Praxeme, méthodologie publique pour réformer un système d'information selon les préceptes des architectures orientées services (SOA), a passé un cap mardi avec sa première présentation publique. Une vingtaine de participants, représentants d'entreprise de toute taille, mais aussi du secteur public (administration, armée), avaient payé 1450 E HT pour une journée au contenu extrêmement dense. Praxeme est la première initiative destinée à offrir un cadre de réflexion global pour la mise en oeuvre des SOA, en-dehors bien sûr des différentes méthodes propriétaires proposées par tel ou tel cabinet. Chaque cabinet ou SSII a en effet élaboré une méthode, ce qui peut poser souci lorsqu'un client fait travailler plusieurs intervenants. En outre, Praxeme va plus loin qu'une simple méthode technique, puisqu'elle analyse en profondeur le modèle conceptuel, logique, ainsi que le modèle organisationnel de la DSI. L'objectif des promoteurs de Praxeme, qui se sont réunis en association Loi 1901, est justement d'aller au-delà de cet aspect propriétaire, en échafaudant un cadre adaptable aux différentes situations, donc utilisable par tous. « La première qualité d'une méthode, c'est d'être partagée », a insisté Dominique Vauquier, principal concepteur de la méthodologie. Un participant remarquait toutefois en privé que si les concepts de Praxeme étaient intéressants, le nombre et la variété des profils impliqués risquaient de la rendre impraticable hors d'un grand compte. Suite au succès de cette première manifestation, la journée devrait être rééditée courant juin. De son côté, l'Adeli, association pour la maîtrise des systèmes d'information, prévoit une rencontre « autour d'un verre » le 12 février consacrée à Praxeme.