Depuis plus de dix ans, la plateforme « low code » de Simplicité Software permet de développer des applications métiers en quelques semaines pour répondre aux besoins de grands comptes tels que Alstom/GE, SFR, Orange, Essilor ou Crédit Agricole. L'éditeur français est l'un des acteurs du marché des APaaS (Application platform as a service) de type high productivity, identifiés par des cabinets comme Gartner ou Forrester. L’objectif de Simplicité étant de privilégier la productivité, il permet de concevoir une application en recourant à 80% de paramétrage pour modéliser le besoin métier, les objets, les attributs, les relations, les droits, les transitions d’état ou les workflows d’activité. En complément, les règles de gestion plus complexes seront écrites en JavaScript. L’ensemble est exposé sous forme d’API. Salesforce, avec notamment force.com et Lightning, domine ce marché des APaaS high productivity à côté d’acteurs comme Mendix ou OutSystems. Ces solutions se distinguent des APaaS de type high control qui privilégient l'écriture de code sur le paramétrage.

La plateforme Simplicité s’appuie sur une architecture J2EE. Elle se présente comme « un moteur d’interprétation dynamique de modèles qui restitue en temps réel les règles métiers et de gestion que l’on aura paramétrées », nous a décrit son directeur commercial Thomas Repolt. « C’est une page blanche avec laquelle on peut réaliser n'importe quelle application métier. Tout ce qui est paramétré est ensuite accessible par l’intermédiaire d’une API bidirectionnelle ». L’application obtenue gère les imports/exports et peut proposer du reporting opérationnel, avec des axes d’analyse définis lors de la conception pour produire des tableaux croisés dynamiques.

Simplicité s'interface avec les autres applications à travers une couche d'API (agrandir).

Accessible sur le PaaS Bluemix d'IBM

La solution de Simplicité est également mise à profit par des ETI, des start-ups ou des PME. L'offre s’adresse toutefois aux équipes informatiques et n’arrive pas directement entre les mains des directions métiers. Elle est notamment accessible dans le PaaS d’IBM « Nous avons été le 1er éditeur européen référencé sur Bluemix », pointe Thomas Repolt. Simplicité s’installe par ailleurs sur les principaux IaaS : AWS, Azure, Google Platform, OVH… « Nous sommes agnostiques par rapport à l’infrastructure technique, le client choisit son hébergeur. L’instance Simplicité peut également être dockerisée », souligne-t-il en ajoutant que, par rapport à certains concurrents, la solution peut aussi s’installer on-premise. 

Chez Alstom et GE, la DSI a retenu l’offre pour développer la CMDB (configuration management database), référentiel répertoriant tous les actifs du système d’information pour maîtriser les liens entre applications, serveurs et flux. L’application a été étendue à la gestion des actifs logiciels et permis à l’entreprise de réaliser plusieurs millions d’économies sur son SI en déprovisionnant des serveurs et en gérant au plus près licences et SLA, cite en exemple Thomas Repolt en évoquant une application SAM faite en deux mois avec des itérations toutes les semaines pour un coût 8 à 10 fois inférieur à des logiciels ITSM spécialisés ou à des développements spécifiques. Toujours dans le domaine IT, le Crédit Agricole a de son côté utilisé l’APaaS dans le cadre de son plan de secours informatique, sur une feuille de route permettant de redémarrer sur un autre datacenter en cas de disaster recovery. Dans d’autres domaines, des clients de Simplicité ont développé des applications de gestion de projets, de suivi de ressources et d’actifs ou pour les DRH (entretiens d’évaluation, par exemple) ou encore pour le lancement d’offres marketing, expose Thomas Repolt.

17 applications au Conseil régional de Bretagne

« En ce moment, beaucoup de DSI forment leurs développeurs pour faire leurs applications métiers », constate le directeur commercial. Il donne l’exemple du Conseil régional de Bretagne qui a réalisé depuis 3 ans 17 applications, notamment pour gérer une partie des marchés publics, suivre les demandes de subvention des lycées, faire la préparation budgétaire ou encore la gestion des risques. En moyenne, une application se développe en 4 à 6 semaines lorsqu’elle ne présente pas de complexité particulière. Elle peut demander plusieurs mois lorsqu’il y a de nombreuses interfaces. Simplicité vend la licence de la plateforme, forme, supporte et propose des services professionnels. « Les clients nous demandent souvent de réaliser leurs premières applications ».

La v.4 permet de créer ses écrans de formulaires en mode drag &drop (agrandir l'image).

L'APaaS vient de sortir dans sa version 4. Un gros travail a été réalisé sur l’interface graphique qui s’affiche désormais en mode responsive design. On peut maintenant élaborer ses écrans de formulaires en mode glisser/déposer. La v.4 permet d’organiser les objets en Kanban avec gestion des transitions d’états. L'affichage se fait en mode liste ou tuiles. Par ailleurs, la plateforme est maintenant découpée en de nombreuses couches d’API qui permettent d’effectuer des branchements à chaque besoin exprimé et de connecter d'autres API externes dont les services de Google, Trello, OpenDatasoft, Salesforce et SeedProtocol, indique l’éditeur sur son site. La connexion sécurisée au sein de l’application peut passer par différents fournisseurs OAuth2.