Loïc Le Meur avait donné rendez-vous à la planète Web mercredi et jeudi derniers à Paris, pour une nouvelle édition de sa conférence LeWeb. Si l'objectif de l'ambitieux patron de Seesmic de faire de son événement un Davos du numérique n'est pas atteinte, loin s'en faut, il peut toutefois se targuer d'avoir corrigé nombre de défauts des éditions passées, et d'avoir réussi à mettre sur pied un événement de grande ampleur, international, au contenu riche pour un public d'environ 2 000 entrepreneurs et spécialistes du Web. Placé sous le signe du Web temps réel (autrement dit, de Twitter, avec des 'tweets' sur LeWeb s'affichant sur les écrans géants), le programme de la conférence plénière sur les deux jours a été quelque peu inégal. Ce qui au final n'a pas gêné plus que cela les participants, qui en profitaient pour faire du 'networking' (ainsi qu'on appelle désormais le fait d'échanger autour d'un café) ou aller voir les stands des nombreuses start-up exposant dans les sous-sols du Cent-Quatre. @QueenRania et @garyvee soulèvent les foules Certains intervenants réussissaient en revanche à attirer et retenir l'attention de tous. Ce fut par exemple le cas de la reine Rania de Jordanie, venue plaider la cause de l'association 1Goal, dont le but est de scolariser les enfants des populations les plus démunies. Pour cette grande utilisatrice de Twitter (sous le pseudo @QueenRania), « le Web temps réel peut apporter des changements réels à l'humanité », il suffit pour cela que les internautes et entrepreneurs du Web se mobilisent, au besoin en faisant pression sur leurs gouvernements. Autre intervenant ayant remporté un franc succès, Gary Vaynerchuk (@garyvee sur Twitter), un self-made-man survolté de 34 ans, qui a fait fortune en publiant depuis sa boutique de vins un blog vidéo où il teste et critique les vins. Auteur d'un livre où il explique aux gens que chacun peut créer un business autour de sa passion, il a affiché tout son mépris pour les grosses structures qui n'arrivent pas à prendre en compte tout le potentiel des médias sociaux et exhorté les participants de la conférence à prendre leur destin professionnel en mains. Avec Internet et les réseaux sociaux, dit-il, « tout le monde a sa chance, et la mise de départ est zéro ! » Et foin de fausses excuses, sur le financement, par exemple. « Vos grands-parents créaient de vrais business, et il n'y avait pas de capitaux-risqueurs. » Nathalie Kosciusko-Morizet (@nk_m) explique en anglais les efforts de la France dans le numérique