La fondation Mozilla vient de publier ses comptes pour l'année 2008, et elle se révèle moins économe que l'an passé. Si le chiffre d'affaires de la fondation et de ses filiales est sensiblement le même (78,6 M$, en hausse de 4,6%), les dépenses font un bond de 48,2%, passant de 33,3 M$ à 49,4 M$. La majorité de cette somme (58%), explique Mitchell Baker, dirigeante de la fondation, sur son blog, sert à rémunérer les quelque 200 personnes qui travaillent à temps plein ou partiel pour Mozilla - contre 150 l'année dernière. Une croissance qui s'accompagne d'une explosion des frais administratifs et généraux, qui ont presque doublé, à 9,7 M$. Le contexte économique n'a pas impacté le chiffre d'affaires, dans la mesure où celui-ci dépend essentiellement de l'accord noué avec Google jusqu'en 2011. En revanche, la valeur des investissements s'en ressent, puisque la fondation doit inscrire une perte à ce niveau de 7,7 M$. Côté activités, Mitchell Baker rappelle le succès de Firefox : le navigateur serait utilisé par 330 millions de personnes dans le monde, dont un tiers pour un usage quotidien (soit 110 millions, contre 75 millions en 2008, 49 millions en 2007 et 28 millions en 2006). Et Fennec, la version de Firefox pour les smartphones, devrait sortir sous peu. Moins emblématique, le gestionnaire de courriels Thunderbird a eu une vie un peu mouvementée. Etouffé par le navigateur, il bénéficie depuis 2008 d'une filiale pour lui seul, Mozilla Messaging, dirigée par David Ascher. Néanmoins, si on peut noter des projets intéressants comme Raindrop (qui veut mixer plusieurs types de messages, comme Google Wave), le développement est beaucoup plus long que pour Firefox. Ainsi, Mitchell Baker annonce la sortie imminente de Thunderbird 3, dont la bêta a déjà un an.