Hier, cinq personnes ont été arrêtées au Royaume-Uni et les autorités américaines ont affirmé avoir mené plus de 40 mandats de perquisition relatifs aux attaques le mois dernier contre des sociétés qui avaient rompu leur contrat avec Wikileaks.

Des enquêtes sont également en cours aux Pays-Bas, en Allemagne et en France, a précisé le FBI. Le mois dernier, la police française a arrêté un jeune auvergnat de 15 ans, selon les informations d'Europe 1, qui aurait participé à des attaques pour bloquer trois sites en ligne. Les actions menées par  les « Anonymous » ont ciblé les sites de MasterCard, Visa et brièvement déconnecté d'autres sites. Cette opération a été menée par des bénévoles équipés d'un outil de piratage appelé LOIC (Low Orbit Ion Cannon). Ce programme avait pour but de lancer des attaques par déni de services (DDOS). Les Anonymous ont également visé PayPal, Amazon et les sites Internet de Sarah Palin et du bureau du procureur suédois qui demandait l'extradition de Julian Assange. Ces attaques, connues sous le nom opération Payback étaient une réponse aux actions « liberticides » de plusieurs sociétés contre le site Wikileaks.

Des peines de prison prévisibles

« Aider ou mener une attaque DDoS est illégale, passible de 10 ans de prison » souligne le FBI dans un communiqué de presse. Les actions des membres Anonymous sont des représailles contre les entreprises qui ont abandonné Wikileaks et donc porté atteinte à la liberté d'expression. Ces types d'attaques DDoS politiques sont devenus monnaie courante ces derniers mois. Les Anonymous s'étaient déjà fait connaître pour des agressions concernant les sites Internet de la Recording Industry Association of America (qui menait une bataille contre le téléchargement) et contre la scientologie.  Plusieurs utilisateurs pro-russes avaient également utilisé ce mode opératoire informatique pour bloquer une grande partie de l'infrastructure Internet Estonienne en 2007.

Hier, une page web utilisé pour coordonner les dernières séries d'attaques DDoS a été désactivée ainsi que le fil Twitter du groupe et certains blogs.