Ce rapport américain, réalisé par Electronics Take-Back Coalition, indique les scores de chaque fabricant de produits électroniques sur leur méthode  de recyclage au sein des déchetteries (certains Etats n'ont pas l'obligation d'en disposer), le volume des terminaux retraités ainsi que les politiques de retour.  La coordinatrice nationale du groupe, Barbara Kyle, a salué les efforts de Dell au cours des deux dernières années pour la mise en place d'une infrastructure pour recevoir, traiter et recycler le matériel usagé. Elle déclare qu'auparavant le programme du constructeur informatique se réduisait à un simple retour par la poste des terminaux. Maintenant, l'entreprise dispose de points de collectes dans des magasins à travers les États-Unis, comme le montre le partenariat avec Goodwill. Samsung a amélioré sa position pour une politique similaire établie ces dernières années. Il gagne ainsi une note B-.

Apple n'a recueilli que la note C pour son programme de reprise et de recyclage. Le rapport souligne que même si la firme de Cupertino dispose d'un programme de retour postal et que l'entreprise s'engage à reprendre les anciens ordinateurs dans les magasins lorsqu'un nouveau est acheté, aucun point de collecte n'est présent dans les magasins et la prise en charge de produit non Apple subit des frais de 30 $. D'un autre côté, un porte-parole d'Apple souligne que « vous pouvez apporter un vieil iPhone à recycler pour bénéficier de 10% de remise sur l'achat d'un iPod » et d'ajouter qu'il n'a pas de commentaires à faire sur sa note, en renvoyant à la page sur le site Internet  relative au programme de recyclage de la compagnie. Le rapport accroche aussi Apple sur son manque de transparence sur le montant de reprise et de recyclage réalisé. « Apple ne divulgue pas les informations de volume et ne fournit aucun moyen de l'évaluer » précise le rapport.

Carton rouge pour les imprimantes

Dans l'ensemble, les principaux fabricants américains de PC, TV et imprimantes réalisent une piètre performance dans le rapport. Parmi les 29 classés, aucun n'avait reçu une note de A. En fait, 21 ont reçu une note de C ou moins et 12 d'entre eux ont reçu des mauvaises notes. Le  bonnet d'âne est à mettre à l'actif des fabricants d'imprimante: tous sauf un ont reçu une note F. Electronics Take-Back Coalition a remis les mauvaises notes à Brother, Canon, Epson, Kodak et Lexmark, en estimant que les entreprises ont peu d'infrastructures ou n'ont pas la volonté d'éliminer les imprimantes en fin de vie. L'étude pointe du doigt certaines pratiques qui consistent à autoriser le retour par la poste des produits. Hypocrisie sur une imprimante, quand on sait que le coût du transport est à la charge du consommateur.

Certaines entreprises dans le rapport ont de bons programmes de reprise des vieux appareils, mais recyclent de manière peu responsable. En effet, plusieurs fabricants envoient le traitement de ces équipements obsolètes à l'étranger dans des pays pauvres comme le Ghana et l'Inde, et dans certaines régions de Chine. On notera que les bateaux qui amènent ces vieux équipements, repartent de ces pays vers les Etats-Unis avec des produits et des composants neufs. Le coût humain et environnemental est souligné par le rapport, notamment le retraitement de certaines substances dangereuses.