Retrouvez aussi, dans notre rubrique vidéo, l'intervention de Nathalie Kosciusko-Morizet au Forum Green IT organisé par LeMondeInformatique.fr et assistez à la table ronde sur le thème de la mise en place d'une stratégie green IT en entreprise. « L'économie numérique, qui représente près d'un quart de l'économie mondiale, ne peut rester à côté de l'investissement vert », a expliqué Nathalie Kosciusko-Morizet à l'occasion du Forum Green IT (organisé par LeMondeInformatique.fr). Le ton était donné pour cette deuxième édition qui a eu lieu à Paris le 26 mai. La secrétaire d'Etat à l'Economie numérique a insisté sur la nécessité de l'engagement du secteur IT dans la sauvegarde de l'environnement. A commencer par une baisse de la consommation électrique. « Il faut avoir un secteur plus sobre en énergie », prévient-elle. Plus question donc d'acheter un forfait de téléphone sans se poser la question de l'énergie. NKM a salué les initiatives des acteurs tels que Dell (avec une baisse des coûts d'énergie de 40%) ou encore Microsoft avec son programme d'applications vertes. Une conscience écologique qui peut prendre aujourd'hui diverses formes chez ces acteurs. Témoin, le géant Google a décidé de louer 200 chèvres pour tondre les pelouses de son siège social en Californie, au lieu d'utiliser des tondeuses électriques polluantes ! De leur côté, les entreprises utilisatrices prouvent leur « green attitude » avec des plans de progrès plus ou moins aboutis. Réductions d'énergie, baisse des coûts de maintenance, optimisation des achats et démarche de communication sur le Green IT sont leurs principaux objectifs. A commencer par Sanofi Aventis qui se soucie de l'allongement de la durée de vie de ses équipements. Le groupe a déjà livré 2 000 ordinateurs amortis à la Mairie de Longjumeau, dans le cadre du programme gouvernemental Ordi 2.0. Avec toutefois un bémol : « Comment mener à bien ce type de démarche avec la pression des fournisseurs », s'interroge Philippe Balin, chargé de mission chez Sanofi Aventis (à l'extrême gauche sur la photo). A cela, la ministre répond que l'analyse du cycle de vie est aujourd'hui mieux accepté par les fournisseurs ainsi que dans les appels d'offres. Mais elle reconnaît que « l'environnement durable reste une démarche militante » dans le secteur high tech. Pourquoi pas une norme Afnor sur l'environnement durable ? Des progrès sont encore à faire dans la sphère Green IT. La mise en place d'une labellisation et/ou d'un référentiel qui permettrait notamment de classer les entreprises ne serait-elle pas judicieuse ? Didier Bernard, directeur des achats informatiques à la RATP, préconise la solution d'une norme française, de type Afnor, dédiée à l'environnement durable. Une piste que la secrétaire d'Etat à l'Economie numérique explore actuellement : « Il faudra comparer l'énergie en fonction d'un service rendu significatif, pour qu'une norme soit juste. Nos travaux sur cette question ne sont pas encore aboutis. » En attendant, les stratégies Green IT se mettent en place dans les entreprises. Pour preuve, la chaîne Dolce Hotels & Resorts a mis en oeuvre son projet de convergence de réseaux IP et de gestion intelligente d'énergie dans les chambres d'hôtel. « L'impact de ce plan d'action est économique et social, nos économies pourront par exemple générer des recrutements », explique Gerald Lampaert, VP Global Information Technology du groupe Dolce Hotels & Resorts. Une facture d'électricité réduite de 10% à la mairie de Chelles