Selon Peter O'Kelly, du Burton Group, il ne s'agit pas d'une stratégie de défense de la part de Microsoft, mais bel et bien d'une offensive. L'analyste juge que la concurrence, en particulier Google, a alarmé Microsoft à un niveau qui n'avait plus été atteint depuis l'époque où Netscape l'avait défié. « Sans Google, Microsoft n'aurait probablement pas été aussi agressif dans ce domaine », estime Peter O'Kelly. Les investissements réalisés par Microsoft sont visibles dans le cadre de ses divisions produits et plus clairement encore dans la construction de ses centres de données, notamment à San Antonio et sur un autre site américain, non encore révélé. Les investissements sur la partie « services en ligne » apparaissent également de façon évidente dans le récent rapport fiscal livré à l'occasion des résultats annuels de l'éditeur. Ray Ozzie s'est offert le luxe de déclarer que Microsoft était le seul acteur de son secteur à avoir le souffle pour proposer une offre de service qui couvre le spectre allant des attentes du grand public à celles des entreprises. Il n'a pas détaillé les services à venir au cours des prochains mois. Sur ce point, le PDG Steve Ballmer avait été plus disert début juillet. Il avait précisé à des partenaires que Microsoft allait fournir le même genre de fonctionnalités qu'il livre aujourd'hui dans des logiciels packagés comme Windows Server, Active Directory et Operations Manager, et que la plateforme offrirait à la fois des services pour les particuliers (comme Windows Live et Office Live) et pour les entreprises (messagerie Exchange hébergée, fonctions de collaboration et solutions telles que Dynamics CRM - gestion de la relation client).