Cependant, la comptabilité carbone est difficile à mettre en place : il s'agit d'associer les données d'activité (production, transport) aux facteurs d'émission. Ces derniers ne sont pourtant pas établis de manière précise : les universités et ministères fournissent des moyennes de référence. De même, les données d'activité sont difficiles à collecter, éparpillées dans le système d'information de l'entreprise. Le résultat de ce calcul est donc une combinaison d'incertitudes, selon Jérémy Fain.

Des intervenants spécialisés sur le marché

Des sociétés (bureaux d'études, éditeurs de logiciels, SSII), se proposent d'affiner ce calcul, tout en accompagnant les entreprises dans leurs actions de réduction de taux d'émission. Ces outils de gestion sont, d'après le document, un marché porteur : 300 millions d'euros en 2009 et jusqu'à 3 milliards d'euros en 2017. De plus, leur rôle ne se limite pas à la récupération de données et au conseil sur les actions à entreprendre en collaboration avec le personnel. Ils mettent à disposition une base de données automatisée et plus précise des facteurs d'émission et gèrent les différentes méthodologies et règlementations propres à chaque pays (le GHG Protocol, le Bilan carbone français, les conclusions du Grenelle de l'environnement II). Ils effectuent aussi des analyses et modélisations afin de situer les éléments les plus émetteurs de l'entreprise.

Le prochain objectif, en dehors de la publication du prochain volume, concerne la diffusion, auprès des DSI, de ce Livre vert et des solutions ou conseils qu'il propose. Sinon, ce document risque de ne tomber que dans les mains de convaincus et ne permettra donc pas d'amorcer un changement durable.