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(06/12/2010 14:02:44)
Facebook refond sa page profil
Samedi dernier, Mark Zuckerberg a présenté la dernière évolution de la page profil de son réseau social Facebook à l'occasion d'une interview accordée au magazine d'actualités américain « 60 minutes ». Désormais, une liste de renseignements biographiques apparaissent sous le nom de l'utilisateur en haut de la page, y compris des détails tels que l'emploi de la personne, sa ville natale, son état matrimonial, où elle est allée au collège, quelle langue elle parle et sa date de naissance. Derrière cela, apparaissent une série des cinq photos les plus récentes que les utilisateurs peuvent afficher sur leur profil. Il existe également une nouvelle catégorie de sport dans les « intérêts », où les utilisateurs peuvent renseigner sur leur activité favorite, les équipes et les athlètes.
Bien que dans son entrevue enregistrée avec Mark Zuckerberg, le journaliste Lesley Stahl ait déclaré que les téléspectateurs de l'émission du dimanche soir seraient les premiers à voir les évolutions de Facebook, l'annonce de la refonte a en fait débuté tôt dimanche matin dans un clip promotionnel sur le site de CBS News. Les évolutions du site ont également été annoncés tard dans la journée par Josh Wiseman, ingénieur logiciel chez Facebook, sur le blog de l'entreprise. Reste que l'interview télévisée était beaucoup plus centrée sur la façon dont Facebook était devenu ce qu'il est, sa culture, les questions liées à la vie privée des utilisateurs, et ses efforts pour faire des percées dans le secteur de la recherche, que sur sa refonte à proprement parler. Le fondateur du réseau communautaire a déclaré que lui et ses amis de l'Université Harvard avaient conçu le projet comme un outil de communication destiné aux étudiants et qu'ils n'avaient jamais imaginé que leur création « mènerait tout Internet dans la direction des réseaux sociaux ».
Publier plus de photos en les mettant en évidence
Une dizaine de designers ont travaillé à la refonte d'une "war room", où une horloge indique le temps écoulé qu'il leur reste pour compléter la mise à jour, d'après "60 Minutes" qui a montré les évolutions du site en utilisant la page de Mark Zuckerberg (ce dernier étant un fan des Yankees, d'après la nouvelle catégorie de sport qui révèle ses intérêts pour le base-ball). Le relooking des pages profil, qui avait été attendu, est déjà en cours de déploiement auprès des 500 millions d'utilisateurs qui souhaiteraient changer dès maintenant le design de leurs pages. Ceux qui choisissent d'attendre trouveront leurs pages automatiquement renouvelées au cours des prochaines semaines. Visuellement, le nouveau design permet aux utilisateurs de poster davantage de photographies sur leur page et de les afficher plus en évidence, y compris les photos d'amis. Les utilisateurs seront désormais également en mesure de mettre en évidence les personnes qui sont importants pour eux, comme leur famille, amis ou meilleurs coéquipiers, expose le blog de Facebook. De nouveaux groupes d'amis ou des listes d'amis existantes font aussi partie de la refonte. Leurs intérêts et activités seront davantage mis en avant suite aux évolutions apportées aux pages profil du réseau social.
Les pour et les contre
Ces améliorations, comme tous les autres aspects de Facebook, visent en partie à attirer les annonceurs et les marchands qui voient les utilisateurs du site comme une mine d'informations. Mais elles sont également destinées à faciliter son utilisation pour les gens qui souhaitent trouver des informations sur des amis et à fournir « une expérience visuelle plus captivante. » Comme toujours, suite à tout changement concernant Facebook, les utilisateurs n'ont pas tardé à exprimer des critiques ou du soutien. « Horrible design, à l'encontre de près de tous les principes de conception du web », a écrit Shawn Hesketh qui, sur sa page Facebook, s'est identifié comme étant le propriétaire des dessins et modèles LeftLane à Houston. De son côté, Christopher Bradshaw de Liverpool, en Angleterre, a dénoncé des changements « injustes » parce qu'il utilise Facebook à des fins commerciales y compris le paiement de la publicité sur le site. Les changements modifiant des annonces et promotions sont très légers, a-t-il réagi, suite à l'annonce publiée sur le blog de Josh Wiseman.
« J'aime cette nouvelle page profil ! », a pour sa part estimé Craig Gunnels, de San Antonio (Texas). D'autres, en réponse au billet de Josh Wiseman ont fait remarquer que certaines personnes n'aiment tout simplement pas le changement et qu'elles s'adapteraient au nouveau design avec le temps. Certains ont exprimé leur confusion parce que leurs pages profil n'avaient pas changé. Bien que dans l'émission "60 Minutes", Lesley Stahl ait indiqué que la refonte serait déployée ce lundi, les utilisateurs ont été en mesure de réaliser les mises à jour le dimanche. Ceux qui veulent changer l'apparence de leurs pages peuvent le faire immédiatement en allant sur une page qui explique les changements via un lien situé en bas qui permet d'effectuer la mise à jour dès à présent.
(...)
Wikileaks appelle les internautes à créer des sites miroirs
« Wikileaks subit actuellement de lourdes attaques », a confirmé le site et d'ajouter « afin de rendre impossible l'élimination du site sur Internet, nous avons besoin de votre aide. »
Le site demande aux personnes, qui disposent de serveurs Unix avec un surplus de ressources, de répondre à son appel. L'hébergement de l'ensemble du site Wikileaks « ne devrait pas prendre plus de quelques Go à l'heure actuelle » souligne-t-il. Les sites miroirs sont d'autres sites web qui publient les mêmes informations que le site d'origine et sont mises à jour automatiquement chaque fois que le site original ajoute de nouveaux contenus. Wikileaks espère que ces répliques assureront la survie de la masse des documents vidéos et autres données divulgués.
La semaine dernière, le site web au coeur de la controverse n'était plus accessible par son nom de domaine WikiLeaks.org. EveryDNS.net avait supprimé le nom de domaine suite à des attaques répétées par déni de service contre Wikileaks. Le prestataire de services américain a expliqué qu'il n'avait donné qu'un avis préalable. Cette suppression intervient quelques jours seulement après qu'Amazon Web Services a suspendu l'hébergement de WikiLeaks sur ses serveurs pour avoir enfreint les règles d'utilisation. Le sénateur Joe Lieberman, avait également demandé à Amazon de stopper l'hébergement de Wikileaks.
(...)
Le gouvernement français veut expulser Wikileaks
Expulsé du cloud d'Amazon, sous pression d'un sénateur américain ( l'éditeur a réfuté l'idée d'une intervention politique, Wikileaks sur un fil twitter a accusé Amazon de mensonge), le site Wikileaks avait trouvé refuge chez un hébergeur national, OVH. Eric Besson, ministre de l'Industrie, également chargé de l'économie numérique a adressé une lettre au Conseil Général de l'Industrie, de l'Energie et des Technologies (CGIET) pour trouver les moyens de mettre un terme à cet hébergement. Pour le ministre, « la France ne peut héberger des sites internet qui violent ainsi le secret des relations diplomatiques et mettent en danger des personnes protégées par le secret diplomatique ».
Migration chez les Helvètes
De son côté, OVH a publié un billet signé de la main d'Octave Klaba, directeur général, indiquant qu'il « avait décidé de saisir le juge en référé afin qu'il se prononce sur la légalité ou pas de ce site sur le territoire français. Ce n'est pas au monde politique ni à OVH de demander ou de décider la fermeture ou pas d'un site mais à la justice. C'est comme cela que ça doit marcher dans un pays de droit. » Face à cette tourmente, le site Wikileaks qui dévoile des documents diplomatiques a décidé de « s'expatrier » en Suisse, car EasyDNS, en charge de la gestion du nom de domaine en .org a lui aussi rendu les armes. Le registrar a indiqué qu'il avait subi trop d'attaques qui risquaient d'impacter les autres sites. Le site pointe maintenant sur le lien wikileaks.ch.
Microsoft livrera Silverlight 5 en bêta entre avril et juin
L'avenir de la plateforme RIA (Rich Internet Application) Silverlight a fait l'objet de beaucoup de spéculations ces dernières semaines, obligeant Microsoft à réaffirmer son engagement sur cette technologie à l'issue de sa conférence développeurs PDC, il y a un mois. L'éditeur avait semblé en faire moins de cas et s'intéresser davantage à HTML5. Hier, lors de l'événement Silverlight FireStarter, Scott Guthrie, directeur de la division développeurs et créateur de la plateforme RIA, a annoncé l'arrivée de la version 5. Celle-ci sera disponible en bêta entre avril et juin 2011. La version définitive sortira au deuxième semestre.
« Oui, il y a eu beaucoup de rumeurs autour de Silverlight, reconnaît Laurent Ellerbach, responsable de l'équipe relations développeurs de Microsoft France. Nous sommes très focalisés autour de plusieurs technologies importantes pour nous comme HTML 5 et .Net, Silverlight ou encore WPS. Elles sont complémentaires les unes aux autres, et si elles se superposent parfois, il y a également des domaines d'utilisation particuliers à chacune d'elles. La conférence d'hier était prévue avant la PDC, de la même façon qu'avant la PDC, on pouvait sur le site de Silverlight voter pour indiquer quelles fonctionnalités on souhaitait voir intégrer à la version 5. Il y a eu 21 000 votes et 70% des propositions ont été prises en compte pour la prochaine évolution. »
Canal+ étend l'usage de Silverlight à toute sa Web TV
Dans sa présentation, Scott Guthrie a rappelé que Silverlight avait déjà été adopté par de nombreux groupes médias. Sur l'Hexagone, c'est le cas de France Télévision, notamment, et du groupe Canal+ (sur Foot+). Ce dernier vient d'annoncer qu'il étendait l'utilisation du lecteur et de PlayReady à ses offres de Web TV, Canal+ et CanalSat. Dans la version 5, le logiciel supportera l'accélération matérielle apportée par les processeurs graphiques (GPU) pour décoder plus rapidement les flux vidéos. Scott Guthrie assure que même les netbooks à basse consommation pourront rejouer des contenus 1080p HD.
« Nous allons solliciter le GPU pour réduire la consommation et améliorer l'autonomie des terminaux mobiles et ultra-mobiles, ajoute Laurent Ellerbach de Microsoft France. Il y aura également une fonction [baptisée Trickplay] pour accélérer ou ralentir la lecture des contenus, avec une correction appliquée à la voix pour qu'elle paraisse à son niveau normal. Cela permettra de réécouter plus vite des émissions TV enregistrées, par exemple, ou à l'inverse, d'écouter plus lentement une émission en anglais pour mieux la comprendre. » Parmi les fonctions demandées par les utilisateurs et retenues par Microsoft figurent aussi le support de la télécommande. « Il y aura par ailleurs de nombreuses améliorations sur la partie serveur, complète-t-on chez Microsoft France. Avec le Smooth Streaming, l'éditeur avait déjà pris en compte les problèmes de mémoire tampon [buffering] sur la lecture des vidéos (d'autant plus gênants avec une qualité d'image élevée). « Avec Silverlight 5, nous n'aurons plus ce buffering », promet Laurent Ellerbach.
Support natif de la 3D, Silverlight sur Linux
Du côté des entreprises, Silverlight est utilisé dans des applications métiers, en mode connecté ou déconnecté, a montré hier Microsoft en présentant les témoignages d'utilisateurs comme SAP ou ADP (Aéroports de Paris). L'éditeur compte mettre l'accent sur ce versant professionnel et constate que les entreprises veulent accéder à davantage de fonctionnalités de Windows. Il sera possible d'exploiter la quasi-totalité des fonctions de l'OS. Le lecteur RIA propose aussi le multifenêtrage sur PC et Mac. « Nous travaillons par ailleurs avec Novell autour de Moonlight pour mettre en oeuvre Silverlight sur Linux, explique Laurent Ellerbach. Nous leur fournissons notre aide, nos procédures de test... ».
Parmi les nouveautés intéressantes, on trouvera le support natif de la 3D, une évolution montrée hier sur Silverlight FireStarter, sur Windows et Mac. « Nous obtenons un meilleur rendu 3D sur les applications en utilisant au maximum la carte graphique. » A noter aussi les technologies qui se développent pour faciliter la lecture des textes (avec du pixel snapping par exemple), notamment pour des applications de e-books.
Du côté des développeurs, qui ont soumis de nombreuses demandes, Silverlight 5 comportera beaucoup d'apports du côté de l'accès aux données, à exploiter dans le cadre d'intranets (databinding, view model...). Microsoft a également cherché à leur simplifier le développement et les procédures de test.
Illustration : Scott Guthrie, directeur de la division développeurs et créateur de Silverlight.
L'UE prône la généralisation de la facture électronique
« Les règles qui régissent actuellement la facturation électronique en Europe ne sont pas uniformes. Les avantages potentiels de ce mode de facturation restent donc largement inexploités » explique la Commission européenne. Concrètement, pour permettre la généralisation de la facture électronique en Europe, Bruxelles souhaite « encourager l'élaboration de normes communes ». Le Comité européen de normalisation pourrait être amené à définir clairement « les rôles et les responsabilités des acteurs de l'électronique ».
Un principe de reconnaissance mutuelle
Outre la normalisation, l'Europe prévoit de faciliter les échanges de e-factures entre Etats membres, en révisant une directive sur la signature électronique, et ce dès 2011. Il s'agit « d'assurer la reconnaissance transnationale de systèmes sûrs d'authentification électronique », note la Commission. Raccourcissement des délais de paiement, réduction des risques d'erreur, diminution des frais d'impression et de papier sont autant d'avantages envisagés par la l'exécutif communautaire pour favoriser son déploiement massif.
Les factures électroniques pourraient permettre d'économiser environ 240 millions d'euros sur six ans, rapportait une étude européenne en 2008.
(...)(02/12/2010 17:13:39)Chassé d'Amazon, Wikileaks revient en France et en Suède
Amazon a stoppé l'hébergement de Wikileaks sur son cloud EC2, selon Joe Lieberman, sénateur indépendant du Connecticut qui préside le comité sur la sécurité intérieure et les affaires gouvernementales du Sénat aux Etats-Unis (hsgac.senate.gov). En début de semaine, on disait que le site, sous les feux des projecteurs depuis sa publication de télégrammes diplomatiques confidentiels dimanche dernier, avait trouvé refuge chez Amazon pour échapper aux attaques en déni de service.
Mardi, le comité du Sénat sur la sécurité intérieure a contacté l'hébergeur pour une « explication », relate son président. Le lendemain, il était informé en retour qu'Amazon avait cessé d'héberger le site web Wikileaks. Celui-ci pourrait être maintenant hébergé en France chez OVH selon le site Gizmodo.fr, qui précise qu'il serait « en répartition de charge avec une infrastructure située en Suède ». Ce que confirment les recherches effectuées par nos confrères de Computerworld qui montrent que le site se trouve chez le Suédois Bahnhof Internet AB, une société située au nord de Stockholm.
Les sénateurs américains vont interroger Amazon
Outre-Atlantique, le sénateur Joe Lieberman a précisé qu'il espérait que la décision d'Amazon était intervenue plus tôt, en se fondant sur les précédentes fuites de documents classés confidentiels orchestrées par le site. « Les actes illégaux, scandaleux et irresponsables de Wikileaks ont compromis la sécurité nationale et mis en danger des vies à travers le monde », a-t-il déclaré dans un communiqué. Joe Lieberman considère qu'aucune entreprise responsable ne devrait héberger ces contenus. Il compte obtenir d'Amazon des précisions sur l'étendue de sa relation avec le site controversé et sur les mesures que l'hébergeur prévoit de mettre en place pour s'assurer, à l'avenir, que ces services ne seront pas utilisés pour diffuser des informations volées ou confidentielles. Voilà une question bien délicate pour un Amazon qui vante la facilité d'utilisation de ses services cloud. Tout utilisateur muni d'une carte de crédit et d'une connexion Internet peut s'enregistrer et commencer à utiliser aussitôt Amazon Web Services (AWS).
La récente publication des échanges confidentiels entre le Département d'Etat américain et ses ambassades constitue la deuxième salve de révélations de Wikileaks. L'an dernier, le site avait livré des centaines de milliers de documents relatifs aux conflits militaires en Irak et en Afghanistan. Une diffusion vivement condamnée par les autorités américaines, certains documents contenant des détails embarrassants sur les échanges entre les Etats-Unis et d'autres gouvernements.
Le financement du très haut débit sur les zones moins denses en question
(Source EuroTMT)Pour atteindre cet objectif ambitieux, le ministre de l'économie numérique a rappelé que l'Etat allait injecter 2 milliards d'euros (issus du Grand Emprunt) dans les infrastructures et que, côté mobile, l'attribution des fréquences 800 MHz et 2,6 GHz, prévue durant le premier semestre 2011, devrait permettre d'élargir la couverture en haut et très haut débit.
Pour conclure, il a souligné que « les collectivités locales vont avoir un rôle moteur dans le déploiement ». A ces dernières de se débrouiller pour mettre en oeuvre les préconisations du gouvernement, soit à partir de financements publics, soit par le biais de PPP (Partenariats Public-Privé).
L'optimisme loin d'être unanime
Mais ce discours optimiste ne fait pas l'unanimité auprès des élus. A l'image d'Yves Krattinger, Sénateur PS de la Haute-Saône, qui craint de voir se développer « une béance numérique ». Car les intentions affichées par le gouvernement restent finalement assez vagues : « 70 % de la population couverts, ce n'est pas 70 % du territoire ! Et il faut également définir ce que l'on entend par très haut débit : est-ce du 10, du 30 ou du 100 Mbits descendant ? » s'interroge le sénateur.
Mais là ne sont pas les seules inquiétudes d'Yves Krattinger. Elu d'un département très rural, dépourvu de très grandes agglomérations, celui qui est également Président de la Commission Aménagement du Territoire et TIC de l'ADF (Assemblée des départements de France) s'interroge sur l'avenir des zones 3 : « Ça va être long pour équiper ces territoires en très haut débit. Or nous avons de fortes demandes de la part de nos concitoyens. Comment allons-nous faire patienter le public et les entreprises? » Et de prendre à partie les opérateurs qui sont dans la salle : « Où en est la montée en débit hors fibre optique ? » De fait, de plus en plus d'experts voient dans le développement du haut débit (HSPA +, Wifi, Femtocell, satellite... ) un moyen plus rapide et moins coûteux de couvrir correctement les territoires non denses.
Car, même si le gouvernement promet 2 milliards d'euros - avec espère-t-il un effet de levier auprès des opérateurs -, les collectivités vont devoir également financer les montées en débit. A eux-seuls, les départements investissent déjà 240 millions d'euros par an pour le déploiement de l'Internet. Mais il n'est pas certain qu'en période de crise économique, ces mêmes départements puissent augmenter leurs efforts. Or dans un rapport publié en janvier 2010, la Datar indique que la couverture en fibre optique de 100 % de la population et des entreprises coûterait 30 milliards d'euros, dont 15 milliards d'euros de financement public. Alors qu'une couverture à 80 % en FTTH, à 5 % en équipant des sous-répartiteurs (pour une montée en débit) et à 15 % en utilisant la 4G/LTE reviendrait seulement à 18 milliards d'euros, dont 8 milliards d'euros par les financements publics.
Initiative mais pas forcément financement public
Quoiqu'il en soit, les élus des zones non denses refusent d'être les seuls à investir. Un avis que partage totalement Gabrielle Gauthey, vice-président d'Alcatel-Lucent chargée des relations institutionnelles : « L'avenir du numérique passe par les territoires car la mutualisation ne pourra s'organiser sans eux. Mais il ne faut pas confondre initiative publique et financement public. Les territoires détiennent la clé de la péréquation et de l'initiative. Ils doivent être producteurs de nouveautés, de valeur ajoutée et non pas seulement consommateurs. » (...)
Le haut débit cartonne, le très haut débit patine en France
Au troisième trimestre 2010, l'Arcep recensait 20,8 millions d'abonnements haut et très haut débit sur réseaux fixes à Internet, soit une croissance nette de 360 000 abonnements par rapport au deuxième trimestre de la même année, et de 1,6 million par rapport au troisième 2009. Sur ce parc d'abonnés à Internet, 20,4 millions sont des abonnements Internet haut débit, dont 19,5 millions sont des abonnements ADSL. Leur nombre a augmenté de 320 000 en un trimestre.
Le nombre d'abonnements très haut débit, c'est-à-dire des lignes offrant un débit descendant d'au moins 50 Mbit/s et un débit remontant minimum de 5 Mbit/s, s'élève quant à lui à 420 000 à la fin du troisième trimestre. Il n'a évolué que de 55 000 abonnements au cours de cette période. Par ailleurs, le nombre de consommateurs ayant renoncé à l'abonnement téléphonique de France Télécom au profit du dégroupage total s'élève désormais à 8,7 millions (au 30 juin 2010).
Numericable se taille la part du lion dans le Très Haut Débit
Sur les abonnements au très haut débit, plus de 100 000 sont en fibre optique jusqu'aux abonnés "FFTH" (+10 000 en un trois mois). Les 320 000 autres abonnements ont un accès avec terminaison en câble coaxial en pied d'immeuble (+55 000 en trois mois).
Au deuxième trimestre, l'Arcep recensait 20,37 millions d'abonnements au réseau Internet fixe à haut ou très haut débit, dont un peu plus de 20 millions d'abonnements en haut débit, et 365 000 en très haut débit. En un an, le nombre global d'abonnements a progressé de 1,65 million (+9%). Toutefois, selon l'Arcep, le nombre de logements potentiellement éligibles à la fibre optique progresse vite. Au troisième trimestre, 44 000 immeubles en France étaient équipés en fibre (+58,3% en un an) pour 967 000 logements éligibles (+30,7%).
Polémiques financières sur le plan fibre en Australie
(Source EuroTMT) Le projet de réseau national public à très haut débit (NBN) vient de franchir une première étape essentielle en Australie. Après le vote par le Sénat du projet de loi organisant la séparation structurelle du réseau en cuivre de Telstra (l'opérateur historique domestique), la chambre des représentants a, à son tour, entériné le projet de loi lundi 29 novembre. Le Parti Travailliste au pouvoir n'ayant pas la majorité absolue au Parlement, ces votes ont été rendus possibles grâce au soutien apporté par les élus écologistes et indépendants, qui se sont ralliés au projet la semaine dernière.
En contrepartie de leur soutien, le gouvernement travailliste, dirigé par Julia Gillard, élue en juin dernier, avait accepté de publier un document financier expliquant les détails de l'investissement prévu. Annoncé en avril 2009, le projet NBN doit couvrir 93 % de la population, les 7 % restants étant desservis soit par des accès sans fil (4 %), soit par le satellite (3 %). A ce jour, l'Australie compte 10,9 millions de prises, dont 9,6 millions de prises grand public et 1,3 millions de prises professionnelles. L'Australie prévoit aussi une croissance annuelle moyenne de 177 000 prises d'ici à 2025. Selon le document financier, le coût global de l'investissement pour déployer le réseau en fibre optique (qui couvrira 10,1 millions de prises) sera de 35,7 milliards de dollars australiens (un peu plus de 26 milliards d'euros), un chiffre revu à la baisse par rapport au plan initial (37,4 milliards) en raison de l'accord conclu avec Telstra, qui cède à NBN Co, la société publique dirigée par Mike Quigley (un ancien dirigeant d'Alcatel-Lucent). Cette dernière déploiera et exploitera la fibre optique, son réseau en cuivre et une partie du génie civile pour 13,8 milliards de dollars australiens (10 milliards d'euros), dont le paiement sera étalé jusqu'en 2020. Un montant que NBN Co. a intégré, non dans le coût d'investissement, mais dans ses coûts d'exploitation, provoquant une mini-polémique en Australie sur les coûts réels de l'investissement.
Des questions sur le financement
Toujours selon le document rendu public la semaine dernière, le financement de l'investissement passera par une mise en capital de 27,1 milliards de dollars australiens (19,8 milliards d'euros) par l'Etat australien, complété ensuite par de la dette. Le business plan prévoit aussi que la société publique dégagera ses premiers cash-flows positifs en 2021. Les premiers dividendes devraient être versés dès 2020, permettant de rembourser le montant de la mise de fonds publics en 2034. Pour autant, ce document financier n'a guère convaincu l'opposition politique et les spécialistes, compte tenu du peu de chiffres rendus publics. L'opposition a aussi demandé, en vain, une analyse coûts - bénéfices pour vérifier que l'argent public était utilisé à bon escient.
Si le Parlement a donc finalement adopté la séparation de Telstra, le projet NBN n'a pas pour autant franchi tous les obstacles. En février prochain, après les vacances parlementaires, un autre projet de loi, sur les conditions d'utilisation par NBN Co. du réseau en cuivre, devra aussi être adopté. Or ce projet, qui, dans l'état actuel, permettrait à Telstra d'obtenir des conditions d'accès financièrement avantageuses par rapport aux concurrents, est contesté notamment par les sénateurs indépendants qui s'étaient ralliés aux travaillistes pour faire passer le premier projet de loi.
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