La physique quantique serait-elle l'avenir de l'informatique ? Alors que des systèmes de cryptographie quantique se commercialisent peu à peu, et que le premier ordinateur doté d'un processeur quantique (conçu par la Nasa) devrait voir le jour en 2008, c'est au tour de la mémoire RAM (Random Access Memory) de céder aux sirènes du monde quantique. Plus exactement, trois scientifiques - deux Italiens des universités de Pise et Pavie et un Américain de l'université de Cambridge - ont trouvé le moyen théorique de stocker des informations au niveau quantique. En effet, à la différence de l'informatique traditionnelle, l'informatique quantique n'utilise pas des bits, successions de « 0 » et de « 1 » pour stocker ses données, mais des bits quantiques ou qubits qui peuvent prendre la forme de « 0 » ou de « 1 » mais aussi d'une superposition à la fois d'un « 0 » et d'un« 1 ». Les chercheurs sont alors confrontés au problème du stockage du bit quantique. Si pour construire une mémoire RAM destinée à un ordinateur quantique, les méthodes actuelles étaient pratiquées, il y aurait un problème d interférences avec le reste du système, ont-ils relevé. Leur constat : le qubit ne peut pas se stocker sur une seule cellule mémoire, mais sur un ensemble, pour tenir compte de tous ses états possibles. Au final, cela équivaudrait à perdre l'information. Pour les chercheurs, la solution serait donc de réduire les possibilités, et de forcer chaque qubit à ne mémoriser qu'un état possible à chaque étape. Réduisant ainsi le risque d'interférence avec les autres blocs mémoire. Comment bloquer le qubit ? Quel support utiliser ? L'histoire ne le dit pas. Pour l'instant, ces travaux ne sont toujours pas passé à la pratique.