Selon l'AFP, qui cite une source proche du dossier, le bras de fer qui oppose Microsoft à la Commission européenne « se rapproche d'une phase de officielle de castagne ». Les délais offerts par Bruxelles à l'éditeur pour qu'il se conforme à ses exigences d'ouverture à la concurrence sont largement dépassés, et la Commission semble fatiguée des marchandages du géant de Redmond, indiquant que les limites de sa patience se comptent désormais « plus en semaines qu'en mois ».
Steve Ballmer a rencontré la commissaire à la concurrence Neelie Kroes, mardi 26 avril, afin d'évoquer avec elle les dernières pierres d'achoppement. Une rencontre qui ne semble pas s'être terminée sur un accord : le lendemain, Mme Kroes a rappelé que la Commission pouvait prélever 5 % du chiffre d'affaires journalier mondial d'une entreprise pour désobéissance. Steve Ballmer, de son côté, explique que Bruxelles n'aime pas la puissance de Microsoft, et d'ajouter auprès des journalistes du Figaro : « Nous travaillons dur avec Bruxelles et nous essayons de coopérer du mieux que nous pouvons. Mais, si cela n'est pas possible, nous sommes prêts à aller jusqu'au bout du procès européen. »