Energies renouvelables, aides aux entreprises innovantes, développement du haut débit, etc. Eric Schmidt, patron de Google et l'un des conseillers économiques du candidat Barack Obama, s'est fendu d'un discours, mardi à Washington, qui s'apparente à un programme politique. Mais inutile d'y voir les velléités d'appartenance à la future administration Obama : Eric Schmidt a clairement indiqué qu'il entendait continuer à diriger Google et n'ambitionnait pas devenir le prochain CTO du futur président des Etats-Unis. Pour autant, Eric Schmidt ne manque pas d'idées sur la politique que devra mener le 'président élu', notamment pour combattre la crise. « Pour régler nos problèmes économiques et créer des emplois, nous devons miser sur l'innovation », a-t-il expliqué. Et, dans cette optique, les pouvoirs publics doivent faire montre d'interventionnisme, contrairement aux huit années d'administration Bush au cours desquelles, selon lui, le secteur privé a été considéré comme le seul remède à de nombreux maux. 10 Md$ pour les énergies vertes Les initiatives publiques pourraient, en premier lieu, prendre la forme de mesures fiscales visant à inciter au développement d'énergies renouvelables et à réduire la dépendance américaine aux énergies fossiles. Un premier effort de 10 Md$ pourrait, assure Eric Schmidt, aider les producteurs d'énergies alternatives et encourager les constructeurs automobiles à développer des véhicules hybrides. Et le patron de Google de rappeler que son groupe a présenté, il y a quelques semaines, un plan pour sauver la planète, ou tout du moins pour défaire l'addiction des Etats-Unis au pétrole d'ici à 2030. « Nous pouvons réduire nos dépenses en énergie, créer des emplois et dégager d'énormes avantages économiques pour les générations à venir, a résumé Eric Schmidt. Le volontarisme politique était, jusqu'à présent, l'élément qui manquait pour y parvenir. » Relier 45% d'Américains à Internet