La crise de la Covid-19 a provoqué un choc économique sans précédent. La production des entreprises, les investissements, les échanges commerciaux, la consommation des ménages, les institutions…tout a été affecté par l'arrêt brutal de l'activité économique. Pourtant, et ce malgré la situation inédite, un élément stratégique a permis de continuer la plupart des activités de certains secteurs d'activité, notamment le secteur tertiaire : la transformation digitale. Ce changement de paradigme a ainsi modifié les priorités des DSI et les initiatives des entreprises.

Si bien que selon le cabinet Gartner, 76% des DSI français déclarent que la Covid-19 a créé une forte pression technologique et 78% d’entre-deux confirment que la situation a mis en lumière des faiblesses dans leur stratégie numérique. « Le début de la pandémie a été marqué par une explosion des demandes sur la partie matérielle et logiciel, on avait parfois des commandes allant jusqu’à 30 000 PC », explique David Da Silva. « Seulement voilà, des milliers de salariés se sont alors retrouvés seuls chez eux avec des terminaux et des outils qu’ils ne maîtrisaient pas forcément », ajoute Nadia Benazza, Responsable Marketing Postes Clients, Dell Technologies.

Un défi d’ampleur pour assurer la continuité de l’activité mais qui a été relevé par les entreprises. En témoigne les dispositifs mis en place par Dell Technologies en collaboration avec Microsoft : installation « Zero Touch » permettant de livrer des PC déjà configurés avec Windows 11 et prêts à l’emploi au domicile des collaborateurs ou encore l’organisation de petit-déjeuner formation pour se familiariser à l’utilisation d’outils collaboratifs.

La sécurité : parent pauvre du télétravail ?

Cette adaptabilité a toutefois contribué à fragiliser la cybersécurité des organisations. « La mise en place, dans l’urgence, de nombreux outils numériques, n’a pas permis d’instaurer une véritable stratégie de digitalisation », affirme David Da Silva. La pandémie a donc non seulement montré les faiblesses des réseaux d’entreprises, mais a aussi engendré l’apparition de nouvelles failles, comme le simple fait de connecter un ordinateur professionnel à un réseau wifi personnel qui, de fait, sont moins sécurisés que les réseaux professionnels.

Ces failles expliquent pourquoi les cybercriminels ont été encore plus actifs qu’à l’accoutumée. Ils ont mené au cours des deux dernières années des attaques toujours plus sophistiquées et dévastatrices. L'agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) a enregistré un nombre d'attaques de rançongiciels multiplié par quatre entre 2020 et 2021. « Plusieurs cas de ransomwares ont fait la une des journaux depuis un an. Mais ce ne sont pas les seuls types d’attaques ayant augmenté pendant la période du confinement : phishing, DDoS, malwares en tout genre, les pirates informatiques s’en sont donnés à coeur joie pour atteindre les entreprises et leur personnel », déclare David Da Silva.

Le télétravail : accélérateur de transformation numérique ?

Bien qu’il ait engendré des vulnérabilités, le télétravail a également montré son efficacité. Pour les entreprises, le calcul est simple : la productivité n’a pas baissé. Elle a même augmenté dans de nombreux secteurs. « Les entreprises connaissent actuellement leur transformation culturelle et la crise sanitaire a levé les derniers freins liés au télétravail », explique Nadia Benazza. La flexibilité a été le maitre mot de beaucoup d’entreprises au cours de ces deux dernières années.

Certaines ont repensé leur business model pour être plus rentables et durables. Tous les secteurs sont concernés : la banque, l’assurance, l’événementiel, le médical ou encore l’industrie. Une étude Oracle NetSuite atteste d’ailleurs que 36% des employés souhaitent que la flexibilité de leurs horaires de travail devienne permanente. Si bien que les entreprises investissent désormais massivement sur le bien-être des employés afin de leur offrir le même confort qu’au bureau.

« En 2020, les entreprises achetaient dans l’urgence alors que depuis 2021, elles ont des demandes bien plus précises en termes de matériel, ce qui indique que ces nouvelles pratiques sont amenées à perdurer », déclare David Da Silva avant d’ajouter que « le seul bémol concerne les pénuries de composants qui devrait continuer au moins jusqu’en 2023 ».