Tandis que Google planche sur OpenOffice (voir sous-papier) et son éventuel portage en ligne, Microsoft organise sa riposte sur le marché du mode hébergé. A la clé : son programme « Live Software », deux portails de services et de modules en mode hébergés, qui viendront étayer les logiciels et les offres de l'éditeur de Redmond... Et non les remplacer. Le portail Windows Live (www.live.com), actuellement en béta, constitue ainsi la porte d'entrée « grand public » du programme. Reposant sur une interface riche développée en AJAX, le service compile pour l'heure les fonctionnalités issues de MSN et Hotmail : webmail et messagerie instantanée (Live Messenger), associé à un outil d'agrégation de contenu. Mais, l'originalité de l'offre repose davantage sur les technologies à venir : espace de stockage, module de sécurité, et de travail collaboratif issues sur la technologie de pair-à-pair, acquise lors du rachat de Groove Network. L'idée est de fournir à l'utilisateur un 'bureau central' et mobile, accessible depuis tout type de connexions et de périphériques. Un concept formalisé dans les années 90 par Sun. Office Live, dont une version de test devrait voir le jour au second trimestre 2006 - les inscriptions étant par ailleurs ouvertes www.officelive.com-, vise les PME. Outre des modules, qui, selon Microsoft, « faciliteront la gestion de la présence sur Internet», le service fournira, sous forme d'abonnements payants, un accès à 22 applications métier en ligne : outils collaboratifs, gestion de projet, module de comptabilité, gestionnaire de contacts, outils décisionnels, et enfin, un module de GRC. Microsoft signale par ailleurs l'API de ses portails sera ouvert aux éditeurs tiers. «Live sera financé en partie par la publicité », indique l'éditeur de Redmond. Une première pour l'éditeur de Redmond, qui adopte le modèle de rémunération cher à Google. « Nous pensons que ce que réalise Google dans le domaine de la publicité en ligne, ne constitue que la partie visible de l'iceberg ». Microsoft s'appuiera pour cela sur sa régie adCenter . Pendant ce temps-là, Google recrute pour doper OpenOffice Google vient d'entamer ses travaux de collaboration au projet OpenOffice. Une initiative annoncée lors de son partenariat avec Sun, en octobre dernier. Google entend ainsi doper le développement de la suite bureautique open source, celle-ci, selon lui, souffrant de problèmes liés à l'attribution de la mémoire et à la taille du fichier d'installation téléchargeable. En clair, pas suffisamment stable ou adaptée à la « distribution » en ligne. A noter par ailleurs que la version 2.0 d'OpenOffice est désormais disponible en français.