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Société

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(20/04/2009 16:50:36)
La télédéclaration de l'impôt sur le revenu simplifiée à l'extrême
Cette année, la déclaration en ligne de l'impôt sur le revenu se simplifie à l'extrême. L'administration fiscale présente deux améliorations en ce sens. Elle propose d'abord une procédure rapide ("en 3 clics") pour les contribuables qui se contentent de valider les éléments déjà portés à sa connaissance. Cette annonce, qui concernerait 31 millions de foyers, est le corollaire de l'intégration dans les déclarations préremplies des revenus de capitaux mobiliers. L'autre changement, c'est la possibilité de déclarer ses revenus sans avoir l'obligation d'utiliser un certificat électronique. Bercy assure que la sécurisation au moyen de trois identifiants apporte toutes les garanties. Toutefois, il est toujours possible de procéder à sa déclaration en la sécurisant avec son certificat, lequel est toujours requis pour pouvoir consulter son compte fiscal en ligne. Le ministère espère que ces procédures d'identification allégées vont inciter d'autres foyers à adopter la télédéclaration. Pour celle des revenus 2007, le nombre de télédéclarants avait frôlé les 7,4 millions, soit 21% des contribuables concernés. Une proportion quasi identique à l'année précédente après une hausse de 30% par rapport à 2006. En novembre dernier, le ministère du Budget a reconnu que le coût du projet Copernic (automatisation des recettes, dont fait partie la télédéclaration pour l'impôt sur le revenu) était passé de 900 M€ à 1,8 Md€. (...)
(17/04/2009 15:13:55)EDF/Greenpeace : le scandale d'espionnage fait tache d'huile
« Comment peut-on faire confiance à une entreprise publique qui consacre une partie de ses ressources à faire espionner ses détracteurs par des barbouzes ? » La question, posée par Pascal Husting, le président de Greenpeace, met en lumière l'embarrassante situation dans laquelle se trouve EDF depuis les révélations des opérations d'espionnage qui auraient été mises en place contre l'association écologiste. L'affaire serait même plus grave que ne le laissaient supposer les premiers éléments. Selon les informations relayées par nos confrères de Mediapart, la surveillance de Greenpeace aurait débuté dès 2004, et non deux ans plus tard. EDF aurait, par l'intermédiaire de deux responsables de sa sécurité, Pascal Durieux et Pierre François, mandaté la société Kargus Consultants pour des missions « d'appui opérationnel à la veille stratégique sur les modes d'action des organisations écologistes ». L'entreprise sous-traitante, spécialisée dans la protection de l'information et la sécurité industrielle, se serait alors tournée vers un informaticien, Alain Quiros, qui aurait piraté l'ordinateur du responsable des campagnes de Greenpeace. Le président d'EDF mis en cause Les informations recueillies par Mediapart, qui a pu consulter le dossier d'instruction, montrent que la sombre besogne de Kargus Consultants ne se serait pas arrêtée là. Il est en effet question de surveillance rapprochée de membres de Greenpeace, voire de l'infiltration de l'association par des agents de Kargus. Et ces barbouzeries ne s'arrêteraient pas aux frontières françaises, puisqu'elles pourraient également concerner les activités du groupement écologiste au Royaume-Uni, en Belgique et en Espagne. Si ces actes d'espionnage ont été réalisés par Kargus Consultants, il ne fait guère de doute, selon Greenpeace, qu'EDF en ait été tenu régulièrement informé : « Il apparaît qu'EDF était bien au courant, voire prescriptrice des opérations illégales de pénétration informatique », note Greenpeace. Le fournisseur d'électricité a beau avoir mis à pied les deux responsables de sa sécurité et clamé son rejet de « toute méthode visant à obtenir des informations de manière illicite », il n'en reste pas moins dans le collimateur de Greenpeace qui entend le voir mis en examen en tant que personne morale. L'association veut même aller plus loin et demande à Jean-Louis Borloo, à la tête du Meeddat*, « de suspendre de ses fonction le président d'EDF [et] de mettre en place une commission démocratique indépendante d'évaluation de l'industrie nucléaire en France. » Une décision qui serait insuffisante, aux yeux de Noël Mamère : l'élu réclame « une mise en examen du président d'EDF puisque c'est lui le patron de cette entreprise qui s'est livrée à des opérations de barbouzes ». Contacté par la rédaction du MondeInformatique.fr, EDF s'est refusé à commenter ce dossier, arguant de ce que « l'instruction judiciaire est en cours ». *Meeddat : ministère de l'Ecologie, l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire (...)
(16/04/2009 13:45:19)Microsoft injecte 1 Md$ de plus dans sa R&D
Lors d'une conférence sur la sécurité publique, Kevin Turner, COO (Chief operating officer) de Microsoft, a annoncé que la société avait l'intention de doter son budget R&D d'un milliard de dollars supplémentaires, soit une augmentation de 12,3 % par rapport à 2008 pour atteindre 9,1 Md$ au total. « Il s'agit d'une démarche audacieuse, peu appréciée par les analystes financiers et le marché [en période de récession économique] » a indiqué Kevin Turner avant de préciser que Microsoft « n'était pas dirigé par des analystes » et qu'il préférait préparer son avenir « sur le long terme ». Microsoft compte évidemment investir cette somme dans des secteurs porteurs comme le cloud ou le SaaS, mais pas seulement. Kevin Turner s'adressait cette fois à un parterre de policiers, de pompiers et autres responsables de la sécurité publique à qui il a promis que Microsoft se penchait sérieusement sur les problèmes de cybercriminalité et de catastrophes naturelles. Selon lui, la mauvaise santé de l'économie mondiale est liée à toutes sortes de criminalités, y compris sur Internet. Microsoft compte développer une architecture de sécurité, basée sur des outils de collaboration comme Sharepoint et Groove, ainsi que sur Virtual Earth ou encore Unified Communications, qu'il proposera à toutes les organisations s'occupant de la sécurité publique. L'éditeur de Redmond compte également mettre à la disposition d'Interpol, l'organisation internationale de police criminelle (regroupant 187 pays), sa technologie Cofee (Computer online forensic evidence extractor), une clé USB préchargée avec des logiciels permettant aux services de police de récupérer des données stockées sur des ordinateurs (tels qu'un historique de navigation) dans le cadre d'enquêtes. Cet investissement est également une manière pour Microsoft de compenser les 5 000 suppressions de postes prévues en 2009. Le développement de sa R&D va en effet permettre à l'éditeur de créer 3 000 emplois. (...)
(16/04/2009 12:42:46)Hadopi : le réexamen de la loi débutera le 29 avril
Pour son deuxième examen par les députés, le projet de loi Création et Internet ne passera finalement pas avant la proposition de loi portant sur la prévention de l'inceste. Réunie hier, la Conférence des présidents de groupe et de commission a adopté l'ordre du jour modifié de la chambre basse : la loi dite Hadopi sera discutée le 29 avril, et non la veille comme l'avait suggéré Jean-François Copé, le patron du groupe UMP à l'Assemblée. Cette deuxième lecture, qui échoit aux parlementaires après le rejet inattendu du texte élaboré par la Commission mixte paritaire, a toutes les chances de compter de nombreux députés présents dans l'hémicycle. Elle débutera en effet un mercredi, juste après la séance télévisée de questions au gouvernement, un événement hebdomadaire synonyme d'assiduité. Elle se poursuivra le 4 mai et, si les débats durent, le lendemain. Le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer, aurait souhaité reprogrammer l'examen du projet de loi de plusieurs semaines pour entourer le texte d'un temps de réflexion supplémentaire. Un voeu partagé par plusieurs députés de l'opposition, mais pas par les ténors de la majorité. Jean-François Copé aurait ainsi porté la parole de l'Elysée lors de la Conférence des présidents pour que la loi soit reprogrammée au plus tôt. N'en déplaise au président de l'Assemblée qui a mis en garde contre trop de précipitation, « jamais très bonne sur le plan politique et sur la qualité du travail ». (...)
(15/04/2009 17:23:46)Le gouvernement lance une consultation par Internet sur le développement durable
« A vos claviers ! » C'est ainsi que le Meeddat invite l'ensemble des internautes qui le souhaitent à donner leur point de vue sur la stratégie nationale du développement durable pour la période 2009-2012. Le ministère de l'Ecologie, de l'environnement, du développement durable et de l'aménagement du territoire a commencé par organiser une consultation des représentants des élus nationaux et locaux, des employeurs, des salariés et des associations sur le sujet. Le questionnaire en ligne a pour but d'élargir cette enquête à l'ensemble de la société. L'Etat s'approprie ici Internet à la fois pour informer les citoyens sur le développement durable mais aussi pour les solliciter sur certains projets idoines. On est cependant encore très loin du Web 2.0. Outre une interface pour le moins datée, l'ergonomie du questionnaire laisse quelque peu à désirer. A priori, pour participer, il suffit de cliquer sur « Participez à la consultation ». Mais, si l'on souhaite répondre uniquement au 5e défi « Santé publique, prévention et gestion des risques », par exemple, il faut d'abord répondre « non » quatre fois de suite à la question « souhaitez-vous répondre au défi n°x ? » avant de trouver le formulaire souhaité. Mais l'intention est louable et les difficultés pas si difficiles à surmonter. Neuf défis à relever Le questionnaire complet compte 48 points et couvre les neuf « défis-clés » du ministère, issus de la Stratégie européenne de développement durable (SEDD) (Changement climatique et énergie propre ; transports et mobilité durables ; consommation et production durables ; conservation et gestion durable de la biodiversité et des ressources naturelles ; santé publique, prévention et gestion des risques ; insertion sociale, démographie et immigration ; défis internationaux en matière de développement durable et pauvreté dans le monde ; société de la connaissance (éducation-recherche) ; gouvernance et territoires). Les neuf défis dont il est question sont des sujets denses et complexes. Pour se lancer dans le questionnaire, plutôt pointu, mieux vaut connaître suffisamment bien les sujets énoncés ou consulter la documentation du Meeddat. Pour les novices, le ministère propose en effet de télécharger, pour chacun des défis, un document PDF (un site ou des documents hypertextes auraient néanmoins été les bienvenus). La stratégie nationale du développement durable dans son ensemble fait quant à elle l'objet d'un texte de 45 pages également à disposition. Cette démarche a pour objectif de récolter l'avis des citoyens sur la stratégie de développement durable française. Alors, même si la procédure est un peu vieillotte et pas toujours évidente, et si rien ne dit comment ces informations seront exploitées par la suite... à vos claviers ! (...)
(14/04/2009 16:21:00)Hadopi : la majorité trime pour relancer le texte
Après le rejet du projet de loi Création et Internet par les députés, le 9 avril, la majorité présidentielle peine à relancer le texte. Les signes d'affolement abondent en effet sur l'aile droite de l'échiquier politique. Depuis les députés, coupables d'absentéisme lors du vote et dénonçant, pour mieux se dédouaner la fourberie des élus socialistes, jusqu'aux hautes sphères de l'exécutif. Le chef de l'Etat aurait ainsi admonesté Jean-François Copé, le président du groupe UMP à l'Assemblée, et Roger Karoutchi, le secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement, pour l'amateurisme avec lequel il ont conduit ce dossier. Contrit, ce dernier n'a pas tardé à offrir sa démission à Nicolas Sarkozy, lui assurant dans les colonnes du monde qu'elle « lui était acquise ». Même son de cloche pour Christine Albanel, la ministre de la Culture et rédactrice du projet de loi, qui assure à nos confrères du Figaro : « je représenterai ce texte le 28 avril. Et si je ne devais pas le faire, évidemment je partirai. » Hadopi avant l'inceste Si la date du 28 avril semble acquise pour le réexamen de la loi qui passionne désormais la France entière, c'est sans compter sur le fait que l'ordre du jour de l'Assemblée nationale est déjà bouclé. Qu'à cela ne tienne, répond en substance Roger Karoutchi, « Jean-François Copé a proposé de renoncer au texte sur l'inceste qui était prévu dans la semaine d'initiative parlementaire. On pourrait donc y inscrire le texte Internet pour une nouvelle lecture. » Chacun appréciera la hiérarchie des priorités de l'UMP. Soucieux de désamorcer une éventuelle nouvelle polémique, le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer se veut plus nuancé et, surtout, respectueux des règles de fonctionnement de la chambre basse. Le titulaire du perchoir indique ainsi qu'il a convoqué la Conférence des présidents, qui réunit les patrons des groupes parlementaires et des commissions, le 15 avril. L'objectif étant, selon Bernard Accoyer, de dissiper la « confusion [qui] règne sur l'organisation des travaux parlementaires dont la reprise est fixée au mardi 28 avril ». C'est cette Conférence, et non le seul Jean-François Copé, qui pourra modifier l'ordre du jour déjà établi et, si cela devait être le cas, il faudra encore que les députés valident le nouveau calendrier lors de leur rentré post-pascale. (...)
(10/04/2009 12:57:22)Hadopi : la majorité veut relancer la loi dès le 28 avril
Après le camouflet infligé hier par les députés au projet de loi dit Création et Internet, la majorité présidentielle tente de relancer le texte tout en faisant bonne figure.
Cela implique, pour commencer, de désigner les coupables de ce fiasco. Comme nous l'indiquait hier Jean Dionis du Séjour, député du Nouveau Centre qui s'est opposé au projet de loi, « pendant deux ou trois jours les gens vont trépigner et chercher des boucs-émissaires ». Les premiers fautifs désignés par la droite ont immédiatement été les députés de gauche, accusés d'avoir enfreint les bonnes pratiques parlementaires en se cachant dans les couloirs de l'Assemblée pour pénétrer au dernier moment dans l'hémicycle et s'assurer ainsi d'être plus nombreux que les élus de la majorité. Mais des responsables sont également recherchés à droite.
En première ligne, puisque placé à la tête des députés UMP, Jean-François Copé a dû faire son mea culpa et reconnaître une part de culpabilité dans l'absentéisme des élus de son groupe. Interrogé ce matin sur Europe 1, le député a confié son « sentiment de regret de s'être fait avoir », tout en soulignant : « J'ai pour habitude d'assumer et pas de me cacher derrière mon petit doigt. » Une réunion sera rapidement organisée entre les membres du bureau du groupe UMP pour qu'une telle déconfiture ne se reproduise pas lorsque le texte sera représenté. Le réexamen devrait, selon Jean-François Copé, être programmé le 28 avril. Les députés procèderont donc à une nouvelle lecture du texte tel qu'il se présentait avant son passage devant la commission mixte paritaire, puis ce sera aux sénateurs d'en faire de même.
Du côté de l'Elysée, la communication officielle sur le sujet est réduite à son minimum. Jean-François Copé assure n'avoir pas parlé au chef de l'Etat et seul un communiqué du Château donne le ton présidentiel : « Cette loi résulte d'un accord conclu entre les artistes, les producteurs et les entreprises de télécommunication. Nicolas Sarkozy n'entend pas y renoncer quelles que soient les manoeuvres dérisoires qui n'ont comme seul effet que de nuire à la diversité de la création. » Des propos qui satisferont certainement la Sacem, qui se dit « consternée » par le rejet du texte et réclame « des gestes clairs et des décisions rapides ». (...)
Google insère des liens commerciaux sous les vidéos de Youtube
Google a annoncé aujourd'hui qu'il allait greffer sous les vidéos diffusées sur YouTube un outil permettant de trouver et d'acheter des produits (CD, DVD...) en rapport avec le contenu visionné sur le site. Cette fonctionnalité, baptisée Click-to-Pay, existe déjà aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Elle est désormais disponible dans huit pays de plus, dont la France. Click-to-buy se présente sous la forme d'un lien placé sous les clips musicaux et qui redirige l'internaute vers des sites de téléchargement légal (comme iTunes) ou des boutiques en ligne. Comme à son habitude, Google ne manque pas de souligner que cette évolution a pour but de faciliter la vie des internautes. Il s'appuie sur une étude réalisée par Ipsos MediaCT auprès de 1 500 Britanniques âgés de plus de 18 ans en mars dernier. D'après cette étude, une personne sur deux achèterait un titre en ligne après avoir visionné un clip de l'artiste sur YouTube. Il y a un mois, Google a lancé sur YouTube un outil de publicité comportementale (en version bêta) afin de personnaliser les messages publicitaires en fonction des sites visités par l'internaute. Pour le géant de Mountain View, Click-to-pay est en réalité une manière supplémentaire de placer des liens publicitaires sur les pages de Youtube. Sur son blog, Google annonce que trois grands labels de musique sont partenaires de ce nouveau service, sans toutefois préciser lesquels ni de quelle manière les gains générés par Click-to-pay seront répartis. (...)
(09/04/2009 12:54:19)La Société Générale lance un programme green IT pour l'ensemble du groupe
Du côté des fournisseurs informatiques, réelles ou opportunistes, les annonces green IT sont pléthore. Mais du côté des entreprises utilisatrices, au moins en France, elles restent rares. La Société Générale vient pourtant d'officialiser et de détailler un programme green IT destiné à l'ensemble de son groupe. Pris individuellement, les projets en cours ou à venir ne sont pas forcément tous originaux. Mais l'ensemble fait partie d'une stratégie globale menée conjointement par la direction du développement durable et la DSI. En 2007, la Société Générale a décidé qu'elle atteindrait la neutralité carbone en 2012, en utilisant la compensation carbone mais aussi en réduisant son empreinte. Elle a déjà diminué ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 4,5% pour atteindre 294 000 tonnes aujourd'hui. « Pour y arriver, nous mettons en place des plans de réduction des émissions de GES ainsi que des actions par pôle d'activité, explique Emmanuel Martinez, directeur environnement groupe, mais aussi des initiatives transversales qui couvrent l'ensemble du groupe. » Parmi celles-ci, l'informatique, au coeur du métier de tous les groupes financiers, s'est imposée comme une évidence. Sur les quelque 600 GWh (600 millions de kWh) que consomme la Société Générale chaque année, près de la moitié provient de l'informatique. Et elle est à l'origine de près d'un quart des émissions de CO2. Arrêter de séparer l'environnemental de l'économique Dans le courant de l'été 2008, l'entreprise a demandé à Accenture de conduire une étude en utilisant son « green maturity model », une analyse détaillée de l'informatique à l'aune du développement durable. Cet audit s'organise autour des cinq thématiques que sont les habitudes des utilisateurs, l'équipement des bureaux, l'infrastructure (bureaux et datacenters), les achats et la citoyenneté de l'entreprise. A la fin de l'été dernier, le cabinet de conseil a livré trois types de recommandations : l'optimisation des datacenters, la réduction de l'impact de la bureautique et la collaboration à distance. Objectif : s'attaquer à la consommation et aux émissions de GES de l'IT, mais aussi générer des gains financiers, notamment sur la facture d'électricité du groupe et les frais de transport. Sur la justification économique des projets green IT, Emmanuel Martinez est d'ailleurs très clair : « Parce qu'ils ont une approche morale de l'environnement, beaucoup de gens s'interdisent de parler de l'économie. Mais il faut penser les deux. On ne peut faire que des projets rentables. Mais cela peut aussi vouloir dire des projets plus coûteux, avec de bons ROI. Et de toutes façons, nous allons non seulement devoir payer la consommation électrique, mais aussi les émissions de CO2, donc il faut s'engager dans ces démarches, même si cela coûte. » Un comité de pilotage au plus haut niveau [[page]]« Nous essayons de consolider les actions en cours et de les faire porter par un comité de pilotage de haut niveau, avec des managers pour porter le message, et éventuellement augmenter les objectifs », continue Emmanuel Martinez. Le DSI, le directeur du développement durable, le directeur environnement groupe, des membres du comité de direction, devraient en faire partie. Y seraient aussi intégrées des responsables dans les différents pôles : immobilier, achats, etc. Au départ, le programme est une démarche commune de la DSI et du développement durable. « La direction des systèmes d'information a davantage la main car elle connaît la technique, et le DSI connaît les différents DSI de l'entreprise. Nous, au développement durable, nous sommes là pour leur donner les impulsions, les aider avec nos compétences sur l'environnement. Mais c'est ensemble que nous avons informé le comité de suivi de la neutralité carbone, de notre programme green IT. Nous travaillons en binôme.» Les déplacements professionnels et la consommation de papier sur la sellette Le programme green IT de la Société Générale aborde les deux facettes de la question. Il s'attelle à alléger le poids des TIC sur l'environnement, mais compte aussi les utiliser comme levier pour diminuer l'empreinte carbone de l'entreprise. « Le 2e impact sur les émissions de GES de la société, ce sont les déplacements professionnels et le 3e, c'est le papier. Or l'IT est présente dans les deux, rappelle ainsi Emmanuel Martinez. Il s'agit de dématérialiser pour consommer moins de papier. Et pour jouer sur les déplacements, il s'agit de choisir plutôt le train sur des courtes distances, mais pour les moyennes ou longues distances, d'opter pour la visioconférence ou la téléprésence. » En France le papier recyclé représente un tiers de la consommation. Et, entre 2007 et 2008, l'ensemble du groupe est passé de 15,2% à 21,4%. Et l'entreprise a lancé un appel d'offres dans douze pays dont l'Hexagone pour encourager l'approvisionnement en papier de ce type, ou au moins en papier avec des écolabels relatifs à la gestion durable des forêts et à la fabrication. Des bonnes pratiques et des matériels idoines encouragent aussi la diminution de la quantité utilisée. Et en France, un reporting trimestriel de la consommation sert d'outil de pilotage sur ce sujet. Un questionnaire développement durable dans les appels d'offres IT Le papier n'est pas le seul à faire l'objet de critères environnementaux dans les appels d'offres. L'ensemble des fournisseurs IT sont soumis à un questionnaire développement durable. L'écoconception, la proportion de matériel recyclable, la consommation énergétique font partie de la liste de critères étudiés. Mais « nous venons d'ajouter des questions sur les transports et la prise en compte des émissions de CO2 », précise Emmanuel Martinez. Toujours pour se doter de TIC moins polluantes, la Société Générale a mis en place une politique DEEE (Déchets d'équipements électriques et électroniques) pour le groupe. Classique ? A l'échelle d'une multinationale, pas tant que ça. En France, l'entreprise a confié la mission à ACVO, entreprise dite « adaptée », qui emploie des personnes handicapées et malades mentales. L'effort est donc à la fois environnemental et social. Mais la Société Générale s'est aussi attachée à responsabiliser les DSI de ses filiales dans des pays où la filière du recyclage est inexistante ou peu fiable. Elle a réalisé des guides de bonnes pratiques et mis en place des procédures strictes de reporting. Greenpeace avait mis en exergue les dégâts sanitaires autant qu'environnementaux que pouvait engendrer l'absence de filière, en particulier en Afrique. Quand les matériels sont donnés à des associations par exemple, les DSI sont chargés de vérifier le bon fonctionnement de celles-ci tout au long de la chaîne. Des outils pour les bâtiments intelligents [[page]] Les bâtiments intelligents font aussi partie du programme et constituent un exemple de l'utilisation des TIC au service du développement durable. L'entreprise va lancer une étude pour trouver un outil d'automatisation du reporting des consommations de fluides et d'énergie. Dans ce cadre, l'utilisation de capteurs et de compteurs intelligents permet à la fois de mesurer et d'adapter ces consommations. L'outil facilitera le pilotage technique des bâtiments et adaptera leur gestion en fonction de l'évolution des besoins. Un autre outil ainsi qu'un référentiel sont à l'étude pour réaliser une auto-évaluation de la performance énergétique et environnementale du parc immobilier puis en déduire des objectifs et des actions idoines. « Nous avons créé il y a cinq ans un reporting environnemental et social qui est de plus en plus fiable. 700 employés dans le monde collectent les données sur la consommation, les déplacements, etc. Mais cela reste déclaratif, et pour affiner le rapport, nous devons l'enrichir avec de la mesure directe. » L'équipement des bâtiments pour les rendre 'intelligents' est une des réponses. (...)
(08/04/2009 17:35:33)Le patron de Google dispense la bonne parole aux médias traditionnels
Le PDG de Google a profité de la réunion de l'Association américaine des journaux qui se déroulait hier à San Diego pour prodiguer ses bons conseils aux patrons des sociétés de presse, rapporte le Wall Street Journal. « Essayez de comprendre ce que veulent vos lecteurs », a-t-il paternellement suggéré à l'assemblée. Une des pistes à explorer serait, selon lui, d'impliquer davantage le lecteur dans la vie des sites d'actualité et de s'inspirer de modèles comme ceux de Wikipedia (dont les internautes peuvent enrichir le contenu) ou de Twitter, le site de micro-blogging. Eric Schmidt les a également encouragés à optimiser leurs sites, qu'il juge « trop lents ». Google a tenu à préciser qu'il ne se positionnait pas en tant qu'ennemi de la presse traditionnelle, comme il l'avait déjà expliqué en mars 2008 via David Eun, vice-président des partenariats de contenu de la société. Lors de la 21e édition de la Bear Stearns Media Conference (qui réunit les grands noms des médias américains, chaque année à Palm Beach) il avait affirmé que Google « n'avait pas l'intention de se transformer en entreprise des médias. » Google « ténia technologique dans l'intestin du Web », selon le WSJ Coïncidence ou pas, la veille du discours rassurant d'Eric Schmidt l'Associated Press (qui regroupe plus de 1400 journaux) annonçait qu'elle allait poursuivre en justice les sites Internet qui publient sur leurs pages des informations sans autorisation préalable. Si Google News (qui publie les dépêches de quatre grandes agences depuis août 2007) n'est pas cité de manière explicite, l'insertion de publicités dans ses pages ne fait pas l'unanimité auprès des éditeurs de presse. Et pour cause : Google n'est pas partageur, il récolte la totalité des recettes engrangées par ce canal, arguant que ce procédé apporte des milliers de lecteurs supplémentaires à ses partenaires. Ce fonctionnement déplaît catégoriquement à des acteurs de la presse américaine comme Robert Thomson, rédacteur en chef du Wall Street Journal (poste qu'il occupait auparavant au Times), qui n'hésite pas à qualifier les sites comme Google de « parasites, de ténias technologiques placés dans l'intestin du Web. » Selon lui, les lecteurs ont été habitués à accéder gratuitement aux informations et des agrégateurs de contenu comme Google entretiennent et profitent de cette perception erronée. Il reproche également à Google d'effacer progressivement le lien qui unit le contenu à son créateur. Mais pour Google la mutation est en route : « que vous le vouliez ou non, vous serez obligés d'adopter une composante publicitaire plus importante ». (...)
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