Google a activé hier son service de téléchargement de livres qui permet d'ouvrir un ouvrage du domaine public en format PDF pour ensuite l'imprimer. Il suffit donc de se rendre sur le moteur « Recherche de livres » de Google pour se procurer des livres de Hugo, de Simon Bolivar, de Goethe, de Dante qui n'étaient jusqu'à présent libres qu'en consultation. La firme de Mountain View a estimé qu'elle pouvait, au même titre qu'une bibliothèque classique, offrir l'accès aux oeuvres tombées dans le domaine public. Le domaine public est un régime juridique qui permet d'exploiter librement des oeuvres dont les droits sont arrivés à expiration, soit 70 ans après la mort de l'auteur. Blocages mais démocratisation Avec ce service, Google met une nouvelle corde à son projet de bibliothèque numérique. Au départ, il s'agissait seulement de numériser des extraits de millions de livres avec l'aide de bibliothèques universitaires comme celle de Harvard pour les consulter en ligne ensuite. Avec ce genre d'intentions, Google s'était évidemment attiré les foudres des éditeurs. En juin dernier, les éditions de la Martinière avaient par exemple assigné en justice le groupe américain. En rendant l'impression possible, le moteur de recherches va relancer la polémique. Dans les faits cependant, le nombre d'oeuvres disponibles dans leur intégralité reste cependant limité. Concernant Victor Hugo, pris en exemple, on ne trouve que quelques oeuvres dont Marion De Lorme, Notre-Dame de Paris, Les Comtemplations, bien peu comparé aux étagères réelles. Reste que Google, en offrant ces livres, fait un vrai pas en faveur de la démocratisation culturelle. D'ailleurs si ces livres n'ont pas la poussière, ils gardent à leur numérisation les annotations des lecteurs d'un autre temps - un temps d'avant ?