(Source EuroTMT ) Didier Pouillot, consultant à l'Idate, confirme cet ordre de grandeur avec une estimation de baisse des investissements dans les télécommunications qui atteint 10 %.  L'ampleur de la baisse prend toute sa signification quand on la compare avec l'évolution du chiffre d'affaires de ces mêmes opérateurs. En cumulé, le chiffre d'affaire ne recule en moyenne que de 1,6 %. Les prises de participations réalisées à l'étranger, dans les pays en développement (Afrique, Amérique du Sud ou Asie), ont freiné la baisse des revenus en Europe.

Mais, la forte contraction des investissements s'explique d'abord par la volonté des opérateurs européens de préserver leur marge de manoeuvre financière (baisse de l'endettement et free cash-flow) pour maintenir inchangée leur politique de rémunération des actionnaires. Mais ce n'est pas le seul élément. « Les opérateurs arrivaient aussi à la fin d'un cycle d'investissement massif pour déployer les réseaux 3G » rappelle Didier Pouillot.

De plus, dans la téléphonie fixe, les opérateurs n'ont pas concrétisé leurs promesses d'investissement dans le très haut débit, à l'exception de Portugal Telecom qui était contraint d'investir dans la fibre optique en raison de la concurrence du câblo-opérateur Zon. Pour 2010, Didier Pouillot estime que le niveau global des investissements devrait rester stable, mais les opérateurs devraient progressivement les augmenter en fin d'année ou début de 2011 pour faire face à la croissance de la demande en téléphonie mobile.

Illustration Sony Ericsson, D.R.