Coup d'envoi aujourd'hui mardi 10 juillet (jusqu'au 14 juillet) des 8e RMLL (Rencontres mondiales du logiciel libre) dans les locaux de la faculté de mathématiques et d'informatique d'Amiens. Cette édition, essentiellement organisée par des clubs d'utilisateurs Linux, comme l'EPPLUG (groupe d'utilisateurs de Linux et des logiciels libres en Picardie) et l'ABUL (Association bordelaise de utilisateurs les logiciels libres) doit « permettre à des gens qui travaillent dans le logiciel libre de pouvoir se rencontrer, se réunir et s'écouter, le tout avec une ouverture grand public », résume Chantal Bernard Putz, membre de l'équipe organisatrice et présidente de l'édition 2006. « Nous avons sélectionné dix thèmes, explique-t-elle, axés sur les entreprises (en partenariat avec la Chambre de commerce et d'industrie d'Amiens), les sciences, le secteur public, la documentation, les systèmes, les développeurs, l'éducation populaire, la création numérique et multimédia et enfin, la communauté ». Cette année, la place du Libre dans les entreprises constitue une des importantes nouveautés. A l'image du marché, qui considère de plus en plus les logiciels ouverts pour leur système d'information. Mais attention, comme il s'agit « de rencontres et non d'un salon commercial, nous allons parler du produit, mais pas d'une entreprise », confie Chantal Bernard Putz. Une manifestion qui prend de l'embonpoint Gage de la maturité, l'édition 2007 sera marquée par l'intervention de grands noms de la sphère libre, comme Samuel Hocevar, Project Leader de Debian, Alan Cox, un des principaux contributeurs du noyau Linux, ainsi que les ténors du mouvement en France, comme Tristan Nitot, président de Mozilla Europe et Frédéric Couchet, délégué général de l'April (Association pour la promotion et la recherche en informatique libre). Une table ronde sera également organisée pour débattre autour des libertés sur Internet avec, peut-être, la participation de parlementaires polonais, très actifs dans la lutte contre les brevets logiciels. L'année dernière, François Bayrou était venu apporter sa vision du logiciel libre. Autre nouveauté, l'installation d'un barnum sur le parvis de la maison de la culture, qui servira de lieu de rencontres pour se renseigner sur les logiciels libres et « mélanger contributeurs et utilisateurs ». Côté participation, l'organisation recense plus de 1 000 inscriptions, ce qui constitue un tiers de participants supplémentaires par rapport à l'année dernière, analyse Chantal Bernard Putz. L'ensemble des conférences est filmé et diffusé en live depuis le site www.rmll.info, par un système 100% libre.