Des chercheurs néerlandais ont trouvé plusieurs séries de failles dans des systèmes de vote électronique utilisés notamment aux Pays-Bas, en Allemagne et en France. Publiée vendredi 6 octobre, leur analyse technique des machines du constructeur Nedap pointe du doigt des failles déjà mises en avant sur des machines à voter américaines de Diebold par des chercheurs comme Edward Felten, le directeur du centre pour les politiques sur les technologies de l'information de l'Université de Princeton. En l'occurrence, les machines à voter ES3B développées en commun par Nederlandsche Apparatenfabriek NV (Nedap) et par l'éditeur Groenendaal pourraient être ouvertes simplement par une même clé. Elles seraient aussi susceptibles d'écoutes électromagnétiques et pourraient de ce fait être manipulées à distance. Felten et des chercheurs de Princeton avaient déjà publié un rapport similaire le mois dernier sur des machines à voter AccuVote-TS de Diebold indiquant qu'il leur fallait moins d'une minute pour y installer un logiciel de trafic de votes. Nedap a depuis publié une FAQ sur son site web, qui note qu'aucun système n'est inviolable, mais qu'il reste bien plus difficile de manipuler un vote électronique qu'un vote papier. Une maigre consolation...