Après la France et l'Allemagne, la Grande-Bretagne vient de finaliser son plan numérique. Un plan ambitieux qui, comme le plan allemand, souligne en creux les nombreuses insuffisances du plan français. Principal objectif du projet britannique : permettre à tous les foyers de se connecter à l'Internet à haut débit à un niveau minimum de 2 Mbit/s. En France, le plan présenté en octobre dernier par Eric Besson, alors secrétaire d'Etat à l'économie numérique, prévoyait un service haut débit « universel » à 512 Kbit/s seulement. Un niveau que tous les acteurs français jugent insuffisant pour proposer une véritable offre à haut débit. Deuxième objectif affiché par Londres : élargir l'accès au réseau à très haut débit au-delà des 50 à 60 % de foyers qui seront éligibles à cette offre. Et pour atteindre ces objectifs, le gouvernement britannique n'a pas oublié de mettre en place les sources de financement qui seront nécessaires pour pallier à l'insuffisance de l'investissement privé. Revue de détails. Le haut débit pour tous C'est le principal objectif de « Digital Britain ». Alors que 27 % des foyers britanniques (soit 2,75 millions) ont accès à Internet à des offres inférieures à 2 Mbit/s, le gouvernement anglais propose de fixer à 2012 la date pour instituer un accès à Internet à un débit minimum de 2 Mbit/s. Actuellement, le débit moyen est de 3 Mbit/s et le débit proposé à l'immense majorité des foyers (64 %) est compris entre 2 et 8 Mbit/s.