microsoft, Epicor et d'autres fournisseurs de systèmes ERP ont adopté une stratégie marketing similaire.
Par ailleurs, Qualcomm aurait signé un contrat pour utiliser NetSuite dans certaines situations. Le logiciel de NetSuite « nous offre l'opportunité de centraliser certains éléments de nos systèmes de commerce électronique et de simplifier davantage encore le processus de gestion, » a déclaré dans un communiqué Peter Rubenacker, vice-président Information Technology chez Qualcomm. NetSuite a également l'intention d'étendre un accord signé avec l'entreprise de commerce électronique Groupon. Le site «la-bonne-affaire-du-jour » pourrait se retrouver sur NetSuite et alimenter 26 marchés internationaux. « La solution permettrait de remplacer des centaines de feuilles de calcul par un système hébergé ERP unique, » indique un communiqué. (...)
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