Début mars, quatre jours après que SAP a remporté l'appel d'offres lié à la mise en oeuvre de la Lolf (la Loi organique relative à la loi de finances, adoptée en août 2001, qui fixe une nouvelle organisation de l'administration des budgets de l'Etat), Oracle avait déposé un référé auprès du tribunal administratif de Paris. L'amertume d'Oracle ne manque pas d'explications : devant les retards pris dans la mise en oeuvre d'un SI adapté, l'Etat avait fait le choix d'un colmatage transitoire fondé sur une mise aux nouvelles normes, par Accenture, de la solution Peoplesoft (à présent propriété d'Oracle) jusqu'alors utilisée par le Minefi. En outre, le projet Chorus doit rapporter à SAP entre 20 et 40 M€. Las, le tribunal administratif de Paris vient de statuer et, selon Les Echos, il déboute Oracle de tous ses arguments. Reste désormais à trouver l'heureuse SSII qui sera chargée de la maîtrise d'ouvrage en matière d'intégration du progiciel. Un marché de plusieurs dizaines de millions d'euros qui devrait être bouclé d'ici juillet 2006. Historiquement les défunts marchés Accord 1 et 2 avaient vu s'affronter trois consortiums regroupant consultants, éditeurs et SSII : Accenture, PeopleSoft et Capgemini, Steria-Bull-SAP-Deloitte & Touche, ainsi que Sema-Sopra-Oracle-Bearing Point. L'Etat pourrait donc confirmer Accenture dans son rôle de gestionnaire du changement ou faire appel à Steria, qui a des liens étroits avec SAP. Mais Bercy pourrait également choisir un challenger. En tout état de cause, la décision devrait être rapidement prise afin que l'affaire soit bouclée d'ici à l'été prochain.