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(25/02/2011 14:42:33)
La Chine bloque LinkedIn et intensifie la censure sur Internet
L'accès au réseau social LinkedIn a été bloqué en Chine, une mesure liée, selon les analystes, aux efforts du gouvernement pour supprimer sur Internet les mentions relatives à la Révolution de Jasmin. Ce vendredi matin, le site de LinkedIn était inacessible depuis Beijing, la tentative d'accès vers le site affichant un message d'erreur, selon notre confrère d'IDG News Service se trouvant sur place. « Cela semble faire partie d'une démarche plus large en Chine en ce moment, qui implique de la même façon d'autres sites », indique Hani Durzy, un porte-parole de LinkedIn.
Le fait de censurer Internet est une pratique assez répandue en Chine. Les contenus et sites web jugés politiquement sensibles sont régulièrement fermés ou bloqués. Mais ces dernières semaines, la censure gouvernementale est devenue plus restrictive à la suite des mouvements de protestations massifs en Afrique du Nord et au Moyen-Orient qui ont fait tomber les gouvernements tunisiens et égyptiens. L'expression « Révolution de Jasmin » a été utilisée pour qualifier les manifestations pro-démocratiques qui ont commencé en Tunisie en décembre et ont conduit au renversement du régime du président en place, Zine El Abidine Ben Ali, le 14 janvier dernier. La contestation s'est ensuite étendue à d'autres pays de la région, en particulier l'Egypte dont le président, Hosni Moubarak, a lui aussi quitté le pouvoir.
Des appels pour que la Chine démarre sa propre « Révolution de Jasmin » ont commencé à circuler sur Internet la semaine dernière. Toutefois, les censeurs du gouvernement chinois ont été prompts à éviter la propagation de ces slogans. Le week-end passé, les mots Révolution et Jasmin ont été bloqués dans les moteurs de recherche des sites de microblogging (offrant un service similaire à Twitter). Les utilisateurs se sont également vu empêchés de publier des informations utilisant ces termes sur des réseaux sociaux chinois comme Renren.com (voir illustration).
La censure des sites étrangers
a dopé les réseaux sociaux chinois
Les mots pourchassés ont commencé à apparaître sur LinkedIn. Un utilisateur se servant du nom « Jasmine Z » a exprimé son opinion sur l'éventualité d'une révolution en Chine, via des posts sur le site. « La personne qui a fait cette tentative, qui qu'elle soit, a pensé que ce serait un bon moyen d'entrer en Chine », constate Bill Bishop, un analyste indépendant qui couvre le marché IT en Chine. Mais le gouvernement a rapidement compris et bloqué le site, souligne-t-il.
Le blocage de LinkedIn pourrait prendre la même voie que d'autres sites américains qui ont rencontré des problèmes avec les censeurs d'Internet en Chine. En 2009, à la suite d'émeutes dans la région de Xinjiang, à l'Ouest de la Chine, les sites Facebook et Twitter avaient été bloqués. Le gouvernement avait également décidé de fermer Internet dans la région pendant plusieurs mois. Les autorités chinoises ont clairement dit qu'elles considéraient que les réseaux sociaux étrangers comme des outils potentiels de subversion, rappelle l'analyste Bill Bishop. « C'est surprenant que LinkedIn n'ait pas été bloqué plus tôt ».
En décidant d'entraver à la fois Facebook et Twitter, le gouvernement a aussi permis aux réseaux sociaux chinois de se développer et de devenir populaires. Le pays compte maintenant plusieurs clones de Twitter et Facebook. N'oublions pas que la Chine totalise le plus grand nombre d'utilisateurs d'Internet, avec 457 millions d'internautes.
Illustration : le réseau social chinois Renren.com
Google lance un programme de certification aux Apps pour les pros
Ce programme de certification des Google Apps attribuera des labels en fonction du domaine d'expertise, qualifiant le revendeur pour le déploiement, la vente, le développement logiciel ou le support technique. Lors de son lancement officiel mercredi, le programme a déjà offert à tous les professionnels sachant configurer et mettre en oeuvre la suite, sa première certification Google Apps Certified Specialist Deployment. Jusqu'à présent, la firme de Mountain View ne proposait un programme de certification qu'aux entreprises partenaires des Google Apps Channels, connu sous le nom de Google Apps Authorized Reseller Program. Le nouveau programme est destiné aux personnels travaillant pour ce réseau.
Pour l'instant le matériel, les manuels de formation en particulier, sont exclusivement en anglais. Mais Google prévoit de les traduire dans d'autres langues. Les certifications pour d'autres domaines, comme les ventes et le développement logiciel, sont en cours. « La demande pour un tel programme est venue à la fois de partenaires et de clients des Apps, » a déclaré Stephen Cho, directeur du Google Apps Channels. « Les clients ont souhaité avoir un moyen d'identifier les partenaires qui ont une expertise, afin d'être sûrs que leur déploiement se passe dans les meilleures conditions, » a t-il déclaré. « De leur côté, les partenaires ont souhaité disposer d'un moyen de se différencier pour faire valoir la qualité de leur expertise. » Pour obtenir la certification en matière de déploiement, le candidat idéal « doit pouvoir attester de plusieurs années d'expérience dans les services en général, et être très bien informé sur les Google Apps par une participation à des séminaires d'étude Google Apps sur site et en ligne, et avoir réalisé au moins trois déploiements, » a t-il ajouté.
Une certification en ligne et abordable
Les partenaires des Google Apps Channels souhaitant qualifier leurs personnels doivent acheter une webcam spéciale auprès de Google (45 dollars US) et payer 100 dollars pour chaque personne effectuant le test. Pour passer ces évaluations, qui durent plusieurs heures, il faut répondre à des séries de questions à choix multiples. Elles sont suivies en direct via la webcam par un représentant de Google. Les résultats sont établis dès la fin du test. Ceux qui le réussissent reçoivent un diplôme par mail et peuvent commander un badge officiel. Ceux qui échouent peuvent savoir dans quel domaine ils ont besoin de s'améliorer avant de se représenter à nouveau.
Les professionnels qui réussissent sont supposés être qualifiés pour les déploiements de toutes les versions des Google Apps : les Apps pour les entreprises, pour l'éducation, pour les institutions gouvernementales, et pour la version standard de la suite. Après obtention de cette certification, les professionnels sont encore tenus d'assister à un nombre minimum de séminaires sur les Google Apps via Internet. Google dit qu'elle surveillera de près cet aspect de la formation. La certification sera acquise pour une année et les titulaires devront repasser le test l'année suivante. Bien que la certification soit principalement destinée aux personnels des partenaires des Google Apps Channels, celle-ci est également ouverte aux entreprises clientes qui veulent s'assurer que leurs employés sont qualifiés pour mener à bien leurs implémentations en matière d'Apps.
La version complète du SDK d'Android 3.0 est disponible
Google livre la version complète du kit de développement d'Android en version 3.0 qui propose une interface utilisateur tournée vers les tablettes tactiles et davantage d'options de connectivité. Les mises à jour des outils SDK et ADT (Android Development Tools) pour Eclipse (10,0.0) sont également disponibles. «Nous sommes heureux d'annoncer que le SDK complet pour Android 3.0 est maintenant disponible pour les développeurs, a déclaré Xavier Ducrohet, directeur technique d'Android SDK dans un billet de blog posté mardi après-midi. Les API sont finalisés et il est désormais possible de développer des applications sur cet OS et de les publier sur l'Android Market ».
Prise en charge de Media Picture Transfer Protocol et du Bluetooth
Également connu sous le nom « d'Honeycomb » Android 3.0 est spécialement conçu pour des terminaux plus grands, en particulier les tablettes tactiles. L'interface virtuelle et "holographique" a été adaptée pour être multitâche. Cette fonctionnalité donnera aux utilisateurs la possibilité d'accéder à une liste récentes d'applications via une barre des tâches. Les options de connectivité comprennent le support de Media Picture Transfer Protocol qui synchronise des fichiers avec un appareil photo connecté à un port USB ou un ordinateur de bureau sans avoir besoin d'un périphérique USB. Bluetooth est également pris en charge.
Le clavier virtuel a été redessiné. Les touches ont été remodelées et repositionnées pour une meilleure frappe. Certaines touches ont été ajoutées, dont une de tabulation pour fournir du texte plus riche selon Google. Des applications standards ont également été mises à jour pour fonctionner sur un grand écran. Outre son interface revisitée pour les applications sur tablettes tactiles, Android 3.0 tire parti de l'accélération graphique 2D et 3D, supporte une architecture à base de processeurs multicoeurs, dispose de capacités multimédia enrichies.
Un meilleur rendu des pages HTML
Les nouveautés concernent aussi les applications professionnelles et intègrent le support d'outils d'administration, comme le stockage crypté, l'expiration et l'historique du mot de passe. Avec le plugin ADT, les améliorations apportées à l'interface se résument à un rendu plus fidèle aux pages HTML, ainsi qu'à la fonction zoom plus efficace.
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Les Français veulent la TV connectée mais gratuitement
Annoncée comme une nouvelle révolution, la TV connectée devrait représenter 70% des ventes de téléviseurs d'ici 2013/2014. Les Français s'avèrent encore peu au fait de la télévision connectée dont les ventes représentent pourtant un quart des ventes de téléviseurs à l'heure actuelle, selon GfK. Seuls 37% des sondés savent que la TV connectée dispose d'un accès à Internet.
Rattraper un programme s'impose comme le service le plus plébiscité par les personnes interrogés (70%), devant l'accès aux programmes TV (64%) et aux fichiers stockés dans l'ordinateur ou les ordinateurs familiaux (57%). L'accès aux informations météorologiques et de trafic sont aussi appréciés (56%), à l'instar des fiches de résumés sur les programmes (56,6%). Les Français entendent toutefois profiter gratuitement de ces services pour une grande majorité (74%). Seuls 13% d'entre eux estiment que payer 10 euros par mois, en plus de l'accès web, serait un bon compromis.
GroupM a réalisé son étude du 21 au 25 octobre 2010 et du 21 au 25 janvier derniers auprès de 604 internautes âgés de 16 à 65 ans redressé sur la population français du même âge en terme de sexe, âge, CSP et région UDA5.
Plainte supplémentaire contre Google au niveau européen
Toutefois, la Commission européenne a annoncé qu'elle donnerait à Google le temps de réagir avant de décider de poursuivre. La firme de Mountain View fait déjà l'objet d'une enquête antitrust lancée par l'Union européenne, après trois plaintes l'accusant de rétrograder les sites concurrents dans les résultats de recherche et de donner la préférence à ses propres services. Le dernier plaignant, 1PlusV, est la société mère de l'un des plaignants initiaux, le moteur de recherche français eJustice.fr. Les éléments de cette plainte supplémentaire sont très similaires à celle déposée l'année dernière. 1plusV indique que Google a supprimé les pages Ejustice.fr sur son moteur de recherche entre 2007 et 2009. Toutefois, elle prétend qu'elle a des preuves d'une série de nouveaux abus, ainsi qu'une preuve supplémentaire sur l'infraction déjà mise en évidence en 2010.
Cette plainte intervient quelques jours après que les concurrents de Google devaient retourner les questionnaires relatifs à l'enquête initiale. La Commission a envoyé des questionnaires aux annonceurs, éditeurs, propriétaires de sites web et moteurs de recherche rivaux en décembre 2010, pour demander leur avis sur les pratiques commerciales de Google. Les réponses devaient être envoyées au plus tard le 11 février dernier. Le formulaire contenait près de 100 questions pour déterminer si l'algorithme de Google pénalisait injustement les concurrents. Une des questions demandait : « Votre entreprise a-t-elle remarqué des changements soudains et importants dans son classement sur les moteurs de recherche tels que Bing, Google ou Yahoo. Avez-vous remarqué des baisses soudaines du nombre d'utilisateurs redirigés vers vos services par Google qui ne peuvent pas être expliquées par des changements sur votre site web ? »
Eviter une longue procédure
Avec une telle quantité d'informations à décortiquer, la Commission devrait prendre plusieurs mois avant de donner ses conclusions. Et elle rappelle qu'une enquête déterminera aussi si les règles de concurrence ont été enfreintes. Google dialogue avec l'Exécutif bruxellois pour que le règlement de cette enquête soit rapide. En effet, pour Microsoft, cela a pris plus de 10 ans et le PDG de Google Eric Schmidt a récemment déclaré que la société n'a pas les reins assez solides pour une longue bataille juridique. « Nous continuons à travailler en collaboration avec la Commission européenne, en expliquant de nombreux aspects de notre entreprise. Nous croyons qu'il y a toujours place à l'amélioration, de sorte que nous nous employons à répondre aux préoccupations potentielles », a déclaré le porte-parole de Google Al Verney, à propose de la nouvelle plainte.
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Google livre sa technologie Native Client aux développeurs
Google a décidé de mettre ce récent SDK dans les mains des développeurs afin qu'ils commencent à créer des applications Native Client. L'idée est d'introduire la technologie dans le navigateur Google Chrome, sans laquelle les applications restent inaccessibles aux utilisateurs. Google n'a pas donné d'estimation quant à la date à laquelle Native Client serait pris en charge par Chrome. « Notre objectif est de faire en sorte que cette technologie soit aussi portable et sûre que le JavaScript. En livrant aujourd'hui une première version remaniée du SDK Native Client, nous avons franchi une étape importante,» a déclaré dans un blog Christian Stefansen, membre de l'équipe Native Client de Google.
Les développeurs peuvent visualiser les API, consulter la documentation et avoir accès à des exemples pour écrire des modules en C ou C + + capables de communiquer avec du code JavaScript qui s'exécute dans un navigateur web. Le SDK améliore la sécurité, supprimant les restrictions d'hébergements locaux (local host) des versions précédentes. « Au-delà de la sécurité, nous avons également amélioré le mécanisme de récupération des modules Native Client sur la base du jeu d'instructions de la machine cible, afin que les développeurs ne soient plus préoccupés par cette question, » a déclaré le responsable de Google. Le kit de développement supporte également un ensemble d'interfaces nommées « Pepper, » qui ajoutent des fonctionnalités de calcul, audio, et 2D aux modules Native Client. Pepper permet aussi un meilleur accès aux plug-ins des systèmes de navigation.
Une sécurité renforcée par un code de validation
Le problème avec les applications natives, et avec les plug-ins, c'est le fait qu'ils accèdent à la totalité de la machine, et donc à tous les fichiers qu'elle contient. En conséquence, les utilisateurs doivent décider à quelles applications ils acceptent de faire confiance. Native Client de Google permet de déterminer un code pour les modules et de limiter l'accès à l'ordinateur d'un utilisateur. Notamment, NaCl offre des fonctionnalités de validation, de manière à empêcher l'exécution d'un module non valide. L'an dernier, Google avait livré un aperçu de son SDK. Dans les prochains mois, la firme de Mountain View prévoit d'ajouter des API pour la gestion graphique en 3D, le stockage de fichiers en local et le réseau peer-to-peer. Une ABI (Application Binary Interface) est également prévue. «Tant que l'ABI n'est pas stable, Native Client restera désactivée par défaut, » a déclaré Christian Stefansen. « Cependant, étant donné les progrès que nous avons fait, il est possible maintenant d'activer Native Client dans Chrome 10 via le menu « A propos des drapeaux. » Sinon, on peut continuer à utiliser la ligne de commande « flag » pour activer Native Client à la demande. »
Google a positionné Native Client comme une technologie destinée à permettre aux développeurs de profiter de la puissance du processeur du client et de créer des applications web plus riches et plus dynamiques, tout en préservant la neutralité de son navigateur, en s'assurant de la portabilité des OS et en améliorant la sécurité des applications. NaCl a été initialement construit pour être compatible avec des systèmes x86 en 32 et 64-bits tournant sous Windows, Mac OS ou Linux.
La Chine gêne les recherches sur les médias sociaux parlant de révolution de Jasmin
Les fonctions de recherche sur le contenu de Sina Weibo, le site de micro-blogging le plus populaire du pays, ont été réduites en Chine ce week-end. Cette décision visait, semble-t-il, à empêcher toute communication concernant une « Révolution de Jasmin » et à contenir des appels à manifester dimanche dans 13 villes chinoises, qui ont commencé à être diffusés sur le Web. Ainsi, dès dimanche après-midi, les recherches en chinois dans lesquelles apparaissait le mot « Jasmin » ont été bloquées sur le site géré Sina, qui propose un service équivalent à celui qu'offre Twitter. Dimanche soir, il semble aussi que Sina ait suspendu les recherches sur l'ensemble du contenu de son site de micro-blogging, limitant les requêtes à quelques noms, quelques événements et une série de mots-clés. Un autre site de micro-blogging exploité par Tencent a également bloqué les recherches dans lesquelles pouvaient apparaître le mot « Jasmin » ou l'expression « Révolution de Jasmin ».
Censure de l'Internet et arrestations
La référence à une « Révolution de Jasmin » semble avoir émergée sur le Web, appelant les utilisateurs chinois à manifester dans 13 villes du pays, dont la capitale Pékin. L'appel semble s'inspirer des manifestations anti-gouvernementales qui ont eu lieu en Tunisie et en Égypte. Il est difficile de savoir qui ou quel groupe a commencé à propager le mot d'ordre. Le site chinois Boxun.com aurait été le premier à relayer l'appel à manifester. Le blocage de l'Internet en Chine a été étendu à d'autres sites de réseaux sociaux. Par exemple, Renren.com, le Facebook chinois, très populaire, ne permettrait pas aux utilisateurs de publier des posts dans lesquels figurent les mots « Révolution de Jasmin ». Chaque fois que quelqu'un tente d'envoyer un message contenant l'un de ces termes, un écran d'alerte l'invite à « ne pas poster du contenu politiquement sensible, du contenu injurieux, des publicités professionnelles ou tout autre contenu inapproprié ». Parallèlement à la censure appliquée sur l'Internet, la Chine aurait, dit-on, réagi à l'appel à manifester en arrêtant des militants et en déployant davantage de policiers. Il semble aussi que dimanche soir, aucune manifestation n'a pu avoir lieu.
Sous surveillance depuis les événements en Egypte
La censure des sites de micro-blogging chinois s'est beaucoup accentuée au cours de ces dernières semaines, et en particulier depuis le début des manifestations anti-gouvernementales en Égypte. Sina et d'autres sites avaient commencé à bloquer les recherches relatives à l'« Égypte ». La semaine dernière, on ne pouvait plus effectuer de recherches en chinois sur « Hillary » et « Hillary Clinton » sur le site de micro-blogging de Sina. Sans doute à la suite d'un discours de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton appelant des gouvernements comme la Chine à mettre fin à la censure de l'Internet.
Avec 457 millions d'utilisateurs, la Chine concentre la plus importante population de personnes connectées à Internet. Selon le China Internet Network Information Center, 63 millions d'entre elles sont abonnées à des sites de micro-blogging.
Illustration : le service de micro-blogging de Sina (crédit : D.R.)
Tribune de Caroline Sauvajol-Rialland : Objectif Zero email, Thierry Breton précurseur ?
Maître de conférences à Sciences Po Paris et chercheuse à l'Université Catholique de Louvain (UCL - LASCO), Caroline Sauvajol-Rialland revient sur l'objectif visé par Thierry Breton, PDG de la SSII Atos Origin.
L'intégralité de sa tribune libre est publiée sur le Blog Expert du Monde Informatique.
Elle y explique pourquoi l'accélération de la pollution informationnelle est un constat sous-évalué, avant de pointer l'impérieuse nécessité d'agir.
La généralisation et l'accélération de « l'infobésité » dans le monde du travail.
L'annonce faite il y a quelques jours par la société Atos Origin de son ambition de « devenir une entreprise «zéro e-mail» d'ici trois ans » repose sur le constat suivant : « Le volume d'e-mails que nous envoyons et recevons n'est pas soutenable dans le domaine professionnel. Les managers passent de 5 à 20 heures par semaine à lire et écrire des e-mails. Ils utilisent déjà les réseaux sociaux plus que les moteurs de recherche, et passent 25% de leur temps à rechercher de l'information ... Les cadres passent plus de 25% de leur temps à chercher de l'information. En 2010 : les usagers au sein des entreprises reçoivent en moyenne 200 mails par jour, dont 18% sont des spams. » (1)
Ce constat propre à la société Atos Origin (et au problème particulier des courriels) ne constitue en réalité que la partie émergée d'un phénomène bien plus général et plus massif : le sentiment de saturation d'information des collaborateurs de l'entreprise (5). La surinformation se définit par le fait pour un individu de recevoir plus d'informations qu'il ne lui est possible d'en traiter sans porter préjudice à l'activité.
Ainsi les cadres en particulier expriment de plus en plus le sentiment d'être confrontés à une surabondance d'informations qu'ils ne parviennent plus à absorber, traiter, hiérarchiser et qui est génératrice de stress : 74% d'entre eux déclarent souffrir de surinformation et 94% pensent que la situation ne peut que se détériorer. 90% disent recevoir trop de courriers inutiles, lesquels représentent 25% des courriels reçus. Et 30% du temps de travail d'un cadre est déjà consacrée au traitement de l'information (7).
La surcharge est donc informationnelle et communicationnelle. « Au milieu du XXe siècle, on a commencé à produire de l'information plus rapidement qu'on ne peut la digérer. Jamais cela ne s'était produit auparavant ... » (8).
Les causes de « l'infobésité »
La cause principale de la surcharge informationnelle tient au développement exponentiel de la production d'informations depuis les années 1980 : « l'humanité a produit au cours des 30 dernières années plus d'informations qu'en 2000 ans d'histoire et ce volume d'informations double tous les 4 ans » (9).
Les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) ont également contribué à la surcharge informationnelle en réduisant les temps de traitement, en accélérant la vitesse de circulation et en autorisant la disponibilité permanente (10). « Les nouvelles technologies renforcent la culture de l'urgence, elle-même encouragée par les nouvelles organisations du travail. On passe alors de l'urgence à l'instantanéité et à l'immédiateté. » (5). Le courrier électronique, les agendas partagés, les téléphones et ordinateurs mobiles, les téléavertisseurs ou encore MSN sont les nouveaux outils de l'instantanéité en entreprise. Et les communications synchrones (portable, MSN...) exposent leurs correspondants à encore plus de vulnérabilité que les communications asynchrones (courrier électronique notamment). Enfin, les temps professionnels et personnels sont de plus en plus enchevêtrés.
Paradoxalement, les NTIC, sensées améliorer la gestion des flux d'information, leur diffusion et fluidifier les processus décisionnels conduisent par le développement de leur usage à la situation inverse... (10). L'utilisation du courrier électronique en entreprise constitue l'éclatante illustration du phénomène. En 10 ans, il s'est imposé comme l'outil de travail dominant en entreprise. A la fois principal outil communicationnel de l'entreprise (avant les réunions), il est pourtant devenu l'ingrédient central de la surcharge informationnelle... Comme l'explique David Shenk, « nous ne pouvons nous débarrasser de la sensation étrange d'être en train de perdre le contrôle sur ces machines qui étaient sensées nous servir. Nous nous propulsons à des vitesses au-delà desquelles nous étions incapables de vivre » (8).
Lire la suite de la tribune de Caroline Sauvajol-Rialland sur le Blog Expert du Monde Informatique.fr :
L'impérieuse nécessité d'agir : les effets pervers de la surinformation
- Les risques sur les personnes : le développement des pathologies liées à la surinformation
- Les risques pour les entreprises : la décision et la performance
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- Le 15 février 2011 : Atos Origin se fixe un objectif "Zero emails" pour 2014
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