Mais avant de viser des projets nécessitant des investissements, Doug Washburn conseille de commencer par des mesures qui ne coûtent pas cher et permettent d'afficher des résultats prometteurs : instaurer dans les datacenters des zones qui ne demandent pas de refroidissement particulier, éteindre PC et moniteurs la nuit... Un léger investissement dans un logiciel d'administration peut s'avérer nécessaire, mais les résultats sont bluffants. La banque Washington Mutual, par exemple, utilise un tel outil pour éteindre les PC des employés en front-office (au contact de la clientèle) à 18 heures, tandis qu'en back-office, les moniteurs sont éteints après 20 minutes d'inactivité et les PC mis en veille après 30 minutes. L'économie n'est que de 49 euros par PC et par an, mais sur 44 000 PC, cela représente plus de 2 M€ ! AT&T a également mis en place un programme pour éteindre ses 310 000 PC la nuit : l'économie se monte à 6,2 M€. Des bénéfices collatéraux pour chaque projet vert Après ces premières mesures, des budgets peuvent être dégagés, explique Doug Washburn, pour monter d'autres projets, plus restructurants : achat de clients fins, de serveurs consolidés, virtualisés... Sachant, insiste-t-il, que chacun de ces projets présente aussi des bénéfices collatéraux : non seulement les clients fins consomment moins mais ils ont aussi une durée de vie plus longue (réduisant le problème du e-waste, les déchets électroniques). De son côté la virtualisation implique moins de serveurs, donc moins de consommation, moins de climatisation... C'est la communication de ces succès en interne et en externe, a conclu Doug Washburn, qui permettra de passer à la deuxième phase du Green IT. Le DSI devra alors identifier, avec les directions métier, quels projets verts peuvent être mis en oeuvre (pour le bien de la planète mais aussi celui des actionnaires) : la visioconférence ? Une filière de recyclage ? Une chaîne d'approvisionnement plus écolo ? Le télétravail ?...