Cloudwatt ne pouvait plus se permettre d'attendre. Alors que Numergy a annoncé la disponibilité le 18 juin dernier de son offre cloud compute 100% OpenStack, le second cloud souverain Cloudwatt se devait de réagir. C'est désormais chose faite avec le lancement de son offre IaaS articulée autour de plusieurs briques : serveurs cloud, services de réseau et de sécurité, gestion d'images ainsi que services de stockage bloc et objet.

Cloudwatt annonce 4 types d'instances de serveurs cloud, à savoir des instances pour un usage équilibré entre CPU et mémoire RAM, optimisées pour l'usage CPU, optimisées pour l'usage mémoire RAM et des petites instances. A titre d'exemple, la facturation d'une petite instance serveur sur OS Linux (1 vCPU avec 1,75 Go de RAM, un disque système éphémère de 50 Go et un débit sortant maximum de 100 Mbps) est de 0,035 euro par heure. Concernant une instance optimisée pour l'usage équilibré CPU et mémoire avec la configuration maximale proposée (16 vCPU, 60 Go de RAM, 50 Go de stockage éphémère et 1 Gbps en débit sortant), il faut compter sur un tarif de 0,889 euro par heure. A noter qu'il n'existe pas de petite instance reposant sur Windows, sachant que celles optimisées pour un usage équilibré CPU et mémoire ont un tarif compris entre 0,098 et 1,249 euro par heure.

Un engagement de taux de disponibilité de 99,9%

Démarrage, arrêt, redémarrage et redimensionnement à chaud des ressources de serveurs cloud sont proposés. Concernant les OS supportés, le catalogue de Cloudwatt inclut Ubuntu, CentOS, Debian, Fedora, OpenSuse et Suse Enterprise Linux du côté des systèmes d'exploitation Open Source et Windows Server 2008 et 2012 côté OS propriétaires.

En termes d'engagement de taux de disponibilité (SLA), Cloudwatt indique s'engager à hauteur de 99,9% pour ses services IaaS (serveurs cloud, stockage objet, gestion d'images et réseau). Les données sont stockées en France, dans un datacenter Tier III+, à savoir celui localisé à Val de Reuil en Normandie.

Le lancement de l'offre IaaS de Cloudwatt intervient après une période mouvementée chez le second opérateur de cloud souverain, à savoir le départ de son PDG Patrick Starck en avril dernier remplacé par Didier Renard, et le déclenchement d'un audit par Bercy pour vérifier que le financement consenti par l'Etat via la Caisse des dépôts qui détient plus de 33,3% du captial contre 44,4% pour Orange et 22,2% pour Thales ait été correctement utilisé.