Créée à l'automne 2009 à partir du portail communautaire de Microsoft, la Fondation Codeplex cherche à prendre quelques distances avec son géniteur. Elle vient de changer officiellement de nom pour devenir la Fondation Outercurve. Paula Hunter, sa directrice exécutive, espère que cette modification dissipe un peu la confusion qui s'opère entre son organisation et Codeplex.com, le site de Microsoft hébergeant les projets Open Source de l'éditeur de Windows. « Nombreux sont ceux qui ont associé les activités de ce site aux nôtres et vice-versa », a-t-elle admis.

La Fondation CodePlex avait été constituée comme un relais entre les communautés Open Source et commerciales. Depuis, l'organisation à but non lucratif a cherché à s'écarter de l'influence de Microsoft en se mettant en quête de financement externe et en insistant sur sa neutralité vis-à-vis de la plateforme.

Paula Hunter rappelle que l'objectif de la Fondation consiste à favoriser la collaboration entre développeurs sur les projets Open Source, que ces développeurs soient des familiers du libre, qu'ils évoluent dans le monde des logiciels commerciaux ou, encore, au sein des entreprises. « Nous nous occupons de l'administration IT et de la supervision et les développeurs se concentrent sur le code associé au projet », explique-t-elle.

Une fondation toujours présidée par Sam Ramji

Toutefois, les racines même de l'organisation, tout autant que l'intérêt de Microsoft pour l'Open Source, ont toujours constitué un sujet de controverse. On a notamment reproché à la Fondation son conseil d'administration, jugé trop proche de Microsoft. Il est notamment présidé par Sam Ramji, désormais vice-président de la start-up Sonoa, mais qui fut jusqu'en novembre 2009 le patron Open Source de Microsoft. En mai, la Fondation a recruté Stephen Walli au poste de directeur technique, encore une fois un ancien collaborateur de l'éditeur.

Pour l'instant, CodePlex gère sept projets Open Source, parmi lesquels Ajax Control Toolkit, CoApp, ou encore Orchad, destiné à fournir des composants réutilisables pour la plateforme ASP.net. D'autres doivent être prochainement annoncés, a indiqué Paula Hunter.

Pour créer son nouveau nom, l'organisation a consulté la société bostonienne Protobrand, spécialiste des marques. La directrice exécutive de la Fondation Outercurve reconnaît que ce fut une tâche difficile. « Trouver une dénomination est devenu délicat ces temps-ci, souligne-t-elle. Il faut non seulement que le nom choisi n'ait pas été déjà déposé comme marque ou protégé par copyright, mais aussi que l'adresse web soit encore disponible. Outercurve convenait dans les trois cas et il sonnait bien.