Galileo 2.0 succèdera à la microcarte de première génération d'Intel, vendue autour de 70 dollars HT. « Elle pourrait être commercialisée dès le mois prochain », a déclaré Mike Bell, vice-président et directeur général New Devices Group d'Intel. La première version de Galileo a déjà été adoptée par des amateurs passionnés et des adeptes du « do-it-yourself » pour réaliser des prototypes de robots, d'appareils électroniques et même des appareils portables. « Les améliorations attendues par cette communauté d'utilisateurs sont très différentes de celles demandées par les utilisateurs de PC, de tablettes et de smartphones », a encore déclaré Milke Bell. Par exemple, ceux-ci aimeraient pouvoir greffer des mains, des jambes et autres accessoires à leurs robots, et l'ajout de broches, de ports divers, l'amélioration du débit et des connectiques électriques rendent ces opérations possibles. « Le processeur est un élément important, mais moins que les capacités d'évolutivité de Galileo, très demandées par la communauté », a encore expliqué le vice-président et directeur général New Devices Group d'Intel. « Par exemple, la version 2.0 de Galileo permettra d'affiner les mouvements des robots et de programmer l'électronique à des intervalles de temps plus courts, pour un meilleur contrôle », a ajouté Mike Bell.

Le Power over Ethernet reste optionnel

En effet, Intel a amélioré la ligne de commande PWM (modulation par largeur d'impulsion) afin d'offrir plus de bits de résolution et permettre un meilleur contrôle du mouvement sur des robots, des imprimantes 3D et autres appareils fabriqués sur avec la microcarte. Intel a également doté Galileo 2.0 de capacités Power over Ethernet (PoE), ce qui permet d'alimenter la carte à partir d'une connexion Ethernet. Le PoE est optionnel et devra être acheté séparément. Par ailleurs, les ports d'entrée/sortie GPIO de commande à distance de la vitesse et de commutation ont été améliorés. Par contre, Galileo 2.0 conserve le processeur Quark à 400 MHz avec 16 Ko de cache et 512 Ko de RAM intégrée de la version précédente et offre toujours la compatibilité Arduino.

Les raisons invoquées par Mike Bell pour justifier le choix d'Intel de ne pas modifier les spécifications de base de Galileo rejoignent celles du fondateur de la Raspberry Pi, Eben Upton. Dans une interview accordée à nos confrères d'IDG News Service, ce dernier a déclaré que la refonte de la microcarte pouvait coûter cher, avec des répercussions sur son prix (à partir de 25 dollars HT actuellement), et que de nouvelles caractéristiques pouvaient déstabiliser les utilisateurs existants. La mise à jour du micro-ordinateur Raspberry Pi, vendu à des millions d'exemplaires, n'est donc pas pour sitôt. « La carte, telle qu'elle est, répond aux besoins d'un grand nombre d'utilisateurs, et les différentes optimisations nous permettent d'offrir de bonnes améliorations de performance. Si bien que les attentes de mise à jour sont moins importantes que ce que l'on pourrait imaginer », a déclaré Eben Upton.

Appel aux fabricants pour réutiliser le travail d'Intel

Intel s'intéresse de près à ce fait la communauté des utilisateurs avec sa microcarte Galileo afin de trouver des pistes pour optimiser l'usage de puce Quark. Mais le fondeur a aussi ses propres « bidouilleurs passionnés » en interne, « à l'origine de nombreuses bonnes idées d'utilisation de Galileo », comme l'a déclaré le vice-président et directeur général New Devices Group d'Intel. Galileo est livrée sous licence Open Source, et Intel fournit les schémas de la carte pour permettre à d'autres fabricants de la copier. « Nous serions très heureux de voir d'autres personnes fabriquer leur propre version de Galileo », a déclaré Mike Bell.