Microsoft France a réuni ses clients et partenaires à Paris aujourd'hui, pour une Conférence SOA. Sous cet intitulé, il s'agissait en fait pour l'éditeur d'évangéliser son écosystème sur sa stratégie S+S (Software plus services). Celle-ci vise à embrasser la mode du service applicatif (Saas, software as a service) tout en la reliant à la nécessité de déployer en interne des logiciels d'infrastructure (Biztalk Server, SQL Server, Sharepoint Server...) et des clients riches (Internet Explorer, Silverlight...). Le public a ainsi eu droit aux exemples du pétrolier BP, qui utilise notamment Virtual Earth et SQL Server pour visualiser sur une carte le déploiement de ses collaborateurs, et de Quiksilver, qui a monté un site communautaire à l'occasion d'une compétition de surf, afin d'attirer le chaland vers son site de e-commerce. En introduction de la journée, Massimo Pezzini, analyste et vice-président du Gartner, a pour sa part donné des conseils très utiles, empreints de pragmatisme. Ainsi, dit-il, il serait stupide de s'enfermer dans une vision extrémiste de la SOA : mieux vaut définir son propre style d'implémentation. De même, afin de ne pas succomber à la complexité, Massimo Pezzini conseille de découper l'architecture de l'entreprise en domaines, joints par une plateforme commune. Et comme le soulignait ensuite au 'village partenaire' un représentant de l'éditeur Amberpoint, soulagé, Gartner estime qu'il faut faire intervenir relativement tôt la gouvernance dans un projet SOA, sous peine que cela devienne trop complexe ensuite. Microsoft a ensuite expliqué quels avantages on peut tirer de la version R2 de Biztalk. Mais aucune annonce majeure n'a été faite ; l'évolution de son offre SOA (nom de code Oslo) devrait pourtant être annoncée dans peu de temps.