Oracle France a décidé de se doter d'un patron à temps plein. En charge de longue date de la filiale française de l'éditeur californien Jimmy Anidjar (en photo), senior vice-président d'Oracle France, Benelux et Middle East & Africa (MEA), explique : "Je ne consacrais plus qu'un tiers, voire qu'un quart, de mon temps à la France".

En provenance d'Atos Origin, Yves de Talhouët est donc nommé président d'Oracle France.

A l'origine de ce recrutement externe, Jimmy Anidjar explique agir dans l'Hexagone comme dans le reste de sa zone de compétence, où des responsables pays ont déjà été nommés, sous sa responsabilité.

Selon lui, Yves de Talhouët a été choisi pour sa polyvalence et son profil de vendeur et de développeur. Dîplomé X Télécoms, celui-ci a débuté sa carrière au début des années 80 comme responsable de vente, notamment aux Etats-Unis. En 1989, il crée Devotech, spécialisée dans le conseil en télécommunications et l'ingénierie des centres appels, qu'il revendra à Sema Group fin 1996. Dès lors, il est intégré à la SSII franco-britannique qu'il a suivi chez Schlumberger puis, en 2003, chez Atos Origin.

Désormais à la tête d'un des principaux éditeurs de bases de données grand compte en France, il devra tout d'abord rassurer des équipes commerciales qui ont subi une réorganisation au cours de l'été. Il lui faudra ensuite relancer l'activité en France. Si Jimmy Anidjar se félicite d'avoir "traversé la crise de façon acceptable par rapport à la concurrence", il n'en reste pas moins que le CA 2004 de la filiale française sera équivalent à celui de 2003 tandis qu'au niveau mondial l'éditeur a généré une croissance de 7 %.