A l'inverse, les premières réactions des communautés sont plutôt négatives La propension de Microsoft à embrasser, moins soudainement que largement, la communauté des développeurs Open Source laisse également sceptique. L'annonce "apparaît soigneusement conçues pour exclure la concurrence de la communauté Open Source", a ainsi déclaré Michael Cunningham, conseil de Red Hat. Du côté de l'April, on affirme que "cette nouvelle stratégie ne va pas au bout de la démarche et continue d'exclure le monde du logiciel libre de l'accès aux formats et aux protocoles utilisés dans les logiciels de Microsoft". L'association met en avant les brevets et licences qui demeurent chez l'éditeur. "La plupart de ces protocoles sont couverts par des brevets, et les licences de ces brevets ne pourront être obtenues qu'à des conditions dites 'raisonnables et non-discriminatoires'. Ce type de licence nécessitant rémunération par copie de programme favorise les monopoles au détriment des PME et exclut de fait l'ensemble des développeurs de logiciels libres. Le communiqué de l'entreprise de Redmond annonce habilement qu'elle ne poursuivra pas en justice les développeurs de logiciels libres qui procèdent au développement et à la distribution non-commerciale de logiciels reposant sur ces protocoles, mais précise bien que toute distribution commerciale devra s'accompagner d'une acquisition de licence de brevet, contre rémunération ." "Dans le monde du logiciel libre, il n'y a pas de distinction entre distribution non-commerciale et distribution commerciale : les développements réalisés par des bénévoles peuvent être vendus par des entreprises, et inversement les développements menés par des entreprises peuvent ensuite être distribués de façon non-commerciale. Toute entrave à la distribution, même commerciale, d'un logiciel, est contraire aux libertés fondamentales du Logiciel libre. La rémunération de licences de brevets est incompatible avec le développement du logiciel libre", a précisé Thomas Petazzoni, administrateur de l'April. "Pour cette raison, les documentations mises à disposition par Microsoft, bien qu'intéressantes sur le plan technique, ne pourront donc très certainement pas être utilisées par la communauté du logiciel libre pour améliorer l'interopérabilité avec les solutions de la firme étatsusienne."