Le groupe Anonymous, qui a revendiqué de nombreuses attaques informatiques de grande envergure au cours des derniers mois, prévoit de lancer ce qu'il appelle un réseau social appelé AnonPlus. La création de son propre média social fait suivre à la décision de Google de fermer le compte du groupe de hackers sur Google+pour des violations des conditions d'utilisation, selon le site Mashable.

Pour l'instant, AnonPlus ne semble être rien de plus qu'une simple page HTML austère et mal formatée qui cherche à expliquer ce que sera le site. «La page d'info de ce site est simplement là pour passer (sic) l'info, bientôt ce site va monter en puissance et vous pourrez commencer à interagir avec lui », indique un message sur le site.

Un simple projet pour l'instant

«Ce projet ne va pas décoller du jour au lendemain et demandera beaucoup de travail à ceux qui veulent tout simplement un meilleur Internet», souligne le message. « Nous ne serons pas arrêtés par les débats stériles ou par tous ceux qui sont prêts à arrêter la propagation de la vérité ». Le message ne fait aucune mention de Google et de la fermeture du compte Google+ d'Anonymous, mais il promet que les membres d'AnonPlus ne seront pas inquiétés par la  « censure », le « bannissement » ou la « retenue». Le message poursuit en ajoutant que le site est ouvert à toute personne qui désire nous rejoindre, et pas seulement aux membres d'Anonymous. 

Il sera intéressant de voir si tous ces efforts seront couronnés de succès. Anonymous, qui préfère être qualifié de collectif plutôt que de groupe, a été ces dernières semaines à l'origine de plusieurs attaques de grande envergure contre différentes cibles. Récemment, Anonymous a revendiqué une attaque contre une SSII - Booz Allen Hamilton - travaillant pour l'armée américaine, qui a permis de compromettre 90 000 adresses e-mail et mots de passe appartenant au personnel militaire. 

Des attaques très politiques

Au début de ce mois, des membres d'Anonymous ont déclenché plusieurs attaques  contre les sites du syndicat de la police de l'Arizona pour protester contre le durcissement des lois de cette État en matière d'immigration. Ces attaques ont incité le Département de la Sécurité publique de l'Arizona de coller l'étiquette  «groupe cyber-terrorisme » à Anonymous. 

En décembre dernier, des membres d'Anonymous ont lancé une série d'attaques par déni de service (DDoS) contre plusieurs organisations, dont PayPal et Amazon, pour protester contre ce qu'ils nomment les efforts de ces fauteurs de troubles pour étouffer le site Wikileaks.