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Technologies 'vertes'
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(13/03/2009 18:00:02)
Les PME adoptent le green IT pour réduire les coûts
Par souci de réduction de coûts bien plus que par souci écologique, les PME ont engagé différents types d'initiatives pour réduire l'impact de leurs infrastructures informatiques sur l'environnement. C'est ce que montre l'enquête menée auprès des PME de 12 pays dont la France par Info-Tech Research Group pour le compte d'IBM, entre décembre 2008 et janvier 2009 (*). L'étude se penche sur les taux d'adoption et l'impact de onze initiatives green IT : la consolidation et la virtualisation de serveurs, la consolidation du stockage, la virtualisation des postes de travail, l'amélioration des salles serveurs déjà installées, la construction de nouveaux datacenters, les mesures globales de consommation électriques, le contrôle de la consommation des postes de travail, la centralisation des systèmes d'impression, la téléconférence, le télétravail et le recyclage de l'équipement IT. Autant de démarches motivées par la réduction de coût immédiate qu'elles génèrent (baisse de la consommation électrique, de l'utilisation de consommables...), mais qui débouchent aussi sur une diminution des émissions de CO2. Les projets déjà achevés sont couronnés de succès Plus de 80% des entreprises sondées ont lancé des chantiers green IT ou prévoient de le faire sous peu. Ainsi 52% ont déjà engagé un projet de consolidation du stockage (37% y pensent), 57% ont centralisé leurs impressions (31% vont le faire), 52% recourent à la téléconférence (36% l'envisagent), 51% ont déployé des stratégies de télétravail (33% vont s'y mettre), 56% disent recycler leurs équipements IT (32% le prévoient)... Plus précisément, 25% des PME interrogées ont déjà achevé certains projets de consolidation du stockage et de virtualisation. Et, bonne nouvelle, plus de 70% des projets sont couronnés de succès. Par exemple, dans 70% des cas, ils ont permis de réduire l'espace requis pour le stockage et dans 75% celui requis pour les serveurs. Dans 73%, ils ont débouché sur une réduction des investissements futurs sur le stockage et de 76% sur les serveurs. Parmi les motivations avancées pour la mise en place du télétravail, les entreprises évoquent, notamment, la réduction des coûts de transport pour leurs salariés et des dépenses liées aux surfaces de bureau. Les économes, les avocats de la cause Green et les autres... L'enquête fait apparaître quatre grands profils de démarche dans les PME interrogées. Les économes (38%) sont les plus nombreux : très engagés dans les projets de green IT, ils sont moins concernés par les aspects environnementaux. Les avocats de la cause (25%), eux, ont lancé leurs chantiers avec la sauvegarde de l'environnement en tête. Les observateurs (30%) ont engagé peu de choses et se sentent peu concernés par l'écologie. Enfin, pour les 7% restants, la Green attitude est bien là, mais les projets n'ont pas encore suivi. (*) L'enquête a été menée auprès de 1 047 responsables IT et décideurs (dont 8% en France), au sein d'entreprises comptant de 100 à 1 000 employés. 30% regroupent entre 100 et 250 salariés, 34% entre 250 et 500 salariés, 36% entre 500 et 1 000 salariés. Elles appartiennent à tous les secteurs d'activité. (...)
(12/03/2009 18:13:20)Le rapport sur les TIC et le développement durable remis à Jean-Louis Borloo
Un épais et impressionnant document de 100 pages. Ainsi se présente le rapport sur les technologies de l'information et le développement durable rendu par le CGTI et le CGEDD (*) à Jean-Louis Borloo et Christine Lagarde. Les auteurs constatent en particulier que les TIC consomment de l'électricité et polluent mais qu'elles aident néanmoins le reste de l'industrie à réduire leur impact sur l'environnement. Ils insistent par ailleurs sur la très faible efficacité de la filière de retraitement des déchets électroniques. Mais les cent pages regorgent d'une quantité d'informations bien plus riche et fait déjà plusieurs propositions dans différents domaines. Le sujet, il faut l'avouer, est dense, complexe, et peu documenté à ce jour. En avril 2008, le ministre de l'Ecologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire, et la ministre de l'Economie, de l'industrie et de l'emploi, avaient demandé « une évaluation des impacts écologiques des technologies de l'information et de la communication (TIC), et de leur apport dans la lutte contre le changement climatique. » Les responsables de ce travail ont consulté les acteurs concernés jusqu'au mois d'octobre avant de synthétiser cette matière. Une consommation électrique de 55 à 60 Tw/h par an en France Pour commencer, la consommation électrique associée aux TIC a été mesurée entre 55 et 60 Tw/h par an, soit 13,5% de la consommation totale en France. Les postes de travail professionnels compteraient pour 11 Tw/h et les serveurs et datacenters pour 4 Tw/h. Qui plus est, la consommation globale des équipements informatiques a augmenté de 10% chaque année. Et les évolutions technologiques aussi bien pour le grand public que pour l'entreprise ne laissent percer aucun espoir d'un retournement de situation. Et ce, malgré les efforts des industriels pour développer des matériels moins gourmands. « Dans le seul secteur résidentiel, les TIC représentent désormais 30% de l'électricité spécifique (non substituable) des ménages contre 10% en 1995. » Pour remédier à cette situation, l'étude propose pour commencer de mesurer la consommation énergétique des TIC de façon régulière, d'en surveiller l'évolution, et bien sûr, de fixer des objectifs à atteindre pour le pays. Elle suggère également d'introduire la notion de développement durable dans les missions de l'Arcep (autorité de régulation des télécommunications) et du CSA (conseil supérieur de l'audiovisuel). Un mécanisme incitateur serait aussi souhaitable, selon les auteurs, pour que la recherche de l'efficacité énergétique entre dans la stratégie des opérateurs télécoms. Sans pour autant, cela va sans dire mais le rapport préfère le rappeler, que cela nuise à ces marchés générateurs de croissance. La mission préconise également de promouvoir des labels énergétiques pour les postes de travail et d'inciter les entreprises à une démarche de comptabilité analytique faisant apparaître clairement les TIC dans le bilan développement durable. En ce qui concerne les datacenters, le rapport regorge de conseils : il faut stimuler la R&D visant à améliorer l'efficacité énergétique ou à récupérer la chaleur, mettre en place des aides ciblées pour ce type de projets innovants, donner un mandat de normalisation au Cenelec (Comité européen de normalisation électrotechnique), réduire les impôts des sociétés qui récupèrent la chaleur ou encore développer l'attractivité de la France pour les grands datacenters. L'empreinte carbone des TIC en France : 30 Mt de CO2 par an [[page]]Par ailleurs, au delà de leur seule consommation énergétique, les TIC ont une empreinte carbone qui est loin d'être négligeable, bien qu'elle ne soit mesurée que depuis peu. En France, cette empreinte globale s'élèverait à 30 Mt de CO2 par an, soit 5% du total des émissions de gaz à effets de serre. Le rapport reconnaît néanmoins la difficulté à chiffrer précisément cet impact. L'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), principale source sur le sujet, annonce une marge d'erreur de l'ordre de 30% ! Le calcul intègre entre autres la consommation d'énergie et le bâtiment. Pour convertir la consommation électrique en émission de CO2, l'agence utilise des tableaux standards. L'empreinte carbone d'un PC moyen utilisé en France (production, utilisation, déchets) serait de 200 kg de CO2 par an (le double en Grande-Bretagne). Et un serveur afficherait 536 kg. Le rapport signale aussi l'empreinte totale de certains industriels. Au niveau mondial, un employé HP pèse ainsi 8,7 t de CO2 par an contre 6,8 t seulement pour IBM. La production d'un ordinateur fixe à écran plat correspondrait quant à elle à 1 280 kg de gaz à effet de serre. Pour les portables, les auteurs n'ont pu identifier aucune donnée. Sur ces sujets, le rapport propose la mise en place d'un groupe de travail conjoint avec les industriels pour travailler sur la thématique de l'écoconception des matériels, dont l'objectif est d'anticiper l'impact environnemental d'une machine dès sa conception. L'utilisation des TIC limite les émissions de CO2 des autres industries [[page]]Par son impact positif sur l'ensemble de l'économie, le secteur des TIC serait à même d'économiser l'équivalent de une à quatre fois ses propres émissions de gaz à effet de serre. Tout en rappelant combien l'exercice est par nature subjectif, les contributeurs au document se risquent à mesurer un tel impact positif des TIC sur l'économie. Ainsi, selon l'étude mondiale Smart 2020, la dématérialisation entraînerait un gain de 460 Mt de CO2 au niveau mondial et par extrapolation de 20,7 Mt en France. La logistique intelligente éviterait 54 Mt dans l'Hexagone. De son côté, une étude européenne gratifie le télétravail d'un gain de 22,2 Mt dans l'Union. Le rapport préconise d'ailleurs le développement de ce mode de fonctionnement, s'appuyant sur les éléments associés dans le Plan France numérique 2012. L'achat en ligne, la dématérialisation des procédures ou l'optimisation des transports sont aussi au programme. Une filière des déchets particulièrement peu efficace [[page]]Dernier constat, la filière DEEE (Déchets d'équipements électriques et électroniques) serait entre deux et quatre fois moins efficace en France que chez ses voisins. Sur un million de tonnes de produits électriques et électroniques mis sur le marché en France en 2007, 157 000 tonnes on été récupérées (les déchets spécifiques aux TIC ne comptent que pour 24 000 tonnes). La directive européenne DEEE préconise pourtant 250 000 t. Par an et par habitant, la France récupère 2,5 kg de ces déchets pour un objectif européen de 4 kg. L'Hexagone est à la traîne derrière l'Allemagne avec 8 kg, le Royaume-Uni avec 10 kg et les Pays scandinaves avec 15 kg. Le rapport stigmatise par ailleurs l'absence totale d'organisation de la collecte de la filière professionnelle. « En attendant, les produits restent stockés chez les détenteurs, sont vendus à des brokers ou disparaissent sans trace visible. » En réalité, le rapport conclut que « c'est le fonctionnement même de l'ensemble du dispositif qui devrait être revu » que les déchets proviennent du grand public ou de l'entreprise. Le rapport recommande entre autres de réformer la commission d'agrément pour qu'elle soit plus indépendante, de réaliser un audit annuel des éco-organismes et d'interdire aux acteurs de la filière d'être actionnaires de ces derniers. Il estime aussi que le traitement des déchets collectés dans une région administrative doit être effectué au même endroit, évitant ainsi transformer certains pays d'Afrique, par exemple, en dépotoir. Quant aux professionnels, ils seraient libres de choisir la filière de leur choix pour leurs déchets mais devraient en justifier la traçabilité. Une mine d'informations pour les DSI L'objectif de ce rapport est d'accompagner des actions gouvernementales en faveur de TIC plus vertes. Mais pour un responsable green IT ou un DSI, le rapport est une véritable mine d'informations. Il contient une imposante quantité de chiffres concernant la mesure des consommations énergétiques et l'empreinte carbone des matériels informatiques (la production d'une rame de papier équivaut à 2,2 kg de CO2 émis). Mais il rappelle aussi les principaux standards, les réglementations ou les dispositifs de réduction de l'empreinte des TIC (Energy Star, DEEE, écoconception, codes de conduite européens, green grid, etc). A noter, que le document évoque l'idée d'une plus grande responsabilisation des DSI dans l'efficacité énergétique des systèmes d'information. La facture d'électricité reste en effet, la plupart du temps, à la charge des services généraux. Le document a été établi après une année de recherche par Henri Breuil, Daniel Burette et Bernard Flüry-Hérard, ingénieurs généraux des Ponts et chaussées et membres du CGEDD, ainsi que Jean Cueugniet, Ingénieur général des Télécommunications et Denis Vignolles, Contrôleur Général Economique et Financier, membres du CGTI avec la participation d'Hélène Boisson, services de l'Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (*) CGTI : Conseil général des technologies de l'information CGEDD : Conseil général de l'environnement et du développement durable (...)
(06/03/2009 18:01:01)Nathalie Kosciusko-Morizet croit au rapprochement entre développement durable et TIC (entretien vidéo)
Le 15 janvier dernier, Nathalie Kosciusko-Morizet était nommée secrétaire d'Etat à la Prospective et au Développement de l'économie numérique. Jusque-là secrétaire d'Etat à l'Ecologie, elle arrive dans ses nouvelles fonctions sans pour autant abandonner ses convictions écologistes. Loin de là. La question du green IT qui rapproche TIC et développement durable lui est donc familière. Le 4 mars, LeMondeInformatique.fr a rencontré la ministre dans un entretien vidéo sur le sujet. Elle a ainsi exposé son point de vue sur l'influence du développement durable sur son action. Si elle est consciente de l'impact des TIC sur l'environnement, en particulier en matière de consommation électrique, elle insiste néanmoins sur le rôle indispensable que doit jouer le numérique dans une meilleure gestion de l'énergie : réduction de la consommation, optimisation des énergies renouvelables, etc. Au confluent du numérique et du développement durable, justement, la ministre a déjà des ambitions pour développer le télétravail, encore peu répandu en France. Cette démarche ne peut se réaliser qu'avec l'équipement informatique idoine, et diminue les déplacements - y compris automobiles - des employés. Nathalie Kosciusko-Morizet compte appuyer une proposition de loi déjà déposée au bureau de l'Assemblée Nationale qui prévoit des éléments de législation indispensables, mais aussi une incitation à l'équipement pour les entreprises. Commencer le Grenelle des antennes en comparant la France aux pays étrangers La ministre continue par ailleurs de mettre en avant les usages plus que la technologie. Parmi les moyens qui lui permettront de réaliser un de ses souhaits : redorer le blason d'Internet et des nouvelles technologies, souvent décriées et présentées uniquement du côté obscur. Il faut selon elle, modifier la façon dont les politiques et les médias en parlent, afin d'en voir aussi les aspects positifs. Elle compte bien y contribuer en identifiant des projets qui démontreront l'intérêt des TIC. Nathalie Kosciusko-Morizet ne se voile néanmoins pas la face quant aux risques potentiels des technologies. En première ligne, les ondes électromagnétiques. Elle détaille ainsi les objectifs de son Grenelle des antennes, dont la date de démarrage a été fixée au 26 mars quelques heures après notre entretien. La ministre souhaiterait entamer la table ronde avec un 'benchmark' de la France et des autres pays européens sur les niveaux d'émissions et certains types d'équipements spécifiquement développés, par exemple. Enfin, à quelques jours de la journée de la femme célébrée le 8 mars, la ministre se dit persuadée que la mise en avant des usages des TIC davantage que la technologie pourrait réconcilier la gent féminine avec les études et les métiers de l'informatique et des télécommunications. Dans un autre entretien accordé à nos confrères de CIO, la ministre aborde entre autres sa collaboration au plan de relance, le Référentiel Général d'Interopérabilité et le projet de loi Création et Internet (Hadopi). (...)
(05/03/2009 16:23:55)La mairie de Paris détaille la conférence «participative» sur les ondes électromagnétiques
En début de semaine, la Ville de Paris a annoncé la tenue d'une conférence sur les ondes électromagnétiques. En mode démocratie participative, la méthode proposée par la Ville de Paris a de quoi surprendre. La capitale va demander à un institut de sondage de sélectionner vingt parisiens qu'elle formera aux tenants et aboutissants de cette question. Ce panel consultera ensuite les experts de son choix avant de rédiger un ensemble de recommandations. Hamou Boaccaz, adjoint au maire de Paris, chargé de la démocratie locale et de la vie associative, a donné au MondeInformatique.fr quelques détails sur cette conférence qui se tiendra de mars à juin.
Pour commencer, l'adjoint au maire confirme que la démarche s'intéressera à la question des ondes électromagnétiques émises par la téléphonie mobile et ses antennes controversées
, mais aussi par le WiFi. L'Internet sans fil, installé par la mairie dans les bibliothèques parisiennes, a en effet donné lieu à de vifs échanges entre la municipalité et les bibliothécaires à propos de son possible impact sur la santé de ces derniers. Les bornes ont été désactivées durant près d'une année avant de reprendre du service en novembre 2008.
Une question technique, complexe et anxiogène
« Il faut être intraitable sur le principe de précaution quand c'est nécessaire mais il faut que Paris reste une ville à la pointe, insiste Hamou Boaccaz. Il nous a semblé que la technicité, la complexité du sujet, son caractère anxiogène, la difficulté de maîtriser les assertions de gens qui ne détiennent qu'une partie de cet univers complexe, nécessitaient un investissement dans la formation des citoyens. Nous allons donc effectivement investir dans des moyens pour former ces vingt parisiens et leur permettre ainsi de se faire une opinion avec une certaine impartialité et une distance par rapport au bruit qui existe sur ces problèmes complexes. »
Le contenu de la formation reste à définir. « Il appartient au comité d'organisation d'en donner le contour en fonction des experts mobilisables, confirme l'adjoint au maire de Paris, anticipant les critiques vis-à-vis d'une formation potentiellement partiale sur un thème aussi polémique. Mais il est évident qu'elle devra recouvrir l'ensemble du sujet : technique, santé, modification du vivre en ville, etc. Rien ne doit leur échapper. L'idée, c'est d'englober toute la problématique liée à une évolution technologique qui fera que les Parisiens seront de plus en plus entourés par ces environnements qui amélioreront leur vie mais généreront de nouvelles habitudes, voire des perturbations. Il faut les aider à mesurer le risque pris. »
Interrogé sur des interactions éventuelles avec le Grenelle des antennes, planifié par la secrétaire d'Etat au Développement de l'économie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet pour fin mars, il répond que la démarche de Paris reste centrée sur la ville et le local. (...)
Cebit 2009 : SAP se rallie au développement durable
SAP est monté au créneau sur le thème du développement durable à l'occasion du Cebit 2009, justement placé sous le signe du Green IT. La veille, Arnold Schwarzenegger, gouverneur de la Californie, était invité d'honneur du salon (la France l'était l'an dernier), avait évoqué les technologies vertes pour aider à sortir de la crise. Mardi matin, c'était au tour de Léo Apotheker (photo, crédit IDGNS), co-PDG de SAP, d'invoquer les technologies de l'information et de la communication pour faire face aux grands défis économiques, sociaux, sanitaires et environnementaux. Il a mentionné au passage les millions d'emplois créés dans le monde en lien avec les TIC.
Si elles sont consommatrices d'énergie, les TIC servent aussi à contrôler les processus de fabrication et d'exécution, à produire au plus juste, et contribuent à réduire les dépenses énergétiques et la production de CO2, par exemple en optimisant l'entreposage et le transport des marchandises.
Réduire l'empreinte carbone par employé de 60%
Fournisseur de tels outils d'optimisation, SAP veut aussi être crédible sur le terrain du développement durable en montrant l'exemple. Il vient de s'engager à réduire son empreinte carbone d'ici 2020 : à cette date, il prévoit d'avoir ramené ses émissions de gaz à effet de serre au niveau de ce qu'il produisait en 2000. Un objectif qui revient à réduire de 60% l'empreinte carbone des collaborateurs de SAP, comme l'a détaillé Léo Apotheker.
Depuis quelques mois, l'éditeur allemand s'est donc attelé à mesurer son empreinte carbone. En novembre dernier, il a publié son premier rapport sur le sujet, un document synthétisant des données relatives à la gestion de ses bâtiments, aux déplacements de ses salariés, à ses dépenses en eau et à la gestion de ses déchets. Intention louable, ce rapport étant le premier du genre pour SAP (le prochain sortira en mai), il n'offre pas pour l'instant de possibilité de comparaison avec des informations antérieures. Pour coordonner ses efforts dans ce domaine, l'éditeur a mis sur pied une organisation transversale, à la tête de laquelle il a placé Peter Graf, à la fois responsable des actions de développement durable menées en interne et des solutions du même nom destinées aux clients.
Moins de voyages, plus de téléprésence
" En interne, SAP va agir principalement dans trois directions, » explique Daniel Schmid, responsable des opérations de développement durable. Pour commencer, l'éditeur réduira le nombre des déplacements professionnels qui ont représenté à eux seuls 42% de l'empreinte carbone en 2007 et privilégiera les outils de téléprésence. Ensuite, elle interviendra sur son parc automobile (choix de modèles moins gourmands et moins polluants, actions de sensibilisation des conducteurs...). Enfin, elle taillera dans sa facture d'électricité, tant liée à l'éclairage des bureaux qu'à l'alimentation des datacenters. Pour ces derniers, comme nombre d'autres entreprises, elle aura recours aux technologies de virtualisation. Reprenant un argumentaire déjà rodé chez les analystes et les autres acteurs du marché, SAP rappelle que ce type de démarche n'agit que sur les 2% de CO2 émis par l'industrie informatique (Gartner). A l'instar des autres fournisseurs encore une fois, le numéro un de l'ERP explique qu'il faut aussi agir sur les 98% restants, c'est à dire sur les émissions de CO2 des autres secteurs de l'industrie.
Et bien entendu, pour ce faire, SAP évoque les solutions informatiques à mettre en place pour qu'une entreprise puisse elle-même calculer son empreinte, se mettre en conformité avec la législation, contrôler sa chaîne logistique et déployer des processus de traçabilité. « Sous peu, les entreprises de l'agro-alimentaire par exemple devront indiquer sur leurs étiquettes l'empreinte carbone de chaque produit et le consommateur pourra en tenir compte lors de son choix », souligne Sven Denecken, vice président stratégie pour l'offre ERP. Pour les fournisseurs, le respect de l'environnement ne sera pas seulement vertueux : il se transformera à l'occasion en avantage concurrentiel.
Une solution appliquée à l'environnement, à la santé et aux risques sanitaires
L'éditeur propose déjà des solutions de gestion des risques, permettant aux entreprises de se conformer aux dispositions réglementaires, dans les domaines financiers, de l'environnement ou de la chaîne logistique ; en particulier l'offre BusinessObjects GRC (governance, risk and compliance), mais également au travers de l'offre de gestion SAP Business Suite. « Près de 1 600 clients utilisent à ce jour des fonctions de développement durable intégrées à nos applications », évalue Sven Denecken. SAP a décidé de mettre ces fonctions en avant et de compléter sa démarche par des produits spécifiques. Sur ce terrain, il a annoncé sur le Cebit SAP EHS (Environment, Health, and Safety) Management, une solution développée avec TechniData pour contrôler la mise en place d'une la politique de développement durable. Partenaires depuis 1995, SAP et TechniData ont notamment mis au point une solution pour se conformer au règlement européen Reach (registration, evaluation and autorisation of chemicals) qui s'applique à l'enregistrement des substances chimiques. (...)
Tech for food invite les TIC au salon de l'agriculture (vidéo)
Le 25 février dernier s'est déroulée la troisième édition de Tech for food dans le cadre du Salon International de l'Agriculture. Organisé par Jean-Paul Hébrard, rédacteur en chef du magazine Agriculture et Nouvelles Technologies, cette journée était consacrée aux nombreuses expériences à travers le monde qui s'appuient sur les TIC pour accompagner les agriculteurs dans leur métier. Cette année, Tech for food a fait de l'Inde, pays à la fois agricole et féru de technologies numériques, son invité d'honneur. LeMondeInformatique.fr s'est rendu sur le salon pour réaliser un portrait vidéo de cette manifestation et s'est entretenu avec les responsables des projets les plus représentatifs. Selon Tech for food, les paysans représenteraient trois quarts des 940 millions de personnes malnutries. Une proportion suffisamment importante pour réagir. Or, du simple portail de téléphonie mobile jusqu'à l'observation par satellite en passant par les bases de connaissance, les TIC constituent un des moyens d'aider cette population à mieux semer, mieux protéger ses récoltes, mieux vendre ses produits, mieux négocier avec les banques, etc. C'est en tous cas sur cette idée que Jean-Paul Hébrard a appuyé les fondations de son initiative, dès 2002. Notre reportage vidéo sur Tech for food au Salon international de l'agriculture (...)
(25/02/2009 16:07:27)Un datacenter à la sauce netbook bientôt chez Microsoft
Lors de l'une de ses réunions bisannuelles avec les analystes de Wall Street, Steve Ballmer, le PDG de Microsoft, a annoncé que sa société prévoyait le développement d'une déclinaison de Windows Server spécialement dédiée aux serveurs équipés de processeurs pour netbooks. Celle-ci, baptisée Windows Server Foundation Edition, devrait être disponible d'ici un mois ou deux. Dans le même temps, lors de la TechFest à Redmond, Jim Larus, directeur de l'architecture logicielle des futures salles serveurs, une division de Microsoft Research, a présenté un prototype de datacenter fonctionnant avec des processeurs pour netbooks. Ces processeurs dispensent une puissance équivalente à environ un tiers de celle des processeurs couramment installés dans les serveurs, alors qu'ils ne requièrent qu'entre un dixième et un cinquième de la consommation électrique des puces traditionnelles. Une aubaine, mais construire un datacenter entier nécessiterait tout de même de multiplier le nombre de puces ; le gain n'est donc pas évident. Mais Jim Larus en est persuadé, même en multipliant par trois le nombre de processeurs nécessaires dans une salle de serveurs, l'utilisation de ces puces réduirait de façon significative la consommation électrique totale. Et ce, d'autant plus facilement qu'avec une dissipation thermique moindre, ces processeurs ne génèrent pas de gros besoins en matière de climatisation. Les outils d'économie d'énergie des netbooks exploités par les serveurs ? Lors de sa démonstration, Jim Larus a utilisé un châssis traditionnel équipé avec 50 processeurs bicoeurs branchés directement sur une prise d'électricité standard et sans gros ventilateurs associés. Et pour aller plus loin dans l'économie d'énergie, il a démontré comment les capacités de mise en veille développées par ces puces pour préserver la batterie des portables peuvent servir dans un serveur en fonction de la charge de travail. Pour autant, les serveurs à bas coût ainsi conçus ne sont pas immédiatement utilisables. Les processeurs ayant été pris tels quels, les cartes leur servant de support intègrent des extensions inutiles dans un serveur (comme des sorties vidéo) et occupant plus de place que ce qui est habituellement souhaitable. Plus gênant, ces puces ne sont pas aussi rapides que les processeurs habituellement installés dans les serveurs. Certaines tâches risquent donc de ne pas pouvoir être effectuées sur ces serveurs « low cost ». Nombre d'améliorations et de tests sont donc encore nécessaires. (...)
(16/02/2009 18:02:28)Techdays'09 : Le développement logiciel peut lui aussi être vert
Oui, il est possible de réduire la consommation électrique en étant plus attentif lors de l'écriture des applications. C'est ainsi qu'Eric Mittelette, responsable du groupe développeurs de la division plateforme d'entreprise chez Microsoft France, a entamé sa session « développement d'applications vertes » aux Techdays'09 de Microsoft qui se sont tenus la semaine dernière à Paris. Tenant davantage du credo que de la méthode, sa déclaration était néanmoins inspirée par plusieurs expériences de développement réalisées wattmètre en main. Plus que de grandes leçons d'algorithmique et de programmation, il a fourni des pistes pour une programmation plus raisonnable. Ainsi le responsable Microsoft donne un premier conseil aux futurs développeurs verts : se munir d'un wattmètre pour mesurer la consommation des différentes versions de logiciel qu'ils écriront. « Sans mesure on ne peut rien faire », assène-t-il. Il suffit de brancher son PC sur l'appareil de mesure et de jauger la consommation des différentes versions de programmes en exécution. Equipé de la sorte, le développeur dispose aussi de plusieurs outils fournis par l'éditeur pour étudier la consommation des logiciels. Ainsi, dans Seven, l'utilitaire Xperf lance, en ligne de commande, un diagnostic de la consommation du système. Une fois arrêté, il génère un fichier d'informations concernant directement le noyau. Il indique par exemple les points chauds au niveau du processeur ou de l'activité du disque, etc. Powercfg, lui, crée un rapport appelé energy-report qui liste tous les problèmes de consommation identifiés au niveau de la machine et de son système. « On voit que le périphérique USB n'est pas entré en veille quand on l'a demandé, par exemple, indique Eric Vernié, chargé de la relation technique avec les développeurs. Ce document peut aussi signaler que la batterie est en mauvais état. » La parallèlisation n'est pas toujours une solution Wattmètre branché sur un portable, les deux responsables Microsoft ont procédé à plusieurs démonstrations de l'impact de certains changements au sein du code sur la consommation énergétique. Ainsi, Vista seul consomme 40 watts. Mais l'affichage d'une fractale de Mandelbrot, image issue d'un algorithme mathématique, fait monter le compteur jusqu'à 51 watts. En parallèlisant le programme pour un fonctionnement sur deux coeurs, la consommation descend à 43 watts en moyenne mais avec un pic à 56. Sur 6 coeurs, le même type de phénomène se produit. Conclusion : il est essentiel d'arbitrer entre exécution rapide et consommation. Moins compliquées, certaines astuces limiteront la gourmandise des programmes. L'utilisation de la fonction P-invoke dans .Net permet, par exemple, lorsqu'on débranche un portable du secteur et qu'il ne fonctionne plus que sur sa batterie, d'arrêter d'éventuelles animations en cours pour économiser l'énergie. On doit aussi préférer un accès direct à la mémoire plutôt qu'une copie d'objets. Enfin, pourquoi faire appel à une fonction mathématique telle que la racine carrée dans une bibliothèque idoine, alors qu'on peut l'écrire simplement en ligne ? Là-encore, la preuve fut faite par le tout puissant wattmètre. Pour économiser, le code doit aussi savoir gérer les diverses fonctions de mise en veille et de reprise ainsi que les transitions entre les deux états. Il doit résister aux défaillances logicielles, pour éviter la surconsommation d'un redémarrage entre autres. Eric Mittelette évoque par exemple la redondance de services ou de modules comme on la voit apparaître dans Live Mesh. Si un élément crashe, l'ensemble du logiciel retrouve néanmoins 'son chemin' au travers des services restants. Une question d'équilibre [[page]] Pour Eric Mittelette, il faut un état d'esprit particulier pour développer plus vert. Dès le départ, on doit comprendre l'impact du logiciel sur la consommation énergétique et limiter l'utilisation des ressources en conséquence. Il faut écrire un code souple, adaptable, pensé, capable de monter en puissance, avec des couches d'abstraction au-dessus des données, etc. Quoique... Encore une fois, pour être manipulées, toutes ces clés requièrent un grand sens de l'équilibre. Ainsi, trop de couches d'abstraction des données vont utiliser un grand nombre de ressources et, au final, nuire à l'efficacité énergétique. La parallélisation du code a, elle aussi, ses limites. La surcharge entraînée par la gestion d'un code réparti sur plusieurs processeurs ou coeurs consomme de la ressource et va finalement nuire aux économies faites en exploitant au mieux la plateforme processeur comme l'expliquait le Gartner dans une de ses études récentes. Enfin, on a souvent le choix entre consommer un peu plus mais moins longtemps ou consommer moins sur une durée plus longue. Un peu de bon sens ? Eric Mittelette énonce quelques vérités qu'il fallait sans doute rappeler. Il faut ainsi utiliser les ressources adaptées à ce que l'on développe et ne pas écrire une calculette sur 24 coeurs... Il faut parfois prendre le relais du système d'exploitation sur la consommation énergétique. Le responsable Microsoft évoque l'exemple des applications kiosques. Installées dans les magasins, elles restent parfois ouvertes sur des images plein écran toute la journée. Dans ce cas, l'OS les alimente en permanence pour ce type de besoin. Il est intéressant d'imaginer un écran d'accueil allégé en cas de non utilisation prolongée. Parmi les conseils plus pointus, Microsoft rappelle que le timer de l'OS, qui lui permet de garder le contrôle, se déclenche entre 15 et 18 ns. Si une application déclenche un timer en dessous de ce délai, l'OS s'adapte et pour ce faire, il utilise les ressources processeurs à plein. Toujours au niveau du système, plutôt que de laisser tourner le « file system watcher » qui observe en permanence ce qui se passe au niveau du gestionnaire de fichier uniquement pour guetter un type d'événement, mieux vaut s'abonner à cet événement. Il s'agit à la fois de limiter les cycles CPU et de maîtriser les entrées/sorties (en jouant avec les caches par exemple). Un appel à la bonne volonté de tous les développeurs, sous Windows ou non Eric Mittelette rappelle qu'avec un portable, 8% de la consommation électrique provient du disque dur. Quant aux disques SSD, réputés moins gourmands puisqu'ils ne 'tournent' pas, Microsoft rappelle néanmoins qu'ils ne s'arrêtent jamais. Limiter les animations, faire attention aux couleurs. Sur les écrans classiques et avec les écrans à Led rétroéclairées, le blanc est plus consommateur que le noir (pour lequel on n'allume pas les pixels). Pour conclure, Eric Mittelette en appelle à la bonne volonté des développeurs qu'il invite à se doter du fameux wattmètre et à se mettre au travail. « Nous allons créer un forum, un blog, un site pour partager les bonnes pratiques du développement vert. Et que vous travailliez sur Windows, sur Linux, ou un autre OS, cela nous est égal. C'est dans l'intérêt global. » (...)
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