Six mois après avoir annoncé qu'il renonçait à vendre sous sa marque des micro-ordinateurs, NEC vient d'annoncer sa stratégie produits et ses conséquences sur sa politique de distribution. Le constructeur a commencé par rappeler qu'il restait un poids lourd de l'OEM et le 1er acteur de l'informatique et de l'électronique au Japon. Il a déposé plus de 70 000 brevets en 2008 et emploie toujours près de 145 000 salariés dans le monde. Cela étant dit, NEC présente en France et en Europe un tout autre visage que celui qu'il offrait jusqu'à l'an dernier. Tout d'abord, l'Hexagone est moins une entité autonome qu'une des régions de la zone EMEA (Europe, Middle-East & Africa). Ensuite, la page « PC » est définitivement tournée : l'objectif prioritaire est de devenir avant 2015 le n°3 du stockage et des serveurs, derrière IBM et HP. « Le but n'est pas de coller de nouvelles rustines sur les systèmes d'information mais de proposer une offre réellement différenciée », affirme Thomas Luquet, Directeur Marketing Solutions de NEC. Cette ligne de conduite l'amène à se focaliser sur des « niches », telles que les systèmes à tolérance de panne ou les datacenters économes (Eco Centers). Le deuxième axe consiste à renforcer les synergies entre les différentes divisions du groupe NEC : écrans, serveurs, impression de badges, systèmes de billetterie, etc. Le constructeur entend ainsi démontrer qu'il est capable d'équiper entièrement ses clients avec des solutions verticales (stades, complexes commerciaux, aréoports...). Un nouveau réseau de distribution De fait, le réseau de distribution de NEC ne sera plus le même : en lieu et place des revendeurs qui passaient par des grossistes généralistes, on trouve désormais des intégrateurs ou des éditeurs indépendants (ISV) qui s'adresseront à des distributeurs à valeur ajoutée (VAD). Malgré ce changement de registre, NEC jure qu'il aura une politique de distribution « 100% indirecte ». « Le fait d'être une structure agile et de taille humaine n'est certainement pas un handicap aujourd'hui, à l'heure où les plus gros faiseurs sont contraints de proposer des certifications spécifiques à leurs partenaires pour que ceux-ci comprennent leur politique de licences », lance Thomas Luquet. Quant à savoir quel sera le rôle de NEC dans le domaine du poste de travail, le constructeur est catégorique : tout est orienté vers la virtualisation. « Notre offre de virtualisation du poste de travail est simple : le retour sur investissement doit être inférieur à 1 an, voire immédiat », explique Thomas Luquet. Aujourd'hui, NEC ne compte donc plus qu'une soixantaine de partenaires en Europe et ne souhaite pas aller au-delà de 100. Ils passeront par des revendeurs à valeur ajoutée, sachant que le partenariat pour la France n'a pas encore été finalisé. NEC souhaite avoir stabilisé son nouveau réseau d'ici la rentrée.