Pour ce projet orienté clients, les entreprises doivent prêter attention à ne pas entraver la vie privée des consommateurs. Un cadre réglementaire a à ce titre été instauré par la Commission Européenne. Manuel Mateo, Policy Officer - RFID and Internet of Things, European Commission, insiste sur le fait que « les opérateurs sont responsables des moyens mis en oeuvre et des applications ». Il précise que les entreprises doivent « informer les clients et indiquer la présence de puces dans les produits ». Dans ce cadre d'analyse, les distributeurs ont une alternative, soit ils décident de désactiver les puces au passage en caisse, ce qui s'appelle l'« opt-in », soit la puce n'est désactivée qu'à la demande du client. C'est l'« opt-out ».

Quelque soit l'option choisie, il y a une obligation d'information. En réponse à cette réglementation, le groupe Carrefour a mis en place des affichettes simples sur l'alimentaire, précisant que les produits sont tracés et une mention sur les étiquettes du textile. Comme le précise Pierre Blanc, « c'est un usage éthique des TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) ». Les puces RFID sont totalement désactivées lors du passage en caisse et n'entravent donc pas la vie privée des clients. Le bijoutier Cléor a trouvé un autre système, ôter l'étiquette contenant la puce, et la recycler sur un autre produit. Ainsi, « il n'y a pas de lien entre le bien et le consommateur », déclare Aurélien Senechal.

D'autres secteurs ont également témoigné, dont le secteur de la santé. Christian Kovacik, directeur Général de la société KBS, a précisé que les puces RFID pouvaient « aider à tracer les poches de sang, à identifier et localiser les patients en gériatrie, et intégrer les actes dans les dossiers patients ». Les domaines d'actions de la RFID sont donc larges. Chaque secteur peut y voir une utilité.