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(24/06/2010 09:35:44)

Chasser le trafic invisible pour éviter la saturation des réseaux mobiles

(Source EuroTMT) Depuis que différents opérateurs mobiles, comme AT&T aux Etats Unis ou O2 en Grande Bretagne, ont annoncé, l'an dernier, rencontrer d'importants problèmes de congestion sur leurs réseaux en raison de l'explosion du trafic de données, tout le secteur se pose une question : comment gérer la ressource radio  - par définition limitée - pour permettre à tous les abonnés d'utiliser l'internet mobile dans de bonnes conditions ?
Les opérateurs américains ont déjà apporté une première réponse en modifiant leurs offres afin de limiter la consommation de leurs clients. Mais à écouter certains équipementiers, cette question, qui sous-entend qu'il y a un problème d'accès radio, ne serait pas la bonne. Car contrairement à ce que l'on pourrait croire, les goulets d'étranglement ne se produisent pas au niveau des BTS (les stations de base), mais plus haut dans le réseau à commencer par les backhauls (c'est à dire le réseau de centralisation du trafic issu des BTS).

C'est en tout cas la démonstration faite, il y a quelques jours, par Marc Rouanne, le patron de la division network systems de Nokia Siemens networks (NSN). Comme tous les grands équipementiers, NSM reconnaît que le trafic de données va exploser au cours des prochaines années en raison de la forte croissance du nombre de terminaux connectés à l'exemple des smartphones, des tablettes multimédia ou encore des netbooks.
Alors que le volume traité en 2009 était inférieur à 1 Exabyte, il devrait atteindre 23 Exabytes en 2015 ! Ce qui représente 6,3 milliards d'individus téléchargeant chacun un livre numérique par jour. Si les réseaux mobiles sont déjà incapables de supporter le trafic actuel, qu'en sera-t-il en 2015 ?

Une crainte largement infondée, selon Marc Rouanne. Les réseaux actuels des opérateurs mobiles sont constitués par des couches successives qui n'ont pas été modernisées pour pouvoir faire face à la croissance du marché de données. Ainsi les backhauls mis en place, c'est-à-dire la partie du réseau fixe qui va connecter les BTS, sont souvent sous-dimensionnés car ils datent de la 2G ou des débuts de la 3G, quand le marché de la donnée mobile était encore balbutiant.
Mais, l'équipementier a identifié trois autres goulets, à savoir les logiciels, les routeurs et les noeuds de transport. Pourtant, une simple mise à niveau du réseau permettrait d'effacer bien des problèmes. Car, à écouter NSN, la plupart de ces problèmes proviennent de l'afflux du trafic entre lessmartphones et le réseau. Contrairement à ce que bien des abonnés croient, un mobile qui n'est pas utilisé, mais pas pour autant en veille, continue à communiquer à intervalle réguliers avec le réseau, notamment pour localiser l'abonné. C'est ce que l'on appelle les messages de signalisation.


Illustration (D.R.)

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Tant que l'on était dans le monde de la voix, cela ne posait pas de problème. Mais l'explosion du marché dessmartphones et des applications téléchargées sur ces terminaux a provoqué une croissance exponentielle de ce trafic invisible pour le client, notamment pour tenir à jour certaines applications comme les cartes de géolocalisation.
Selon Marc Rouanne, le trafic généré par les messages de signalisation est ainsi devenu supérieur au trafic voix chez les opérateurs nord-américains ! D'où la nécessité d'optimiser les réseaux existants et de mieux paramétrer les terminaux et les applications pour réduire ce trafic. Ainsi, NSN affirme que la mise à niveau du réseau de O2 UK dont il s'est chargé, intervenue en début d'année, a permis d'effacer les problèmes de congestion.

Et d'autres solutions existent pour améliorer encore les performances d'un réseau mobile sans faire exploser les coûts opérationnels ou les investissements des opérateurs. Il faudrait mettre en oeuvre une gestion du trafic en fonction de classes de services prédéfinies, améliorer la gestion du spectre utilisé par chaque opérateur. Ainsi, la technologie du single Ran permet de gérer plusieurs technologies radio différentes, permettant un déploiement en parallèle du HSPA et du LTE.
Au final, selon Marc Rouanne, un réseau mobile moderne pourrait permettre d'offrir une consommation plafond de 5 Go par mois et par abonné compte tenu d'une consommation moyenne de 2 Go pour un prix de 3 € par mois et par abonné, permettant de couvrir les coûts opérationnels et les Capex ! Il ne reste plus aux opérateurs qu'à agir.
(...)

(23/06/2010 09:45:47)

ZTE chiffre à 400 millions d'euros le déploiement de la 4G dans un pays européen

L'équipementier télécoms chinois ZTE a présenté une étude démontrant les coûts engendrés par l'implantation d'un réseau LTE (la 4ème génération mobile) sur un territoire fictif fortement inspiré d'un pays européen. Basée sur une moyenne de 5 pays européens, cette modélisation a pour but de rendre compte du prix que coûterait le LTE dans un grand pays du vieux continent. Ce pays imaginaire compterait 50 millions d'habitants, aurait une superficie de 400 000 kilomètres carrés. L'objectif de déploiement serait de 75% du territoire avec une réutilisation des sites 3G et GSM 900 avec en ajout la bande des 2.6 Ghz (qui devrait être attribuée en France à l'horizon 2011 par l'Arcep). Le coût d'implantation pour un opérateur est évalué par ZTE à 400 millions d'euros.

Autre point,  lors de la même présentation, ZTE a communiqué les performances d'un réseau LTE. L'équipementier a réalisé des expérimentations en Chine dans la ville de Xi'an (ancienne capitale chinoise, et lieu où a été découvert l'armée de terre cuite du premier empereur de Chine). ZTE a comparé les performances LTE diffusé sur une bande de 20 Mhz et sur 2 bandes 10 Mhz couplées. Les résultats montrent que l'usage d'une bande de 20 Mhz offre un meilleur débit. Ainsi les utilisateurs les mieux servis ont obtenu un débit de 95 Mbit/s alors que le réseau LTE était utilisé entre 0 et 5%. Le débit obtenu était de 60 Mbit/s pour les mieux servis dans le cas de deux bandes de 10 Mhz.

Quand le réseau monte à une saturation de 70%, le débit s'élève à 50 Mbit/s dans le cas de l'usage d'une bande de 20 MHz alors que le débit n'est que de 20 Mbit/s pour les mieux servis en 2X10 Mhz avec 83% de saturation. Les utilisateurs les moins bien servis avec une bande de 20 Mhz ont obtenu un débit de 32 Mbit/s pour une utilisation du réseau entre 0 et 5%. Le débit était de 20 Mbit/s pour les moins bien servis en 2X10 Mhz. Quand le niveau de saturation de 65%, le débit descend à 4 Mbit/s pour les utilisateurs les moins bien servis. Comparativement, les moins bien servis avec 80% de saturation réseau se contentent de 2 à 4 Mbit/s.

Illustration : ZTE D.R
(...)

(22/06/2010 09:55:23)

Free Mobile : bien seul pour lancer son service en 2012

(Source EuroTMT)Tout en reconnaissant rencontrer plus de facilités pour déployer son réseau hors des villes, Xavier Niel affirme que Free Mobile respectera ses engagements. Il envisage d'ouvrir son réseau d'ici le 12 janvier 2012 en couvrant 25 % de la population. Pour autant, si cette date est respectée, il n'est pas sûr que l'opérateur organise sa véritable ouverture commerciale à ce moment-là.

Le nouvel entrant sur le marché de la téléphonie mobile est confronté à deux types de problèmes, couvrir le coeur des villes et conclure un accord d'itinérance 3G avec l'un de ses concurrents. Et il se pourrait que Free ne commercialise pas ses véritables offres tant que le déploiement de son réseau n'aura pas atteint une masse critique. Or, ni SFR ni Orange ne semblent d'accord pour l'aider à démarrer. Il ne resterait donc que Bouygues Télécom...

Crédits photo : D.R.
(...)

(21/06/2010 16:15:14)

L'IEEE annonce la ratification de l'Ethernet 40/100G

La norme 802.3ba a été ratifiée jeudi dernier par l'Institute of Electrical and Electronics Engineers (IEEE). Cette standardisation ouvre la voie d'une amélioration de la vitesse des connectivités Ethernet des serveurs et des commutateurs de coeurs de réseaux, annonce l'organisme de normalisation. Certains équipementiers, comme Cisco et Juniper Networks, ont déjà commencé à tester des produits Ethernet 100G depuis l'année dernière. En développant des produits préalables à l'établissement de la norme, ces fournisseurs « prennent un risque », d'après John d'Ambrosia, en charge du groupe de travail de l'IEEE 802.3ba. « Nous avons fait des modifications jusqu'en Mars [2010] », raconte John d'Ambrosia. « [La conformité] dépend de ces [fournisseurs], et d'où en étaient leurs produits à ce moment. »

Juniper qui affirme avoir participé à la définition de la norme, précise que son produit 100G testé en octobre et novembre 2009 ne nécessite pas de corrections pour être conforme à la norme établie la semaine dernière. « Il est basé sur l'état d'avancement de la norme à cette période », explique Luc Ceuppens, vice président marketing du groupe de produits d'infrastructure chez Juniper. « Les changements effectués cette année n'ont pas eu d'impact matériel sur le produit. Je ne pense pas que nous ayions à le [modifier]. » Luc Ceuppens signale que Juniper prend actuellement les commandes pour le produit, une interface Ethernet 100G pour son core router T1600. Cisco n'a pas encore eu l'occasion de commenter cette annonce.

Un prix encore trop élevé pour une adoption rapide

La définition du prix pose aussi problème avec l'Ethernet 40/100G. Les participants du sommet Ethernet Technology ont constaté que le prix actuel était trop élevé pour en entraîner l'adoption rapide par les entreprises. John d'Ambrosia précise que les réseaux optiques longue portée, pour l'Ethernet 100G, sont effectivement onéreux, mais qu'à distance réduite, ils sont « très abordables », et que quelques uns des switch Ethernet 40/100G sont moins chers que les premiers modèles optiques Ethernet 10G. En effet, Extreme Networks vend ses modules de commutation Ethernet 40G à 1000$ le port, soit un tout petit peu plus cher que le prix de vente moyen d'un port Ethernet 10G.

« C'est une [technologie de] première génération », ajoute John d'Ambrosia. « Cela va forcément baisser. » Cette norme 802.3ba veut répondre aux besoins grandissants de bande passante, dus au nombre croissant d'applications dans les centres de données, dans les réseaux de fournisseurs de services et autres environnements informatiques ayant un trafic intensif. La prolifération de la virtualisation et des machines virtuelles au sein des centres de données, ainsi que les services de réseaux convergents, la vidéo à la demande et les réseaux sociaux ont été les moteurs de la définition de la norme.

Crédit photo Juniper

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La norme est aussi censée accélérer l'adoption de l'Ethernet 10G maintenant que les canaux 40/100G, plus rapides, sont disponibles pour agréger plusieurs liaisons 10G. L'IEEE ajoute que la norme complète le plan national du haut débit aux Etats-Unis, le « Connecting America », lancé par la Commission Fédérale des Communications, dont le but est de fournir un plus large accès haut débit pour l'ensemble du pays : 100 Mbps pour au moins 100 millions de foyers. « C'est un vecteur » du développement de ces technologies et de ces initiatives, d'après John d'Ambrosia. « Ce n'est pas le seul élément qui le fera décoller, mais c'est un vecteur ». 

L'IEEE a collaboré avec le Groupe d'Étude n°15 du Secteur de Standardisation des Télécommunications de l'Union Internationale des Télécommunications (UIT) afin d'assurer que les  nouveaux taux de transfert Ethernet soient transportables à travers les réseaux optiques. IEEE 802.3ba reste compatible avec les installations IEEE 802.3 existantes, afin d'aider à préserver les investissements Ethernet déjà effectués, précise l'IEEE. La nouvelle norme devrait aussi permettre de baisser les dépenses d'exploitation et d'améliorer le rendement énergétique en allégeant le besoin d'agréger de multiples liaisons 10G pour atteindre des taux de 40G et 100G, indique l'organisation de normalisation.

Cette norme à le même format de trame Ethernet que l'IEEE 802.3, assure John d'Ambrosia. Les procédés de synchronisation sont, eux-aussi, « inscrits dans les limites du croyable et du faisable », ajoute-t-il. La norme est disponible à l'achat en version préliminaire, conclue l'IEEE. (...)

(21/06/2010 10:53:27)

Après SFR, Orange refuse un accord de roaming avec Free Mobile

France Telecom souffre de plusieurs faiblesses. C'est ce qu'a affirmé Stéphane Richard, le DG de l'opérateur à l'occasion du forum annuel des telecoms et du net organisé par Les Echos. Il a ainsi reconnu le retard pris par l'opérateur historique sur le marché de l'ADSL : « Les concurrents ont fait une véritable percée [...] on a décroché sur le broadband et ce n'est pas supportable pour nous ». Le dirigeant a également évoqué la baisse de la qualité de service : « La qualité de service s'est dégradée ces dernières années chez France Telecom et ce n'est pas acceptable ». Et côté tarifs : « Il faut réduire le handicap de prix de nos offres pour l'amener vers 10 à 15% ». Pour rappel ce dernier est actuellement entre 20 et 25%.

Par ailleurs, à la question de savoir si France Telecom revendrait de la capacité 3G a Free mobile pour son entrée sur le marché, Stéphane Richard a refusé tout net : « Ceux qui ont fait cet  appel d'offre, l'ont fait en connaissance de cause. [...] Je suis désolé mais Free avait à se préparer. Nous n'avons pas de capacité à revendre ». La position de France Telecom est donc proche de celle de SFR qui, au travers de son PDG Frank Esser, a fait le même type de déclaration lors de la première journée du forum.


Enfin, une dernière question a été posée lors de son intervention au sujet de l'arrivée de La Poste en tant qu'opérateur virtuel. Stéphane Richard a affirmé son intérêt pour ce contrat : « Nous avons répondu à l'appel d'offre de La Poste et nous ferons notre maximum pour remporter ce marché ». Comme quoi les MVNO bien que maltraités par les opérateurs de réseau ont malgré tout du bon !

Illustration Stéphane Richard : Crédit photo D.R. (...)

(21/06/2010 11:25:23)

La Russie fait appel à Alcatel-Lucent pour le haut-débit

(Source EuroTMT) Après, notamment, les Etats-Unis et le Mexique, c'est au tour des pouvoirs publics russes de demander à l'équipementier franco-américain Alcatel-Lucent d'organiser cet été un séminaire sur le haut débit. L'objectif est de comprendre le modèle français qui a permis une croissance rapide du haut débit tout en développant la concurrence. Une réussite qui repose sur trois éléments : un régulateur efficace, des concurrents agressifs et des collectivités locales impliqués dans le financement de réseaux alternatifs (40 % des DSLAM installés par les concurrents ont pu l'être grâce à ces réseaux d'initiative publique).

Photo : Moscou (D.R.)
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(21/06/2010 09:12:51)

Les réseaux mobiles sont-ils proches de la saturation ?

A la question, y a-t-il un danger de saturation sur les réseaux mobiles, les acteurs en présence ont répondu « non » de concert lors d'une table ronde organisée durant Forum annuel des télécoms et du net des Echos, les 15 et 16 juin. La table ronde réunissait Alain Maloberti, directeur de l'architecture et de l'ingénierie des réseaux de France Télécom, Christian Paquet Vice-président de l'équipementier Huawei France, Jean-François Pigeon, directeur marketing opérateurs d'Alcatel-Lucent et Pierre Steiblen Directeur de Qualcomm France .

Si tous les acteurs sont d'accord pour dire que les réseaux font face à une explosion du trafic de données, ils expliquent également que les réseaux sont opérationnels comme l'affirme Alain Maloberti de France Télécom : « Les opérateurs ne sont pas démunis face à cette croissance ». Ce calme affiché se justifie, selon Alain Maloberti, par les progrès de la norme HSPA et par les investissements réalisés dans les réseaux qui s'élèvent, pour le seul France Télécom, entre 3 et 4 milliards d'euros annuels.

Christian Paquet de Huawei se veut plus mesuré. Selon lui : « la saturation dépend de la largeur de spectre des bandes dont disposent les opérateurs ».  On a donc tendance à croire les opérateurs surtout quand on sait que les fréquences 3G ne sont pas toutes utilisées et que des solutions d'"offload" (déchargement des réseaux 3G) via les réseaux wifi sont à l'étude.
Ce que confirme d'ailleurs Frank Esser, PDG de SFR : « Je ne pense pas qu'il y ait saturation des réseaux ». Quant aux équipements femtocell (boîtiers 3G installés au domicile des particuliers), ils devraient plutôt aider à assurer une extension de la couverture mobile.

En illustration :
Alain Maloberti, directeur de l'architecture et de l'ingénierie des réseaux de France Télécom, Christian Paquet vice-président de l'équipementier Huawei France, Jean-François Pigeon, directeur marketing opérateurs d'Alcatel-Lucent et Pierre Steiblen Directeur de Qualcomm France. (crédit photo JG) (...)

(21/06/2010 09:13:04)

Tests 4G/LTE à 55 Mbit/s chez France Telecom

L'opérateur historique a atteint un débit de 55 Mbit/s sur son réseau LTE (Long Term Evolution) pilote intégrant une dizaine de sites dans le sud de Paris. Le débit relativement faible pour la technologie LTE (ou 4ème génération mobile)  s'explique par l'utilisation d'une bande de fréquences d'uniquement 10 Mhz.

C'est ce qu'a déclaré Alain Maloberti, directeur de l'architecture et de l'ingénierie des réseaux de France Télécom, le 16 juin dernier. Il s'exprimait lors d'une table ronde traitant de la saturation des réseaux et des perspectives qu'offre le LTE qui se tenait à l'occasion du forum annuel des télécoms et du net organisé par Les Echos.

Crédit photo : D.R (...)

(18/06/2010 09:30:02)

Très Haut Débit Hauts de Seine rectifié par la justice

(Source EuroTMT) Premier coup dur pour le projet de délégation de service public des Hauts-de-Seine en matière de très haut débit. Le Tribunal administratif de Versailles, saisi par des conseillers généraux appartenant à l'opposition ainsi que par les opérateurs Colt et Free, a en effet décidé que « la délibération du 21 décembre 2007 par laquelle le département des Hauts-de-Seine a approuvé le choix du groupement Numéricâble/LD Collectivités/Eiffage en tant qu'attributaire de la délégation de service public pour assurer l'établissement et l'exploitation d'un réseau départemental de communications électroniques à très haut débit, a approuvé la conclusion d'une convention de délégation de service public et a autorisé le président du conseil général à signer cette convention, est annulée ainsi que la décision de signer cette convention prise par le président du conseil général ».

Pour autant, le projet THD 92 est loin d'être enterré, comme le reconnaissaient d'ailleurs les opposants. Le Tribunal administratif n'a en effet pas suivi l'avis du rapporteur public qui demandait l'annulation de la délégation de service public. Le tribunal donne en fait quatre mois au conseil général pour modifier la clause 49 du contrat qui prévoit une indemnité de 70 millions d'euros en faveur du consortium attributaire de la DSP (Délégation de Service Public) dans le cas où le département casserait le contrat.

Si cette modification n'intervenait pas dans le délai fixé, le Conseil Général pourrait alors demander l'annulation de la DSP. « On a plutôt perdu » reconnaissait ainsi l'un des acteurs du dossier. « C'est un jugement mitigé dans la mesure où il donne au Conseil Général une porte de sortie » ajoutait Patrice Leclerc, un conseiller général communiste à l'origine de la requête déposée auprès du tribunal administratif. Une décision qui permettait aussi à Numéricâble d'estimer avoir obtenu gain de cause, car le jugement ne remet pas en cause l'existence de la délégation de service public, Sequalum l'attributaire du marché, clamant, pour sa part, avoir gagné la partie.

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Pour les promoteurs du projet, tout l'intérêt est d'affirmer que la modification de la clause demandée par le Tribunal constitue une procédure courante en matière de marché public qui ne remet pas en cause le projet. Pour autant, la décision prise par le Tribunal administratif est loin de clore le dossier, et les opposants au projet n'entendent pas pour autant déposer les armes.

Un appel envisagé

Un appel est en effet considéré comme possible, le tribunal n'ayant pas suivi l'avis du rapporteur. Comme le souligne Emmanuel Tricaud, le directeur des affaires réglementaires de Colt, le Tribunal a estimé que l'annulation de cette clause ne nécessitait pas l'annulation de la DSP, alors que le rapporteur avait justifié l'annulation de la DSP pour plusieurs motifs, dont la rédaction de l'article 49. De plus, une autre procédure est toujours en cours. Après Colt, France Télécom a aussi déposé un recours devant la Cour européenne de justice concernant cette fois la décision de la commission européenne de valider le projet du département.

Et selon nos informations, France Télécom justifierait son recours par le fait que la Commission européenne n'aurait pas pris en compte la position des opérateurs. Si le Conseil général des Hauts-de-Seine et Numéricâble n'ont pas perdu la première manche, ils n'ont pas encore totalement gagné la partie.

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