Ce troisième volet, sur les dix prévus, s'attarde sur la comptabilité carbone des entreprises, mais entend dépasser cet aspect et envisager les prochains enjeux inhérents à leur éco-responsabilisation progressive. Ainsi, ce volume qui devait justement s'appeler « Comptabilité carbone », a préféré mettre l'accent sur l'accompagnement de la gestion des gaz à effet de serre (GES). « Ce terme intègre les questions futures liées à la biodiversité ou à la qualité de l'eau. Le carbone n'est qu'une première étape, la plus facile, car elle fait consensus » précise Jérémy Fain, l'un des pilotes de ce travail. Outre l'enjeu du réchauffement climatique dû au CO2, ce Livre vert présente l'enjeu énergétique majeur auquel vont devoir faire face les entreprises : l'épuisement graduel des ressources fossiles. Les portefeuilles des entreprises étant corrélés au marché du pétrole, la moindre variation de celui-ci tend à entraîner l'ensemble des marchés à sa suite. Si les entreprises parvenaient à une gestion plus écologique des émissions de gaz, elles pourraient, d'après ce groupe de travail Green IT, se distancier de ce marché et se préparer économiquement à la raréfaction de ces ressources.

Poursuivre l'innovation avec le Green IT

Or, ce Livre vert avance que les DSI pourraient faire pencher la balance de manière globale, par un effet de levier. Les TIC ne représentent que 2% des émissions de gaz, mais de par leur généralisation au sein des entreprises, elles sont un des pôles d'entrée de l'éco-responsabilité. « Les DSI ont toujours été force de proposition sur les apports de nouvelles technologies, leur rôle est désormais de proposer des innovations pour réduire l'empreinte gaz à effet de serre » note le document, dont l'objectif est de fournir un guide de réflexion à l'attention des adhérents de Syntec, mais aussi aux autres entreprises. La volonté est de pousser les DSI à passer d'un Green IT 1.0 à un 2.0, c'est-à-dire en collaboration avec le reste de l'entreprise.

Un double avantage : compétitif et écologique

Au-delà des enjeux sociétaux et environnementaux, le document tente de mettre en avant l'attractivité « business » d'un label éco-responsable. La réduction matérielle des coût énergétiques et les gains de productivité sont largement mis en avant par les retours d'expérience. Areva, Infidis, Colt Telecom et d'autres témoignent, dans le Livre vert, de la mise en place de leur comptabilité carbone, et citent notamment ces avantages. Ils ajoutent aussi avoir obtenu des marchés grâce à ce label qui sous-entend un argumentaire développement durable, visiblement apprécié par les clients.  L'accent est donc mis sur la compétitivité apportée par ce label, argument clé pour l'expansion de la gestion des GES.

Crédit photo : Syntec Informatique