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(29/04/2009 16:37:44)

Hadopi : pour Attali, « le téléchargement gratuit n'est pas la piraterie »

Jacques Attali, qui avait déjà fait part de ses objections au projet de loi Création et Internet, se manifeste à nouveau sur son blog et se range clairement du côté des artistes et des partisans de la licence globale. Ce faisant, il prend à contre-pied le discours de la majorité présidentielle selon laquelle les opposants à la loi dite Hadopi agiraient contre les artistes. A mots à peine couverts, Jacques Attali fustige le modèle économique daté auquel s'accrochent les acteurs de l'industrie culturelle et le législateur et, plus généralement, leur frilosité face aux évolutions technologiques. « Les changements techniques n'ont jamais été et ne sont pas des ennemis des artistes : ils ont permis d'inventer de nouvelles façons de créer et [...] de faire connaître leurs oeuvres. A chaque fois, il fut dit par des experts que tout cela conduirait au désastre pour les artistes. A chaque fois, ils ont su en tirer le meilleur, pour créer autrement et se faire mieux connaître. » Pour faire avancer le débat, le fondateur de Planet Finance, suggère l'organisation d'une table ronde réunissant artistes, producteurs, consommateurs et fournisseurs d'accès, et livre dix pistes de réflexion. Il propose ainsi de partir du postulat que « la gratuité d'un service pour le consommateur n'entraîne pas nécessairement la non rémunération du producteur du service » et que « le téléchargement gratuit n'est pas la même chose que la piraterie ». En expliquant que l'art obéit à d'autres lois économiques que les échanges commerciaux traditionnels, il condamne les principes qui ont guidé les rédacteurs du projet de loi Création et Internet. Les tenants du texte, à commencer par le Président de la République, n'ont en effet cessé d'assimiler le téléchargement illégal à du vol à l'étalage et les internautes à des voleurs. Jacques Attali précise, du reste, que « ceux qui téléchargent ou écoutent le plus en streaming sont ceux qui, ensuite, achètent le plus de CD ou de DVD ». (...)

(28/04/2009 15:00:39)

Hadopi : la majorité présidentielle revient avec un texte plus sévère

« On en a pris une, vous allez en recevoir deux ! » La formule, du député UMP Christian Vanneste, moque l'attitude du groupe majoritaire à l'Assemblée sur le dossier Hadopi. Fâché d'avoir essuyé l'affront du 9 avril - les députés avaient alors rejeté le texte de compromis élaboré par la commission mixte paritaire - le parti présidentiel revient à la charge et n'entend pas faire dans la demi-mesure. Réunis hier, les membres de la commission des lois se sont ainsi à nouveau penchés sur le projet de loi. Un réexamen qui prend pour point de départ le texte tel qu'il avait été adopté avant son passage devant la commission mixte paritaire (CMP). Cette séance a donné le ton de ce que devraient être les débats en deuxième lecture : la ligne suivie sera dure. « Le groupe UMP a décidé d'utiliser la situation politique pour faire passer le texte. On a transformé un débat intéressant en épreuve de force », résume Christian Vanneste. De fait, les amendements retenus par la commission des lois montrent que la majorité présidentielle n'a retenu du coup de théâtre du 9 avril que le coup politique des socialistes et pas l'opposition de nombreux députés aux mesures portées par le texte. La double peine réintroduite, l'amnistie oubliée Après que Nicolas Sarkozy eut vigoureusement sermonné ceux qu'il juge comme responsables de la débâcle - le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, et le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé - ce dernier s'est empressé de sonner le tocsin pour rassembler ses troupes. Dans une missive adressée aux édiles UMP, il indique que « ce n'est désormais plus la teneur de ce texte qui est en cause. Ce qui importe c'est le problème politique créé par son rejet surprise et par le comportement absurde de l'opposition. » Disciplinés, les élus de la majorité ont entendu le message : « Tous les membres de la commission des lois étaient présents hier, rapporte Christian Vanneste. Y compris ceux qui ne connaissent rien au texte et qui ne s'y étaient jamais intéressés. » L'auguste aréopage s'est employé à réintroduire l'une des mesures les plus contestées du projet de loi, que les députés avaient abandonnée avant qu'elle ne soit réinscrite à la hussarde par la CMP : la double peine. Un internaute sanctionné par l'Hadopi pour des faits supposés de téléchargement illégal risque ainsi, non seulement de voir son abonnement à Internet suspendu, mais encore de devoir continuer à verser le prix de ce service interrompu à son fournisseur d'accès. Dans la même veine répressive, les députés ont rejeté l'idée d'amnistier les internautes susceptibles d'être condamnés en attendant l'application de la loi en gestation. La mesure aurait pourtant été empreinte de bon sens puisqu'elle mettrait un terme à une responsabilité pénale disproportionnée avec la faute commise : aujourd'hui, selon les termes de la loi Dadvsi, un internaute téléchargeur risque trois ans d'emprisonnement et 300 000 € d'amende. Selon nos informations, la commission des lois a néanmoins eu le bon goût de repousser un amendement soumis par Franck Riester, le rapporteur du projet de loi. Il prévoyait de mettre en place un système de surveillance des pièces jointes aux communications électroniques - typiquement, des courriels - au motif que les atteintes aux droits d'auteur peuvent être commises par cette voie. Heureusement pour les détracteurs de la loi Création et Internet, les amendements retenus par la commission des lois devront être discutés lors des séances prévues entre le 29 avril et le 14 mai. Le texte ira ensuite au Sénat avant de revenir, si besoin, à l'Assemblée à laquelle reviendra le dernier mot. (...)

(24/04/2009 12:55:50)

PixelQi lance un écran hybride sur les traces du XO

À défaut de lancer un PC à moins de 75 dollars, PixelQi annonce le lancement d'un écran « 3-en-1 » : un mode noir et blanc pour la basse consommation, un mode couleur haute résolution et un mode e-paper plus adapté à la lecture de textes. Cet écran, le 3Qi, aura une diagonale de 10 pouces et restera lisible même en plein soleil. En revanche, dans un premier temps, il ne disposera pas de fonction tactile.

Les premiers exemplaires seront disponibles d'ici un mois et Pixel Qi espère une commercialisation de ses produits durant l'été. Si OLPC semble être candidat pour doter ses XO de ces écrans, PixelQi n'a pas encore annoncé de constructeur partenaire. Lors de sa présentation, Mary-Lou Jepsen, PDG de PixelQi, a précisé qu'elle souhaitait voir cet écran intégrer des ordinateurs portables à bas coût pour les enfants des pays en voie de développement, sans préciser si elle parlait du XO d'OLPC ou du projet à moins de 75 dollars de sa société. (...)

(24/04/2009 12:36:09)

Procès Pirate Bay : le juge n'était pas probe

« Oh, comme j'aime l'odeur de la victoire le matin », peut-on lire sur le Twitter de Brokep. Cet internaute suédois, plus connu sous sa véritable identité - Peter Sunde -, est l'un des quatre fondateurs du site d'échange de fichiers Torrent Pirate Bay. Comme ses compagnons, il a été condamné la semaine dernière à un an d'emprisonnement et près de 3 M€ d'amende pour avoir mis sur pied cette plateforme vue par la justice suédoise comme un levier favorisant les atteintes au droit d'auteur. Coup de théâtre cette semaine, la station Sveriges Radio révèle que le juge désigné pour mener les débats, Tomas Norstöm, n'était pas empreint de la probité drapant théoriquement les magistrats. Selon la radio, l'homme de loi serait en effet membre de plusieurs groupements de défense des droits d'auteur, dont l'Association suédoise pour la protection de la propriété industrielle et l'Association suédoise du copyright, à laquelle appartient également Monique Wadsted, qui a représenté les industries du cinéma et du disque lors du procès de Pirate Bay. Vers un réexamen de toute l'affaire Cette proximité ne saurait être vue que comme un conflit d'intérêt, estime Peter Althin, l'avocat de Peter Sunde. Dès lors, les condamnations prononcées deviennent illégitimes puisque potentiellement dictées par l'engagement associatif du magistrat. Celui-ci s'en défend expressément, clamant que ses activités personnelles n'entrent pas en conflit avec les décisions qu'il prend à titre professionnel. L'avocat des condamnés, qui n'avait pas attendu ces révélations pour indiquer qu'il interjetterait appel de la décision des juges du fond, dispose désormais d'arguments robustes pour se représenter devant une juridiction. Si les objections soulevées par le défenseur étaient entendues, la Cour pourrait prononcer l'annulation du premier procès et ordonner le réexamen de toute l'affaire. (...)

(23/04/2009 16:42:05)

Grenelle des antennes : la transparence des débats clamée par l'Etat ne convainc pas les associations

Il y avait foule, ce midi, au ministère de la Santé, pour la présentation de la table ronde « Radiofréquences, santé et environnement », renommée officieusement Grenelle des antennes. Soucieux de montrer son implication, le gouvernement y était représenté par trois de ses membres : Roselyne Bachelot, Nathalie Kosciusko-Morizet et Chantal Jouanno, respectivement ministre de la Santé, secrétaire d'Etat à l'Economie numérique et secrétaire d'Etat à l'Ecologie. Si le but de l'événement est louable - établir le degré de nocivité des ondes radio, concilier l'usage de masse des technologies exploitant ces ondes et l'absence de risque sanitaire - les fruits de cette première table ronde sont plutôt maigres, en dépit de la satisfaction affichée par les trois ministres. Aucune mesure concrète n'a en effet émergé de cette rencontre mélangeant élus, organismes publics, industriels et associations, sinon la promesse de trois ateliers organisés au cours du mois de mai, censés faire le tour des nombreuses questions relatives aux radiofréquences, et suivis par une réunion de conclusion le 25 mai. Certes, si le besoin s'en faisait sentir, les trois représentantes du gouvernement assurent que d'autres rencontres complèteront cet arsenal, comme l'auraient d'ores et déjà réclamé plusieurs participants à la table ronde d'aujourd'hui. « L'Etat prendra ses responsabilités » C'est d'ailleurs aux participants de ces réunions qu'il reviendra d'avancer des propositions : « C'est aux acteurs de nous dire les niveaux d'équipement ou de sécurité qu'ils souhaitent », a ainsi indiqué Chantal Jouanno. En face, « l'Etat prendra ses responsabilités », à l'issue d'un « débat transparent » mené dans un « esprit d'ouverture ». Officiellement donc, les pouvoirs publics partent du postulat « qu'aucune certitude ne doit être considérée comme définitivement acquise », comme l'a rappelé Roselyne Bachelot. Néanmoins, la lettre de mission adressée à cette dernière par le Premier ministre semble indiquer que l'accent doit porter davantage sur les risques - supposés ou réels - induits par les téléphones mobiles que ceux nés des antennes-relais. « L'hypothèse d'un risque pour la santé pour les populations vivant à proximité des antennes-relais de téléphonie mobile ne peut être retenue », écrit François Fillon. Le message paraît avoir été correctement reçu par la ministre de la Santé, qui a multiplié les rappels à des mesures de bon sens concernant le bon usage des mobiles : pas d'utilisation par les jeunes enfants, pas de conversation dans un train, ni dans une voiture, même en tant que passager. Si Chantal Jouanno s'est aventurée à évoquer un éventuel moratoire sur l'implantation d'antennes-relais en attendant la remise du prochain rapport de l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire, de l'environnement et du travail) en septembre, elle a rapidement souligné que cette proposition était celle des associations et qu'une telle décision devait relever d'une concertation interministérielle. « Un discours de la méthode », selon les associations [[page]] Sur les trottoirs bordant le ministère, les représentants de quelques associations montraient un visage moins souriant que le triumvirat ministériel. « On s'est retrouvé avec trois ministres pour parler de la forme du débat. On en est resté aux balbutiements », a ainsi déploré Stephen Kerckhove, le délégué général d'Agir pour l'environnement. La perspective de répondre aux innombrables problèmes soulevés par les ondes radio en seulement trois réunions le laisse dubitatif : « On mélange vitesse et précipitation. L'aboutissement des travaux dès le mois de mai est irréaliste : on en est encore au discours de la méthode. Les associations ont demandé un abaissement du seuil [d'exposition des ondes] à 0,6 v/m mais ça s'est perdu dans les limbes. On parle et on nous répond sur la méthode. » Même scepticisme en ce qui concerne la nature des participants à la table ronde : « Les médecins, les assureurs, les experts étaient absents, on espère qu'ils seront associés à l'avenir. » Nathalie Kosciusko-Morizet se montre pragmatique sur cette question en affirmant que « toutes les associations spécialisées ont été invitées [et que] toutes celles qui ne l'ont pas été le sont sans problème ». Pour Janine Le Calvez, la présidente de l'association Priartem (Pour une réglementation des antennes-relais de téléphonie mobile), le débat ne démarre « pas sur les bases qu'on aurait souhaitées. Nous avons fait preuve d'esprit d'ouverture, je ne suis pas sûre que ce soit le cas de l'Afom (Association française des opérateurs mobiles), qui veut que la ministre de la Santé clame que les normes actuelles sont les bonnes. » Qu'il s'agisse d'Agir pour l'environnement ou de Priartem, les opérateurs sont clairement désignés comme les principaux obstacles à toute évolution de la réglementation. « Ils répètent toujours la même chose, renchérit Stephen Kerckhove : on veut bien discuter si on ne change pas les choses ». Et Janine Le Calvez de dénoncer le contenu du CD Rom distribué aux participants de la table ronde : « Parmi les décrets et autres textes censés être officiels, on trouvait plusieurs documents de l'Afom et rien qui n'émanait des associations. » Surtout, la présidente de Priartem s'emporte contre les « positions clairement orientées » des ministres, qui tendent à minimiser a priori les risques induits par les antennes-relais pour se concentrer sur les dangers des téléphones. Une erreur à corriger rapidement, au risque de voir Priartem se retirer des débats. (...)

(22/04/2009 17:23:26)

L'Unesco ouvre les portes de la Bibliothèque numérique mondiale

Pensée par la bibliothèque du Congrès américain (Library of Congress) et réalisée par l'Unesco avec une trentaine de partenaires, la bibliothèque numérique mondiale a ouvert ses portes sur le Web. Les débuts sont timides puisque seuls 1200 documents, sous forme de textes, photos et vidéos, sont accessibles, gratuitement, sur le site de la BNM. Des trésors accompagnés d'informations annexes que l'organisation des Nations unies pour l'Education et la Culture met à disposition du plus grand nombre d'internautes (sept langues supportés). La BNM aura connu un lancement moins chaotique qu'Europeana, la bibliothèque numérique européenne. Techniquement, le site fait belle impression. Dès la page d'accueil, une frise chronologique interactive permet de filtrer les documents répartis par continent. Chaque consultation d'objet s'accompagne de nombreux liens vers des rubriques connexes. Si la visualisation de vidéos est assez classique, la navigation dans les photos s'avère ludique et interactive - et ressemble à la technologie Photosynth de Microsoft. La bibliothèque numérique mondiale espère réunir, d'ici à la fin de l'année, les oeuvres d'une soixantaine de pays. (...)

(22/04/2009 17:05:37)

Les investissements IT en France ne reprendront pas avant 2011

Au mois d'août 2008, IDC France prévoyait 1,5% de croissance des budgets informatiques des entreprises françaises pour 2009. Un chiffre révisé au mois de novembre suivant. En plein déclenchement de la crise, la prévision tombait de 1,5 à 0,2% de croissance. Cette fois, le cabinet annonce -0,05%. La tendance est passée dans le rouge. « Plus de 50% des entreprises interrogées ne voient pas de sortie de crise avant fin 2010, nous explique Stéphane Krawczyk, consultant senior auteur de l'étude. Jusqu'alors on espérait que cette échéance serait plus rapprochée ». Elément fort de l'étude, l'informatique est le deuxième poste de dépense affecté dans les entreprises. Quand on sabre dans les budgets, à 50% c'est dans les frais généraux, mais derrière, dans 35% des cas, la hache tombe sur l'informatique. A égalité avec les transports et les déplacements. Manifestement, certains budgets informatiques sont faciles à remettre en cause, essentiellement les renouvellements de matériels. Mais ce n'est qu'une solution à court terme, rapidement les parcs à renouveler devront l'être sous peine de toucher au système d'information lui-même. Une hypothèse à vérifier dans les prochains baromètres. Actuellement, les entreprises ont deux armes principales pour réduire leurs budgets informatiques : repousser des projets ou des renouvellements de contrats ou de parcs, ou bien entamer la renégociation à la baisse des contrats. L'étude montre également une répartition des entreprises en trois catégories d'inégale importance. 45% des entreprises déclarent ne pas modifier leurs budgets informatiques 2009 par rapport à ceux de 2008. 35% envisagent une baisse comprise entre 5 et 10% (39% de ces 35% prévoyant une baisse de plus de 10% de leurs budgets). 22% conservent un relatif optimisme et envisagent des budgets en hausse (39% de ces 22% envisagent même une croissance de plus de 10%). Les projets d'investissements phares de 2009 seraient : les applications métiers, les logiciels de sécurité, la refonte des architectures télécoms. Les plus touchées sont également les applications métiers et les architectures télécoms, mais aussi la BI et les applications collaboratives. Comment les fournisseurs vont-ils recevoir ces chiffres ? On peut noter qu'au 1er trimestre, tous se sont efforcés de souligner que les reports de budgets, fréquents, ne signifiaient pas des annulations. La tendance montrée par IDC pourrait les inciter à relativiser leur optimisme. Chaque trimestre, le baromètre d'IDC France permettra en tout cas de mesurer le moral des DSI et de donner une idée de celui de leurs prestataires. (*) C'est le « baromètre entreprise France », basé sur l'interview de 400 entreprises, réalisée pour cette édition en février et mars. Des entreprises de trois tailles : 100 à 200 salariés, 200 à 500, 500 et +. (...)

(22/04/2009 15:30:34)

Nouveau coup de semonce européen contre la riposte graduée

L'amendement 138 - voté par les députés européens avant que d'être retiré par le Conseil de l'UE, alors sous présidence française - revient sur le devant de la scène et pourrait empoisonner la riposte graduée voulue par Paris. Hier, la commission Itre du Parlement européen (Industrie, recherche et énergie) a ainsi adopté un amendement, numéroté 46, dans le cadre du pré-examen du Paquet Télécom, une vaste batterie de mesures destinées à réguler le secteur des télécommunications en Europe. En réalité, l'amendement 46 reprend les dispositions de son prédécesseur, le fameux 138. Celui-ci dispose qu'« aucune restriction aux droits et libertés fondamentales des utilisateurs finaux ne doit être prise sans décision préalable de l'autorité judiciaire ». En ligne de mire : l'Hadopi. La haute autorité sera en effet chargée de suspendre la connexion à Internet des citoyens téléchargeurs sans en référer à une autorité judiciaire. En clair, le projet de loi français dote la justice administrative de prérogatives que les députés européens entendent voir réservées à la justice judiciaire. Le vote d'hier ne permet cependant pas de préjuger de l'avenir de la riposte graduée. Pour que l'amendement 46 revête une portée juridique et contraignante, il faudra auparavant qu'il soit voté, dans le cadre du Paquet Télécom, par le Parlement et le Conseil. La séance, programmée le 5 mai, s'annonce comme une gageure : si les députés sont majoritairement favorables à l'amendement, le Conseil, au sein duquel la France est influente, y reste opposé. La solution pourrait alors passer par un compromis entre les deux institutions. Pour cela, les eurodéputés ont mandaté Catherine Trautman, qui mène donc des négociations avec les représentants des 27 depuis plusieurs semaines. L'ancienne ministre française de la Culture a d'ores et déjà indiqué qu'elle ne cèderait pas aux pressions du Conseil et qu'elle défendrait bec et ongles la position du Parlement. Si c'était le cas, et si le Conseil se montrait lui aussi inflexible, aucun compromis ne serait trouvé : une procédure de conciliation serait alors mise en place à l'issue de la session plénière du 5 mai - qui aura inévitablement abouti à un échec -, qui bloquera l'adoption de l'ensemble du Paquet Télécom. D'autant que cette procédure pourrait n'intervenir qu'après la tenue des prochaines élections européennes et la prise de fonction des nouveaux députés. Soit, au mieux, en juillet, voire au début de l'automne. En attendant, toute l'Europe des télécoms se retrouverait bloquée, suspendue à des réformes pendantes. (...)

(21/04/2009 17:33:50)

Barack Obama nomme Aneesh Chopra CTO du gouvernement américain

Barack Obama a annoncé samedi dernier la nomination de Paul Aneesh Chopra au poste de responsable des technologies (CTO) de son gouvernement. « Le rôle d'Aneesh Chopra [et de son équipe] sera de mettre l'innovation technologique au service des priorités définies par le gouvernement américain, comme la santé, l'emploi, les méthodes d'enseignement ou encore la sécurité du pays », a déclaré Barack Obama dans une intervention diffusée à la radio et sur le blog de la Maison Blanche. Cette annonce a été saluée par les sociétés de capital-risque ainsi que par de grands groupes IT comme Google, qui ont qualifié cette nomination d' « étape importante pour propulser le système d'information du gouvernement [américain] dans le 21e siècle. » Aneesh Chopra, 36 ans et d'origine indienne, occupait le poste de CTO du district de Virginie depuis 2003. Il travaillera en tandem avec Vivek Kundra, premier CIO du gouvernement américain, recruté en mars dernier, ainsi qu'avec Jeffrey Zients, récemment nommé responsable de l'innovation et de la politique d'investissement de l'Etat. Le pôle Technologies de l'information américain bénéficiera d'une enveloppe de 70 Md$ par an. « Nous veillerons à ce que chaque citoyen sache comment nous dépensons cet argent », a tenu à préciser Barack Obama. Le président a également réitéré sa promesse d'examiner le budget fédéral point par point afin de faire la chasse aux projets inutiles et gaspilleurs d'énergie. « Dans cet effort, il n'y aura pas de vache sacrée », a-t-il déclaré. Le choix d'Aneesh Chopra est une surprise. Depuis quelques semaines les spéculations allaient bon train autour du candidat que Barack Obama pouvait sélectionner. Des noms comme Bill Gates, Eric Schmidt (PDG de Google), Jeff Bezos (fondateur d'Amazon) ou encore Julius Genachowski avaient circulé. Ce dernier a finalement pris la tête de la FCC (Federal communication commission). (...)

(20/04/2009 18:01:13)

Les fondateurs de The Pirate Bay condamnés, et après ?

La condamnation des quatre confondateurs de The Pirate Bay a été saluée comme une victoire par l'ensemble des ayants droit engagés dans la lutte antipiratage. Au-delà du symbole, elle ne changera pourtant pas grand-chose à l'échange de fichiers illégaux sur le Web. Tout d'abord, parce que trois jours après la condamnation, le site est toujours bien actif. Les serveurs ont déjà été en partie déplacés aux Pays-Bas, donc hors d'atteinte de la justice suédoise. Il faudrait une décision de la Cour européenne de justice pour obtenir leur fermeture, et d'ici là, rien n'empêche de les transporter à l'autre bout de la planète. De plus, les quatre condamnés ont déjà annoncé qu'ils n'ont pas les moyens de payer les dommages et intérêts de plus de 31 millions de couronnes suédoises (soit environ 2,80 millions d'euros) qui leur sont demandés, et comptent bien au contraire interjeter appel. D'autre part, comme la fin de Napster n'a pas signifié la fin du téléchargement de musique en ligne, la fin éventuelle de The Pirate Bay ne marquera pas la fin de l'échange de fichiers en peer-to-peer. D'autres sites moins connus, comme isoHunt ou Demonoid, prendront juste le relais. Pour Ben Edelman, professeur à l'Harvard Business Course et spécialiste de la régulation sur Internet, les moteurs de recherche traditionnels - tels Google, Live Search ou Yahoo - pourraient aussi les remplacer : il suffit d'ajouter « torrent » au nom du produit (film, musique, logiciel) recherché pour obtenir toutes les sources que l'on souhaite. À moins que d'ici là, le streaming, plus discret, et la possibilité de télécharger les vidéos en cours de lecture n'aient mis définitivement le vieux système du peer-to-peer aux oubliettes. Mentionnons enfin l'augmentation des offres de téléchargement sur des réseaux privés virtuels (tels que iPredator, lancé par... The Pirate Bay), le recours à la cryptographie rendant caducs les dispositifs prévus par la loi Création et Internet, dans la mesure où les FAI ne pourront identifier la nature des paquets de données transitant sur leurs réseaux. (...)

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