Sur fond de généralisation du travail collaboratif, ce sont toujours les modes de communication éprouvés et familiers qui ont la préférence des utilisateurs : téléphone, réunions en face à face et courriels. Les outils de conférence, et a fortiori ceux du Web 2.0 -wikis, blogs, réseaux sociaux, ont toujours du mal à percer. C'est ce que montre une étude menée par Forrester Consulting en août dernier, pour le compte d'Adobe, auprès de 3 000 utilisateurs professionnels en Europe. 99% des personnes interrogées en ligne travaillaient en équipe (47% tous les jours, 77% plusieurs fois par semaine) et 81% avec des personnes situées dans des zones géographiques différentes. Sans surprise, la fréquence de collaboration est plus importante chez les plus jeunes : 50% des 18 à 30 ans collaborent quotidiennement avec une ou plusieurs personnes. Au sein de l'entreprise, le téléphone est toujours privilégié, dans 68% des cas sur 2 800 répondants. Les réunions en face à face ont toujours la cote elles aussi (58%). Pour travailler sur un document important, 68% ont recours au courriel et 48% aux pièces jointes, toujours entre collègues. En revanche, ces professionnels ne sont que 5% à utiliser les réseaux sociaux, 2% les blogs, 1% les wikis et 1% les mondes virtuels. Il semble qu'ils fassent peu confiance à ces outils pour améliorer la collaboration. Un peu plus souvent sollicitées, la messagerie instantanée est citée par 15% d'entre eux, la visioconférence par 13%, la conférence Web par 10% et les sites de collaboration par 9%. Pour susciter plus d'intérêt, les nouveaux outils de collaboration doivent donc être améliorés (plus de rapidité, de précision, de sécurité) et tenir compte des habitudes de travail. 56% des 3 000 utilisateurs interrogés veulent pouvoir améliorer le partage d'informations et d'idées ; 46% réclament une gestion plus efficace des processus de travail. Six personnes sur dix souhaitent limiter la production de papier et 39% réduire leurs déplacements professionnels. Enfin, 41% aimeraient que le contact soit facilité avec leurs collègues, tous sites et zones géographiques confondus. Du côté des responsables informatiques, l'étude rappelle que la collaboration soulève des problèmes tactiques et stratégiques. Il leur faut d'une part sécuriser la consultation, le stockage, la diffusion et l'échange de contenus partagés. D'autre part, ils doivent proposer aux utilisateurs les technologies qui vont permettre une collaboration vraiment efficace.