Face à l'engorgement inévitable des réseaux 3G actuels dû au succès des accès à internet depuis des smartphones, il devient nécessaire d'identifier de  nouvelles solutions pour les opérateurs et les équipementiers. Ainsi, selon Marc Rouanne : « Cela faisait 10 ans que l'on ne parlait plus de réseau. Depuis ce qu'il s'est passé avec O2 [NDLR, l'opérateur anglais a eu une saturation de son réseau sur Londres en raison d'une forte utilisation des iPhones], on en reparle comme un asset primordial ». L'objectif des opérateurs est de s'orienter vers l'optimisation des réseaux comme le justifie Marc Rouanne : « Les terminaux vont  vers des débits de connexion très élevés et nous ne sommes pas capables de les maîtriser. [...] La clé est à l'anticipation et à l'optimisation réseau. »

L'équipementier évoque même la possibilité de créer les fameuses classes de service : Gold, Silver et Bronze afin de servir une qualité de service différenciée selon le coût de l'abonnement de l'utilisateur.

La bascule vers le single RAN et le LTE


En réponse à cette problématique d'optimisation du réseau, NSN a présenté ses solutions LTE et sa station de base Flexi BTS qui est une plateforme multi-radio (2G/3G/LTE) tout IP,  permettant selon le constructeur d'optimiser les réseaux par une consolidation des services sur un même équipement. Dans la foulée, cette plateforme a servi à réaliser une démonstration de la technologie LTE. Deux stations de base ont donné une idée des performances en transfert de données et du handover.

Un PC portable, équipé d'une clé 4G d'origine Samsung (la seule que nous ayons vu fonctionner jusqu'à présent dans la réalité, et qui est employée dans les déploiements de Telia Sonera à Oslo et Stockholm), a été placé entre les deux stations de base LTE. Le transfert de données, via un téléchargement de vidéo en streaming, a permis de constater un débit descendant de 104 Mbit/s. Le handover, (passage d'une cellule à une autre sans rupture) entre les 2 stations de base, a prouvé la rapidité du passage de relais entre ces dernières (séparées, il est vrai, de seulement 5 mètres). Quant au temps de latence moyen,  il se situe entre 20 et 25 millisecondes.

Ces résultats sont largement à titre indicatif car réalisés sur un réseau de démonstration avec seulement un utilisateur.