Les réseaux sociaux sont en pleine croissance. Facebook rassemble 16 millions d'utilisateurs français, Twitter plusieurs centaines de milliers et DailyMotion compte au total 9,5 millions de visiteurs uniques par mois. Face à l'émergence des médias sociaux et à l'évolution du mode de communication, les entreprises doivent s'adapter. Car ces nouveaux médias peuvent s'avérer être positifs comme dévastateurs. Les internautes échangent, mais parfois ils se plaignent.  Alors qu'elles adoptaient précédemment une politique marketing unidirectionnelle, aujourd'hui les entreprises interagissent avec les internautes. Comme le précise Nicolas Sosnowiez, Directeur du développement chez Adrider, une société de conseil en matière de réseaux sociaux, « les entreprises ont changé leur façon d'appréhender les médias ». Elles disposent aujourd'hui d'outils pouvant être puissants, les réseaux sociaux, leur permettant de mieux échanger avec leur clientèle cible et de mieux la définir.

En effet, sur les réseaux sociaux tous les utilisateurs peuvent être classés par catégorie. Par exemple, sur Facebook, les internautes ont la possibilité de devenir fan d'une personne, d'une société, d'un groupe ou encore d'un produit. Toutes ces données sont répertoriées sur le profil de l'utilisateur, facilitant ainsi à l'entreprise la recherche de ses nouveaux prospects. Un groupe de prêt-à-porter pourra visiter les pages Facebook créées sur le thème de la mode et ainsi obtenir des « fans », des passionnés de mode pour ensuite échanger avec eux sur le sujet. Les réseaux sociaux sont un moyen rapide d'alimenter des bases de données marketing.

Quatre catégories d'internautes

Outre les loisirs de chacun, Nicolas Sosnowiez considère l'âge comme une donnée essentielle à prendre en compte dans la politique de communication de l'entreprise. Il distingue quatre catégories d'internautes. La première, qu'il nomme « la génération Y », n'a pas connu le monde sans Internet. Elle est toujours connectée et utilise tous les nouveaux moyens de communications, à savoir les blogs, les réseaux sociaux et la messagerie instantanée. Pour elle, Internet ne se limite pas aux moteurs de recherche, auxquels ils ont de moins en moins recours. « Dès qu'ils ont une question, ils se connectent à Facebook et la posent à leurs amis ».
La deuxième a vécu la création de la toile. Ce sont les acteurs qui aujourd'hui produisent les nouvelles technologies. Mais contrairement à la « génération Y », ils sont face à un problème d'identité numérique, ils veulent apparaître le moins possible sur ces nouveaux médias. Or, comme l'ajoute Nicolas Sosnowiez, « même si l'on ne veut pas être sur Facebook, on y est forcément car on parle de nous, on poste des photos de nous ».

Crédit photo : D.R.