En matière d'éducation, la France dénombre un ordinateur pour 25 élèves en maternelle, 1 pour 12 dans l'école élémentaire. Le rapport Fourgous, remis en début d'année, est resté lettre morte. « Il n'y a aucune ambition dans ce domaine » ne craint pas de souligner  Christine Balagué. Au Portugal, par exemple, chaque année une génération d'élèves est équipé grâce à un fonds, nommé Magellan, issu de la vente d'une licence télécoms par l'Etat. La e-santé est également dans les limbes, là encore malgré les rapports officiels, par exemple celui sur « technologies et services pour l'autonomie «.

Renaissance Numérique livre par ailleurs un tableau du développement en région, distinct de celui de l'Oten. Selon Renaissance Numérique, cinq régions se distinguent :   Aquitaine, Auvergne, Ile-de-France, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes). Globalement les régions avancent, créent des agences régionales pour le IT, prennent des initiatives en matière d'éducation, parfois de e-santé ou de culture.

Un immense gâchis

Au total, le rapport dresse le portrait d'un immense chantier inachevé, d'un gâchis. En 2007, Renaissance Numérique élaborait un Livre Blanc, le présentait aux candidats aux présidentielles, qui en intégraient une bonne partie dans leurs programmes de candidature. Huit mesures sur les quinze proposées ont été adoptées. La plus connue permet aux entreprises de donner leurs vieux ordinateurs pour qu'ils soient recyclés.

Renaissance Numérique a également lancé les initiative Banlieue2.0, et  Rentrée 2.0, toujours dans le but de reconditionner des ordinateurs, d'aider les populations les plus démunies, de répondre à sa vocation citoyenne. Il en faudra beaucoup plus pour franchir un palier supplémentaire et enrayer le retard pris, surtout face aux puissants lobbies des grandes entreprises IT  historiques, dévoreuses de fonds publics.