Doucement mais sûrement, Bull renverse la tendance. Le groupe français, qui était quasiment moribond pour certains, renaît de ses cendres, et affiche des ambitions très précises. Le chiffre d'affaires est enfin en hausse, à 1,1 Md€ (+2,6% à périmètre retraité) et le groupe enterre surtout la dette très lourde qui ternissait sa réputation (-16,5 M€ en 2006) en engrangeant 9,9 M€, notamment grâce à sa cession d'activité au Portugal. Les ventes de produits, à 493,3 M€ (-5%), ont pesé 44,2% du chiffre d'affaires en 2007 (contre 47,1% l'an dernier). Les revenus de la maintenance se sont élevés à 237,6 M€ (+2% à périmètre retraité). Ils représentent 21,3% du CA. Quant aux prestations de services, avec un chiffre d'affaires de 386,1 M€, elles ont progressé de 14,7% (à périmètre retraité). Elles pèsent actuellement 34,6% du chiffre d'affaires et c'est une activité que Bull souhaite développer en Europe. 1 000 personnes recrutées en 2007 Le groupe a recruté plus de 1 000 personnes en 2007 (dont 395 en France), ce qui porte ses effectifs à 7 800 personnes. Pour 2008, les objectifs sont les mêmes, mais Didier Lamouche, PDG de Bull, observe avec attention le « spectre de la crise américaine ». Des embauches auront donc lieu, mais elles seront examinées à la loupe et Bull garde le frein sous le pied pour « réagir si les indicateurs virent à l'orange ». Dans une conférence téléphonique, Didier Lamouche a également évoqué la grosse épine dans le pied de Bull, à savoir le choix d'IBM pour équiper le CNRS en supercalculateur. « Notre société n'a même pas été contactée, a-t-il en effet déploré, alors que nous avons prouvé nos capacités en remportant de nombreux contrats dans d'autres pays, au Brésil notamment ». Bull souhaite accroître sa visibilité sur ce marché en 2008.