Cloud computing et stockage sur disques électroniques sont appelés à cohabiter. Le premier a besoin des seconds pour répondre à ses exigences, tant de performances que de réduction de consommation électrique et de gain de place. Deux spécialistes d'entreprises du Web 2.0, Richard Buckingham, vice président des opérations techniques chez MySpace, et Jonathan Heiliger, qui occupe les mêmes fonctions chez FaceBook, considèrent que les caractéristiques des disques SSD (Solid State Disk) vont chambouler leurs salles informatiques et améliorer nettement les performances. Pour Richard Buckingham, la vitesse de rotation des disques magnétiques n'a pas beaucoup évolué au cours des vingt dernières années. Il faut toujours quelques millisecondes pour accéder à des données stockées sur des plateaux rotatifs, alors que le temps d'accès avec un SSD tombe sous la barre de la milliseconde. Les plus anciens se souviendront des "disques" constitués de mémoire DRAM pour les grands systèmes des années 90. Jonathan Heiliger va encore plus loin. Il file la métaphore en comparant l'effet de l'arrivée des disques SSD à celle du passage des processeurs mono-coeurs aux multicoeurs. Pour lui "les disques flash vont avoir un effet très significatif, non seulement sur le stockage, mais aussi sur l'infrastructure dans son ensemble." Les SSD coexisteront avec les disques magnétiques Pour Richard Buckingham, les SSD ne vont pas remplacer les disques magnétiques, mais s'insérer dans l'infrastructure. Il estime que 5% des données vont être stockées sur SSD, les autres resteront sur des disques magnétiques. Cela concernera les métadonnées, les index et toutes les données qui requièrent un accès rapide pour améliorer les temps de réponse. Bien sûr, le coût des disques SSD, encore 25 fois plus élevés que celui des disques magnétiques par Go, ne justifie leur utilisation que dans des environnements très performants. En l'occurrence, celui de datacenters consacrés au cloud computing qui sont sollicités par de nombreuses entreprises clientes. Autre atout des disques électroniques, ils occupent moins de place que leurs cousins magnétiques et consomment moins d'énergie. La plupart des grands fournisseurs de stockage ont désormais une offre de stockage électronique dont la technologie repose le plus souvent sur le savoir-faire de la société STEC.